Hello tout le monde !
Pour ceux avec qui je n’aurais pas encore fait connaissance, je m’appelle Bastien, et j’ai déjà joué le chef cuisinier avec Boris pour une recette DIY un peu particulière : le porte-cartes en cuir à l’orange 🍊.
Je reviens aujourd’hui vous concocter une nouvelle recette. Cette fois, elle s’adresse aux amateurs un peu plus expérimentés de cuisine raffinée.
Direction les fourneaux, on va partir sur une création de marque de vêtements aux agrumes. Et la mienne sort bientôt du four et s’appelle Atelier Loden.
Si vous n’êtes pas très agrumes, vous pouvez également partir sur de la pêche ou de la mangue, c’est très bon aussi. Disons qu’il s’agit là de mon retour d’expérience suite à la création de ma marque de vêtements, le fruit importe peu, n’hésitez pas à être inventifs pour faire vibrer vos papilles.
💶 Budget : quelques milliers d’euros, tout dépend de votre projet (ex : le patronnage d’un manteau ne coûtera forcément pas le même prix que celui d’un tee shirt, mais nous y reviendrons plus bas)
🧑🍳 Temps de préparation : environ 1 an…
🍲 Temps de cuisson : même pas besoin !
- Vous avez ce projet un peu fou qui vous trotte dans la tête depuis quelques années ?
- Difficile de trouver votre bonheur parmi les vêtements du prêt-à-porter ?
- Vous aimez bien les challenges et vous lancer des défis ?
Alors suivez-moi en cuisine, on commence tout de suite !
MAIS AU FAIT, QUELS SONT LES INGRÉDIENTS DE CETTE RECETTE POUR CRÉER SA MARQUE DE VÊTEMENTS ?
Chaque chef cuisinier a sa propre recette.
Je dirais que les ingrédients principaux de la mienne sont avant tout :
- 200g de motivation 💪
- 150g d’organisation 📅
- 1 cuillère à café d’optimisme 👍
- 1 zeste d’enthousiasme 😃
- Une pointe de créativité 🎨
En revanche il y a certains ingrédients que je n’avais pas à disposition dans mes placards, et impossible de les trouver à l’épicerie du coin… Donc vous pourrez également faire sans :
- Un compte en banque aussi bien rempli que le frigo de vos parents 💶
- Une communauté aussi grande que la cuisine de Philippe Etchebest 🧑🤝🧑
- Un réseau d’amis aussi experts de la mode que le Thermomix pour monter des œufs en neige ✂️
Ok, on a tout ce qu’il nous faut, on passe en cuisine ?
Il était une fois, la quête du manteau aux agrumes le plus savoureux…
Retraçons un peu mon histoire et pourquoi je vous dévoile les secrets de ma recette. 💭
J’ai toujours aimé les manteaux, qu’ils soient aux agrumes ou nature.
Mais je me suis aussi rendu compte que celui que l’on aurait plaisir à porter est souvent difficile à trouver.
Il me fallait toujours faire des compromis… 😕
J’ai constaté qu’il existait principalement 2 alternatives :
- Soit me rendre dans les grandes chaînes de prêt-à-porter où l’on trouve des manteaux peu chers mais souvent de mauvaise qualité et sans goût. Que ce soit chez Asos, les Frères Tang ou Franprix, en passant par Ixina, Zara ou Mobalpa, rien n’y faisait !
Généralement ils ne durent pas, et sont confectionnés à l’autre bout du monde, avec très peu de transparence sur la provenance des matières utilisées. Et encore moins sur les conditions de fabrication. L’équipe de Cauchemar en cuisine n’y mettrait même pas les pieds ! - Soit me tourner vers les marques de créateurs pour trouver des produits de meilleure qualité, à l’esthétique, à l’univers et aux saveurs davantage travaillés, mais à des prix trop élevés. Sans que la transparence ne soit de mise, malheureusement. Du genre à falsifier la date de péremption !
Cependant, il existe également d’excellentes marques de basiques de qualité. Mais peu proposent des manteaux aux agrumes compte tenu de la complexité d’une telle recette. 🍊
Je l’ai cherché. Longtemps.
Pendant près d’un an, j’ai analysé 68 modèles, chez 44 marques (notamment AMI, APC, Bonne Gueule, Magimix, Moulinex, Sandro, mais aussi Rick Owens, Balenciaga, Dior ou Thermomix), proposant des manteaux et autres robots-cuiseurs allant de 138€ à 3600€.
Mais il y avait toujours quelque chose qui n’allait pas.
Même si certaines marques sortent du lot, tant de recherches pour ne pas trouver la perle rare, même Cyril Lignac aurait été frustré… Ni croquant, ni gourmand ! 😓
Vous souhaitez découvrir l’ensemble de mon étude et ses enseignements ? C’est par ici !
Je me suis dit qu’il était temps de faire changer les choses, et j’avais déjà quelques idées savoureuses en tête. 💡
Comme ma marque est en train d’être lancée, et qu’il s’agit de mon premier projet de ce type, j’ai beaucoup appris, mais également fait de nombreuses erreurs.
Je voulais donc vous partager mes enseignements et les pièges que vous pourriez éviter si vous décidez vous aussi de cuisiner votre propre marque de vêtements !
Le conseil du chef #1 : Identifier un concept de recette innovant 💡
Comme vous avez pu le voir dans mon étude plus haut, il y avait déjà du monde en cuisine !
C’est pourquoi j’ai réfléchi dès le début à un concept suffisamment innovant pour me démarquer des autres chefs.
Il se peut que vous ayez déjà une idée en or quelque par entre votre machine à café et votre mixeur, mais sinon il existe des méthodes pour vous y aider. Voici comment vous pourriez procéder :
- Partir d’une frustration personnelle, quelque chose qui vous gêne 😕 :
- Ex : “J’en ai marre que les boutons de mes vestes se décousent ! Et si j’inventais le bouton qui ne bougera jamais ?”
- Ex : “J’en ai marre que la sauce de mon bœuf bourguignon soit trop liquide ! Et si j’inventais l’ingrédient qui épaissirait les sauces ?”
Bon faites gaffe avec cet exemple, il me semble que l’ingrédient existe déjà, et que nous l’appelons communément farine
- Partir d’une idée ou d’une recette identifiée dans un autre pays 🇮🇹 🇬🇧 🇺🇸, et l’adapter :
- L’objectif n’est pas ici de copier simplement un concept. Attention avec la propriété intellectuelle et industrielle, les américains par exemple ne rigolent pas avec ça en général. Il s’agit plutôt de partir d’une approche qui semble fonctionner. La décortiquer telle une crevette pour comprendre à quel problème initial elle répond, et qui est sa cible. Ensuite, après avoir identifié votre propre cible, vous pourrez voir si ce problème s’applique aussi à elle.
- C’est par exemple l’une des spécialités de la société Rocket Internet dans le milieu des start-ups.
- Partir d’une idée ou d’une recette identifiée dans un autre secteur 🚗 📱 🍕, et l’adapter :
- Même principe qu’au-dessus ! L’idée n’est pas de copier, nos convives seront sans doute différents. Et l’on ne connaîtra potentiellement jamais l’ingrédient secret que le chef glisse juste avant de servir.
- Par exemple, si les questionnaires d’Asphalte cartonnent, pourquoi ne pas l’adapter pour vendre autre chose que des vêtements ?
Pour vous assurer que votre projet soit le plus pérenne possible, il faut notamment que votre concept soit suffisamment différent de celui des autres chefs.
Attention également : proposer des vêtements moins chers que les autres est rarement suffisant 💶.
Si demain une autre marque se lance et arrive à mieux négocier avec ses fournisseurs que vous, l’aventure risque de s’arrêter, et c’est le retour à la plonge assuré…
Dans le cadre de mon projet Atelier Loden, voici les 2 éléments principaux que j’ai défini pour innover :
- Le 1er manteau confectionné en France à partir de matières naturelles françaises 🇫🇷. Un drap de laine, une doublure, des boutons, une étiquette et des agrumes. Tous conçus et assemblés en France pour limiter les déplacements entre la salle à manger et la cuisine, et donc l’impact environnemental.
- Des modèles personnalisables ✂️. Je proposerai 3 manteaux de base, qu’il sera possible d’adapter avec 216 combinaisons (couleur, longueur, goût pimenté, forme des épaules, des poches, du col, …). Pour un manteau unique qui conviendra vraiment à son cuistot !
Vous pouvez en voir un peu plus sur la première page de mon questionnaire si vous le souhaitez.
Le conseil du chef #2 : Bien s’organiser en cuisine 📋
S’il s’agit de votre premier projet entrepreneurial comme ça a été mon cas, alors je vous conseille fortement de bien vous renseigner sur les étapes nécessaires pour faire sortir un beau plat du four.
Pour ma part, j’ai commencé par lire plusieurs livres à ce sujet, tout en complétant au fur à mesure dans un Google Sheet la liste ordonnée des actions de la recette.
En quelques mois, j’avais obtenu une liste de 250 actions, comme ça j’étais sûr de ne rien oublier 📅 !
Par la suite, j’ai réduit au fur et à mesure ces étapes pour ne garder que celles que je devais vraiment faire pour un projet comme le mien (ex : je n’avais pas besoin de lever des fonds ni d’embaucher de commis).
Mais j’ai préféré voir large ou début pour limiter les mauvaises surprises en fin de projet.
Rien de pire que de servir un plat en se rendant compte qu’on a oublié d’ajouter un ingrédient avant la cuisson, voire pire, qu’on a interverti le sucre et le sel !
Revenons à nos moutons (#manteauenlaine), voici quelques unes de mes lectures culinaires préférées 📚 :
- Fashion Business Manuel
- Un excellent livre, magnifiquement illustré, regorgeant de conseils pour lancer sa marque de vêtements
- 100 conseils pratiques pour couler sa boite
- Très agréable à lire, 1 astuce par page et un contre-exemple assez fun, je vous le conseille fortement !
- Zero to One
- Une référence dans l’entrepreneuriat, des recommandations pour aller plus loin avec son projet
- Le petit livre rouge de la création d’entreprise
- De nombreux conseils, et assez simple à lire
- Créer sa boîte pour les nuls
- Une encyclopédie de près de 500 pages, qui va assez loin dans l’accompagnement et la mise en pratique. Intéressant pour s’y référer de temps en temps tout au long de son projet sur des sujets spécifiques.
- Construire un Business plan pour les nuls
- Une référence si vous avez besoin d’être guidé pour cette étape, selon l’envergure de votre projet
- Simple
- En bonus parce qu’il faut bien se nourrir aussi, Yotam Ottolenghi nous livre ses meilleures recettes
À côté de ça, je suis également un gros consommateur de podcasts. Voici ceux que je trouve les plus inspirants sur l’entrepreneuriat :
- Entreprendre Dans La Mode
- Interviews d’entrepreneurs, orienté mode vous l’aurez compris
- Generation Do It Yourself
- Encore des interviews d’entrepreneurs, sur un format long et complet
- Growth Makers et Dans l’Arène
- Interviews d’entrepreneurs, respectivement orientés Marketing et Sales, avec des conseils directement applicables, sur un format court
- La galère
- Retours d’expériences de créateurs d’entreprises
- Le gratin
- Même principe, des parcours inspirants, mais qui vont au delà des entreprise, comme avec des sportifs par exemple
- À poêle
- En bonus, parce qu’on est avant tout là pour parler cuisine, des entretiens avec des chefs
Avec ça, vous devriez normalement avoir de quoi construire votre plan projet : que faire, de l’idée initiale au plat dans l’assiette !
En plus de ça, n’hésitez pas à rentrer en contact avec d’autres entrepreneurs 💬. Eux aussi sont passés par là, et seront en général d’accord pour échanger avec vous. Que ce soit pour répondre à vos éventuelles questions, et donner leurs conseils à un nouveau cuistot !
Et pour vous y aider, lisez aussi le conseil #10 : soyez enthousiastes 😃 !
J’ai pour ma part été ravi de discuter avec bon nombre d’entre eux, notamment Antonin, Pierre, Benjamin, Océane, Iris et bien d’autres !
Le conseil du chef #3 : Vérifier la rentabilité de sa recette 💶
Et oui, avoir une bonne idée, c’est bien, mais que le projet soit rentable, c’est un bon complément !
Si vous lisez quelques-uns des livres dont je vous ai parlé plus haut, vous allez rapidement pouvoir identifier les différents postes de coûts et de recettes de votre projet.
Je vous conseille également d’estimer pour chaque coût et pour chaque recette une hypothèse basse et une hypothèse haute, vous permettant d’anticiper au mieux le meilleur et le pire des cas. Même si la cuisine doit certes laisser de la place à la spontanéité !
Mais si jamais vous souhaitez accélérer la cuisson de votre plat avec un four pré-chauffé, vous trouverez ci-dessous l’ensemble de ceux qui font partie de mon Business plan avec Atelier Loden(dont plusieurs avaient été oubliés au début…).
Du côté des coûts, on retrouve :
Le Marketing et la Communication
- Le logo et la branding 🎨
- C’est possible de le faire soi-même, ce qui a été mon cas, mais je ne le recommande pas forcément si vous n’avez pas une bonne appétence sur ces sujets.
- Pour le logo, vous pourriez par exemple aller voir sur Behance pour vous inspirer de logos existants, même si parfois rester simple est le plus efficace. Ecrire le nom de votre marque avec une police d’écriture qui correspond au message que vous souhaitez faire passer peut convenir. Vous trouverez facilement des conseils à ce sujet en ligne.
- Pour les couleurs, je vous conseillerais aussi de faire simple et de partir sur une couleur principale et une secondaire : des sites comme Color Hunt peuvent vous donner des idées !
- En cuisine, faisons d’abord une pizza avant de s’attaquer au Risotto de soja de Thierry Marx.
- Mais le branding ne s’arrête pas à un logo et des couleurs. Selon votre budget, je vous conseille donc l’accompagnement d’un professionnel sur ce sujet. Vous pourrez par exemple en trouver sur Malt facilement pour moins de 500€/jour.
- Le shooting photo 📸
- A moins que vous ne soyez rassuré quant aux compétences en photo de votre cousin Denis, il est souvent nécessaire de faire appel à un professionnel pour mettre correctement en avant vos produits.
- Si vous n’en connaissez pas, vous pouvez aller sur la plateforme Malt pour découvrir de nombreux portfolios de photographes.
- Je vous conseille de compter en moyenne 500€/jour, mais vous verrez que les tarifs varient selon les expériences.
- Si jamais vous aviez craqué pour le shooting d’une autre marque, sachez que certaines indiquent parfois le nom de leur photographe sur leur site !
- Le shooting vidéo 🎥
- Attention à ne pas oublier de le compter dans le budget ! Surtout si vous souhaitez vendre en précommande où afficher une vidéo en haut de la page de vente est une pratique habituelle.
- De manière générale il faudra compter un jour en plus par rapport à votre shooting initial.
- Mais le mieux sera d’échanger avec votre photographe pour le confirmer.
- Ça donne toujours plus envie de voir la fumée qui s’échappe de son plat lorsqu’il sort du four, plutôt qu’une simple photo !
- Les templates de posts et stories pour les réseaux sociaux #️⃣
- C’est loin d’être obligatoire, mais peut, si vous n’avez pas l’âme d’un graphiste, vous permettre d’obtenir très facilement un rendu d’excellente qualité. Passez voir sur Creative Market, la référence du domaine. Vous pourrez trouver des packs intéressants entre 10 et 30€.
- Par contre attention à bien faire votre choix et d’être cohérent sur chaque support de communication. Si vous n’avez pas la même identité visuelle encore votre Instagram et votre page de vente, cela pourrait gêner vos prospects.
- Pour créer vous-même de super stories vidéo, passez aussi voir Mojo, c’est une application très simple d’utilisation, pour 40€ par an.
- La publicité 📣
- Que ce soit au travers de contenus sponsorisés sur les réseaux sociaux, de partenariats avec des influencers ciblés ou de relations presse, il est en général conseillé de lui allouer 10% de son budget
- De mon côté avec Atelier Loden, il est à moins de 5% pour impacter au minimum le tarif de mes manteaux, ce qui nécessite que chaque euro dépensé le soit de la manière la plus efficace possible
Le site internet
- L’achat du nom de domaine 🖥️
- Ce n’est pas forcément nécessaire si vous ne comptez vendre qu’en précommande, mais c’est très utile pour créer une adresse mail davantage pro qu’une Gmail
- Pour ma part, c’est bastien@atelierloden.com, mais ça aurait tout aussi bien pu être bastien@agrumes.fr.
- J’ai acheté le domaine chez LWS, les moins chers du marché. Il m’en coûte seulement 11€ par an.
- Je l’utilise pour mes mails pros et mon site atelierloden.com à venir à la fin de la phase de précommande.
- La licence de son site e-commerce 🛍️
- Cette dépense serait inutile si vous ne souhaitez vendre qu’en précommande, mais attention à préparer suffisamment en amont votre propre site si vous souhaitez que l’aventure continue à la suite de cette phase (ex : si vous souhaitez écouler vos retours).
- Je vous conseille de partir sur le créateur de site e-commerce Shopify : avec lui, pas de risque d’erreurs pour se lancer, aucun besoin d’agence ni de développeur, et il regorge de modules complémentaires gratuits pour ajouter de nouvelles fonctionnalités, à l’inverse de Prestashop ou WooCommerce.
- Wix est également un bonne alternative sur le côté simplicité.
- Les modules complémentaires ⭐
- Si vous en avez vraiment besoin, mais je ne pense pas que ce soit obligatoire au démarrage, surtout si vous passez avec Shopify.
- Cela peut par exemple être un thème, un module pour pouvoir mettre vos propres polices d’écriture, un module de compte à rebours, un module pour ajouter de la personnalisation...
L’emailing
- La solution d’envoi de mails ✉️
- Si jamais vous souhaitez envoyer des communications professionnelles aux personnes dont vous auriez récupéré l’email (légalement bien sûr, #RGPD), il vous faudra une solution comme Mailchimp : le moins cher pour commencer, mais rapidement onéreux si vous avez plus que 2000 contacts
- Vous pourriez sinon partir sur Mailjet : le moins cher pour moi comme j’ai environ 3000 contacts, il me coûte 40€ par mois.
- Ces solutions sont aussi nécessaires si vous souhaitez créer des scénarios d’emails automatiques (ex : si quelqu’un télécharge un contenu sur votre site, alors il recevra le mail 1 directement, puis le mail 2 dans 10 jours pour l’inviter à passer commande, …).
La production
- Le patronage ✏️
- Il vous faudra nécessairement passer par les services d’un bureau d’étude pour dessiner les patrons de votre future collection. C’est-à-dire le dessin à plat des différentes pièces, qui serviront ensuite de guide pour couper les matières premières avant de les coudre.
- C’est un peu la conception de votre recette, avant le passage en cuisine.
- Si vous saviez en concevoir, attention à vous mettre d’accord avec votre atelier sur ses attentes.
- Rien de pire que de lui livrer un patron qui ne serait pas utilisable sur ses propres machines. Cela risquerait de retarder le projet et de générer des coûts additionnels.
- Difficile de vous donner un ordre de grandeur du budget à prévoir. Cela dépendra de vos produits. Pour mes manteaux comportant 5 déclinaisons possibles, cette étape m’a coûté un peu plus de 1500€.
- Pour ma part, c’est directement mon atelier de confection qui s’en est chargé. Mais vous pourriez faire appel à un modéliste selon vos besoins et votre budget.
- Le prototypage ✂️
- Une fois que les dessins sont prêts, il faut passer en cuisine et coudre tout ça !
- Là encore cela dépendra de vos produits. Cette étape m’a coûté environ 1500€ pour 3 manteaux, en sachant qu’ils ont également compté 3 toiles. Si vous ne savez pas ce que c’est, rendez-vous au conseil #12 !
- À savoir que l’étape de prototypage est en général plus chère que la production. En effet le bureau d’études va passer davantage de temps avec vous. Que ce soit pour le développement, ou pour les adaptations éventuelles des modèles.
- La gradation des tailles 📏
- A moins que votre produit n’ait pas de taille (ex : écharpe ou presse-agrumes), il vous faudra compter un budget pour la déclinaison des différentes tailles.
- Pour ma part il s’élève à environ 500€ pour 3 modèles de manteaux de base et 5 tailles. Mais si vous n’avez qu’une entrée et un plat, il sera sans doute plus faible.
- La production 🏭
- Ce sera sans doute le coût le plus important de votre Business plan !
- Il faudra à la fois compter les matières premières et la confection.
- Les produits complémentaires 🎁
- Au-delà des produits de votre catalogue, il est possible que vous souhaitiez offrir des accessoires ou des cadeaux, ils sont aussi à compter dans votre budget (ex : offrir des embauchoirs avec des chaussures, un livre de recettes avec un robot cuiseur, …).
La logistique
- La préparation des commandes 💪
- Selon les volumes et la place dont vous disposez, vous pourriez peut-être gérer cette étape vous-même, ou la déléguer à des sociétés comme Cubyn ou Wing.
- Aussi appelée Picking et Packing, il s’agit de placer vos produits dans leur boite d’expédition. Mais aussi de les protéger avec des consommables, d-intégrer vos éventuels cadeaux, bons de livraison ou de retour. Puis de fermer solidement le tout !
- Pour d’autres conseils pour bien emballer vos colis, n’hésitez pas à jeter un oeil ici.
- Le packaging et les consommables 📦
- On parle ici des boîtes d’expédition pour vos clients. Mais aussi des éventuels papiers de soie, stickers, scotch, cartes de remerciement ou autres fortune cookies.
- N’hésitez pas à aller voir ce que Raja propose, c’est LA référence du secteur.
- Les frais d’expédition 🚚
- J’imagine que vous n’oublierez pas de compter un budget pour expédier vos commandes à vos clients si vous vendez en ligne. Par contre attention à ne pas oublier celui pour que vos fournisseurs vous envoient à vous ou à votre atelier les matières premières. Puis pour que votre atelier de confection vous envoie les produits finis (à moins qu’ils gèrent eux-mêmes la préparation des commandes et l’expédition, à vous de voir avec votre atelier s’il propose cette prestation).
- Si vous souhaitez économiser ces frais, n’hésitez pas à passer sur le site de Boxtal, les tarifs sont déjà négociés !
- Les retours ↩️
- C’est LE coût qu’il ne faut surtout pas oublier ni sous-estimer, car il peut être impactant sur votre budget total !
- Il faut à la fois compter les frais d’expédition des retours si c’est vous qui les payez (ce que je vous conseille pour améliorer votre conversion et rassurer vos futurs clients), mais aussi savoir ce que vous allez faire des produits qui vous seront retournés : est-ce qu’il vous faut les remettre en stock, refaire un emballage, les vendre avec une réduction, ajouter du piment d’espelette, …
- Pour anticiper au maximum et réduire les retours, vous trouverez ici 13 conseils, notamment spécifiques au secteur de la mode !
L’administratif
- La création de votre société 💼
- Cette étape est obligatoire pour pouvoir ensuite vendre des produits et payer des fournisseurs.
- De mon côté, je me suis fait accompagner en ligne par Captain Contrat pour créer mon EURL pour environ 350€, je vous les conseille. Pour le choix du bon statut juridique, ils pourront également vous guider.
- L’ouverture de votre compte bancaire professionnel 💳
- Cette étape aussi est obligatoire pour la plupart des statuts juridiques. Le mien est chez Shine, il a été créé pour environ 100€ et j’en suis très content !
- Vous pourrez même y encaissez vos futurs pourboires.
- L’accompagnement comptable 💶
- Cette étape est nécessaire à terme, et au démarrage si vous souhaitez un accompagnement sur la création de votre Business plan.
- Vous pouvez ensuite vous rapprocher de plateformes en ligne comme Wity, Dougs, Cacomptepourmoi ou Comptastart.
- N’ayant pas encore choisi le mien, je ne pourrais pas vous en conseiller un plus qu’un autre !
Les taxes
- La TVA 💶
- Attention à ne surtout pas l’oublier, comptez 20% de votre prix de vente.
- Les impôts 💶
- Ils ne s’appliquent que sur vos bénéfices, à hauteur d’environ 15%.
Les autres dépenses
- L’ abonnement au questionnaire Typeform 🤔
- Si vous souhaitez, comme moi, lancer un questionnaire pour récupérer l’avis de vos futurs clients avant de vous lancer, alors un abonnement Typeform pourra être très utile.
- Comptez entre 30 et 45€ par mois selon le nombre de réponses que vous récupérerez de la part de vos invités.
- Les frais de la plateforme de crowdfunding 🖥️
- Si vous souhaitez vous lancer avec ce mode de vente (ce que je vous conseille pour limiter vos risques car vous ne lancez votre production qu’après que vos clients aient passé commande), alors il faudra prévoir qu’ils prennent environ 8% de commission sur vos ventes comme avec Ulule, le #1 en France.
- La rémunération 💸
- Si jamais vous comptez, vous verser un salaire et rémunérer votre équipe, alors attention à calculer une marge suffisante.
- Et à ne surtout pas oublier les charges !
- Un comptable pourrait vous être d’une grande aide à cette étape.
- Pour ma part mon activité salariée à côté de mon projet Atelier Loden me permet de ne prendre aucune marge. Et donc de proposer le meilleur rapport qualité / prix pour mes manteaux !
- La marge de sécurité 👷
- Là encore, attention à ne pas créer votre premier Business plan en étant tout juste à l’équilibre, mais prenez une marge de sécurité pour anticiper les dépenses imprévues à venir, monnaie courante de chaque projet (ex : retouche des prototypes, davantage de retours clients que prévus, …).
- Il est en général conseillé de prendre 20% de marge de sécurité sur vos coûts
- C’est ce que j’avais fait au démarrage. Mais pour faire coïncider mon prix à ce que mes clients seraient prêts à payer, j’ai préféré supprimer cette marge. Et en cas de dépense imprévue ? Je pioche sur mes économies personnelles, ce que je ne vous conseille pas si ce projet est votre activité principale !
Au niveau des postes de recettes, voici ce que j’ai pris en compte sur mon projet :
- La vente des produits 🛍️
- Bien entendu, qu’ils soient à la carte ou en menu.
- Les frais de livraison payés par vos clients 🚚
- Je vous recommande de les offrir, comme les frais de retour (pour améliorer votre conversion et rassurer vos prospects).
- Si jamais vous souhaitez que vos clients en payent un partie, il vous faudra le prendre en compte comme une recette.
- Les éventuels dons 🎁
- Si vous lancer votre marque sur une plateforme de crowdfunding comme Ulule, alors il vous sera possible de la paramétrer pour que des personnes puissent vous faire des dons (en général d’une petite somme) au lieux d’acheter vos produits.
- Un peu comme votre pourboire digital, pour soutenir votre projet !
Il vous faudra également veiller à segmenter en amont les frais qui seront à avancer avant la production (ex : patronage, prototypage, shooting photo, …) et ceux qui peuvent attendre la fin de la précommande (ex : production, livraison, retours, …) et donc le débloquage des fonds.
L’idée est de vous assurer que vous disposez dès le départ de la trésorerie suffisante. Le modèle de précommande ne veut pas dire qu’aucun frais ne doit être avancé !
Une fois que vous avez identifié l’ensemble de vos coûts et de vos recettes, vous pouvez confirmer votre prix de vente.
Pour le définir, l’idéal est de regarder à la fois :
- Le positionnement prix de vos concurrents
- La somme que vous estimez que vos futurs clients seraient prêts à payer
- Le prix de vente minimum vous permettant pour couvrir vos frais (coûts variables + part des coûts fixes + marge éventuelle)
Avec ça, vous devriez avoir suffisamment d’éléments pour construire un premier Business Plan ! 📗
Dans tous les cas, n’hésitez pas à me contacter sur bastien@atelierloden.com si je peux vous aider sur cette étape, ou à m’envoyer le vôtre si vous souhaitez avoir un avis extérieur, ce serait avec plaisir 😃 !
Aussi, n’hésitez pas à me dire si vous n’êtes pas d’accord avec certains éléments que j’ai listés, ou si j’en ai oubliés, je serais ravi de compléter ou modifier l’article !
Le conseil du chef #4 : Définir le rétroplanning général de la recette 📅
Une fois que vous avez listé l’ensemble des étapes (voir conseil #2), il vous faut maintenant construire votre rétroplanning, c’est-à-dire les différentes étapes pour passer de quelques œufs, d’un peu sucre et de fruits à une belle tarte !
J’ai pour ma part estimé la durée de chacune des actions identifiées, pour commencer à construire mon diagramme de GANTT.
Ce nom barbare désigne en fait un tableau avec une action par ligne, avec à droite, une colonne par semaine (ou jour, mais l’échelle de la semaine suffit en général pour démarrer).
Voilà à quoi cela pourrait ressembler pour mon projet (mon vrai GANTT fait 113 lignes par exemple) :
Il ne vous reste plus qu’à colorier les cases en face de chaque action pour montrer quand celle-ci commence et se termine. Si vous avez besoin d’aide pour le construire, vous trouverez de nombreux exemples sur Google !
Attention à bien définir l’ordre des étapes, et celles qui dépendent des autres. Par exemple, il vous faudra avoir réalisé votre shooting photo avant de pouvoir lancer votre site. Tout comme votre plat doit être cuit, avant d’être servi, ça va de soi ! 😃
Le conseil du chef #5 : Bien identifier ses convives cibles 🧑🤝🧑
Cette étape est nécessaire pour construire son offre et sa stratégie d’acquisition de la meilleure manière qui soit !
Comme lorsque vous rencontrez quelqu’un, il sera sans doute plus simple d’initier une conversation si vous savez qu’il est passionné par le bœuf bourguignon ou qu’il voue un culte à la tarte tatin.
Pour cela, je vous conseille d’identifier de la manière la plus précise possible le profil de votre client idéal 🎯 :
- Qui est-il ?
- Que veut-il ?
- Pourquoi le veut-il ?
Pour cela, vous pouvez par exemple émettre des hypothèses. Ensuite, vous pourrez les vérifier en échangeant avec des prospects identifiés.
“Je pense que tu adores le nougat, car il te rappelle ton enfance, est-ce que je me trompe ?”
Et pour commencer, regarder le profil des personnes qui suivent vos éventuels concurrents sur les réseaux sociaux peut être un bon début. Cela vous aidera à connaître leurs centres d’intérêts, leur lieu d’habitation, les pages qu’ils suivent, …
Si vous souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas à vous rapprocher de mon ami Luca. Il est de très bons conseils pour accompagner des entreprises souhaitant vendre des produits en ligne.
Et c’est un champion pour cuisiner les brocolis 🥦 !
Le conseil du chef #6 : Tester sa recette au plus tôt auprès de sa cible 🍽️
Je pense que cette étape est clé pour toute personne qui souhaite se lancer dans l’entrepreneuriat.
Elle peut prendre plusieurs formes. La plus simple pour commencer peut être de lancer un questionnaire Typeform pour récupérer l’avis de personnes se trouvant dans notre cible précédemment identifiée.
Voici par exemple une aperçu du mien :
Si vos proches vous aident pour le relayer, vous pouvez rapidement obtenir un nombre de réponses importantes sur votre projet 🤝.
C’est ce que j’ai pour ma part fait avec Atelier Loden, où j’en suis à 1 826 réponses à mon questionnaire.
J’y présente mon approche, partage mes idées de personnalisation des manteaux, mais aussi sonde ma cible sur le budget qu’elle serait prête à mettre.
Et si vous voulez voir à quoi ça peuvent ressembler les résultats, c’est par ici.
Si vous souhaitez aussi en lancer un pour votre prochain plat, n’hésitez pas à vous inspirer de mes questions et de leur ordre, ou de regarder chez mes amis d’Asphalte dont c’est la spécialité aussi 😃.
Lorsque votre projet avancera, vous pourrez ensuite faire tester autour de vous vos prototypes, mais également partager en amont vos éléments de communication (posts Instagram, page de vente, emails, …).
Rassurez-vous, peu de chance qu’on vous pique vos idées de recettes.
Selon moi, c’est la réalisation du projet qui va suivre qui compte le plus. Et rien ne vaut des avis extérieurs pour challenger nos idées et s’améliorer en continue.
La cuisine c’est avant tout de l’apprentissage et du partage !
Et souvenez-vous que ce n’est pas Apple qui a inventé le lecteur MP3, la tablette ou le smartphone.
Un grand merci au passage à Elsa, Luca, Rémy et bien d’autres qui ont été de très bons conseils avec moi. Avec bienveillance, ils m’ont aidé à challenger mes contenus pour les améliorer au fur et à mesure 😃 🙏.
Le conseil du chef #7 : Concevoir son menu 🍊
Maintenant que votre projet commence à prendre forme, il s’agit de détailler au mieux votre proposition de valeur.
Adaptée à votre cible vous l’aurez compris 🎯.
Je vous conseille de la structurer en analysant à la fois :
- Les raisons rationnelles et émotionnelles qui vont pousser votre prospect à devenir client
- En levant les objections qu’il pourrait avoir pour ne pas passer à l’acte
- En lui donnant envie de devenir client sans tarder !
Là encore, Luca pourra vous accompagner si vous le souhaitez, sa méthode est super !
Et avec un menu en béton, comment ne pas attirer simplement davantage de convives ?
Parlons en justement…
Le conseil du chef #8 : Définir sa stratégie d’acquisition pour attirer ses convives à table 📣
Votre cible est identifiée ? Votre offre est détaillée ? Alors il est temps de la faire connaître !
Pour cela, il faut toucher sa cible selon les différents canaux qu’elle utilise actuellement.
Si vous vendez un chandail pour concurrencer Damart, pas sûr que votre cible se trouvera sur TikTok. Ou si vous souhaitez présenter votre recette à des chefs, une sortie de McDo ne semble pas idéale.
Une fois que vous aurez fait une hypothèse des canaux de communication qui semblent les plus appropriés à votre cible et votre produit, il est temps de vous faire connaître !
Plusieurs méthodes s’offrent à vous :
- Contenus sponsorisés sur les réseaux sociaux
- Partenariats avec des influencers ciblés
- Relations presse
- Critiques culinaires
- …
L’avantage est que la plupart des canaux digitaux peuvent se tester rapidement et à moindre frais. L’idéal pour voir ce qui fonctionne le mieux et s’améliorer au fur et à mesure 🔄.
Pour ma part, j’ai commencé par construire ma base d’emails en utilisant à la fois mon questionnaire, mais aussi en faisant tourner des publicités Facebook.
J’ai choisir cette plateforme car c’est ici que se trouvent un maximum de prospects, en sachant qu’une seule publicité peut se retrouver sur Facebook et Instagram à la fois comme il s’agit du même groupe.
Pour ces dernières, je vous conseille leur fonctionnalité Dynamic Ads : vous la paramétrez avec 10 images, 5 titres et 5 descriptions. Ensuite, leur algorithme montre automatiquement les combinaisons qui fonctionnent le mieux à votre audience, selon l’objectif défini (ex : vues, clics, inscription, …).
Attention à vous assurer que chaque image peut fonctionner avec chaque titre et chaque description !
Au lieu d’en faire lorsque ma campagne sera lancée, j’ai préféré identifier des personnes de ma cible en amont, auxquelles je présente maintenant le projet petit à petit par email.
N’oubliez pas, l’email est le seul canal sur lequel vous avez 100% la main !
Pour optimiser au mieux la conversion de mes publicités, j’ai testé 3 approches :
- Ecrire un guide sur le manteau, proposé en échange d’un email (mais pour vous c’est cadeau !)
- En plein mois d’août, et même en ayant fait des jeux de mots dans les titres, aucun email récupéré après quelques jours, donc j’ai stoppé cette campagne
- Présenter en quelques mots mon projet, et renvoyer vers mon questionnaire
- De la même manière, je n’ai pas vu grimper suffisamment mon nombre de réponses par jour, je l’ai également stoppée
- Proposer d’accéder à mon étude sur le marché du manteau et mes enseignements
- Cette fois, mes coûts d’acquisition étaient plus intéressants !
- Sur un peu plus d’1 mois, j’étais en moyenne à 0,10€ par clic sur ma publicité, et 0,20€ par email récupéré (la moitié des personnes ayant cliqué ne souhaitant donc pas laisser leur email pour y accéder)
- Comme vous pouvez le voir ci-dessous, ce coût augmente au fur et à mesure, ce qui indique que je commence à avoir fait le tour de ma cible, et que le coeur de mon audience a déjà vu ma publicité
Pourquoi mon dernier essai a davantage fonctionné ? Principalement car mon ciblage était très précis !
En effet, j’ai créé 10 déclinaisons d’image avec des fonds et textes différents, comportant les logos des marques les plus connues et pointues de mon étude, et j’ai ciblé les personnes qui likent justement ces marques sur Facebook đ
Si vous likez De Bonne Facture sur Facebook, et que vous voyez passe un logo de la marque sur une publicité, cela va sans doute attirer votre oeil !
Voici donc l’image qui a le mieux fonctionné pour moi, ensuite animé en vidéo sur l’app Mojo dont j’ai déjà parlé au dessus :
Et vous remarquerez que c’est du coup ce fond de laine que j’utilise maintenant dans mes stories Instagram, ou en couverture de l’article hehe !
J’ai fait de même pour les titres et les descriptions, où j’ai laissé l’algorithme de Facebook me choisir ceux qui génèrent le plus de clics.
N’hésitez pas si vous avez des questions sur cette partie, ce serait avec plaisir !
En parallèle, j’ai également contacté de nombreux médias ciblés (journaux locaux d’où viennent mes matières premières, blog mode, presse mode, …), en personnalisant mes messages au maximum à chaque fois (par exemple en leur parlant du dernier article qu’ils ont écrit à propos de la mode responsable).
Résultat : pour l’instant une dizaine de parutions prévues !
Pour limiter au maximum les dépenses, impactant directement le tarif final de mes manteaux, j’ai préféré ne pas investir sur d’autres canaux (influencers, SEA, SEO, …).
Le conseil du chef #9 : Bien choisir ses commis 🤝
Le choix de ses fournisseurs et partenaires est capital pour la réussite d’un projet vestimentaire ou culinaire ! Sinon, c’est le feu assuré en cuisine…
N’hésitez pas à leur poser un maximum de questions au début, pour anticiper les risques et limiter les problèmes à venir 💬.
Un mauvais choix peut avoir des conséquences néfastes pour la suite.
Par exemple, si vous vous rendez compte après avoir reçu votre prototype que votre atelier n’aura pas les effectifs pour enchaîner sur une production, s’il n’a jamais fait de produit similaire au vôtre avant, ou s’il ne leur reste presque plus d’huile d’olive, cela pourrait être compliqué…
Voici quelques astuces pour identifier vos partenaires :
- Consultez l’annuaire du salon Première Vision, une grande part d’entre eux y seront référencés
- Une fois que vous avez identifié votre atelier de confection, demandez-lui qui il vous conseille. C’est par recommandation que j’ai trouvé plusieurs de mes fournisseurs pour Atelier Loden, et j’en suis très content aujourd’hui !
- N’hésitez pas à voir qui sont les fabricants de vos concurrents ou d’autres marques s’ils les mettent en avant sur leur site. Vous pourriez même les contacter pour leur demander s’ils sont contents de leurs fournisseurs. Rien ne vaut l’expérience des autres dans ce cas là.
Le conseil du chef #10 : Donner envie à ses commis de travailler avec nous 😊
Il est primordial de créer une bonne relation avec vos fournisseurs et vos partenaires.
Vous pouvez notamment leur montrer que leur aide est précieuse pour la réussite de votre projet . En faire de vrais acteurs de cette aventure.
Ils n’en seront que plus motivés pour vous accompagner, que ce soit pour donner un coup de main à la plonge ou au service !
Cela passe aussi par une bonne présentation de votre projet en amont pour les convaincre de travailler avec vous.
Si vous cherchez de beaux modèles de PowerPoints, n’hésitez pas à aller voir sur :
- Behance, vous en trouverez de nombreux gratuits
- Creative Market est une bonne alternative soit pour les acheter, soit pour récupérer des inspirations et les créer vous-même par la suite.
Sinon dans l’ensemble de votre communication, n’hésitez pas à être le plus enthousiaste possible, c’est contagieux !
Qui n’aime pas travailler avec un cuisinier souriant et heureux de s’être lancé dans une belle histoire d’amour avec ses fourneaux 🥰 ?
Ce sera d’ailleurs plus simple de créer du lien avec eux si vous arriviez à les avoir rapidement au téléphone ou même à les voir en physique, plutôt que d’échanger par mail.
Et en physique, on met sa plus belle toque et on sourit !
Dans tous les cas dans vos mails, soyez précis, clairs et professionnels. Une adresse mail portant votre nom de domaine sera également appréciée par vos interlocuteurs à la place d’un Gmail ✉️.
Pour une belle signature de mail, je vous conseille l’outil gratuit d’Hubspot, un générateur très simple et efficace !
Le conseil du chef #11 : Confirmer les différentes étapes de sa recette avec ses partenaires 📅
Il faut que vous embarquiez vos fournisseurs, et qu’ils confirment qu’ils sont à l’aise avec votre rétroplanning.
N’hésitez donc pas à le leur partager suffisamment en amont pour qu’ils valident les différentes deadlines que vous pourriez proposer.
A chaque fois, expliquez leur pourquoi elles sont importantes pour vous. Personne n’aimerait qu’on lui serve un plat froid !
Une fois de plus, avoir créé du lien avec eux vous permettra de simplifier ces échanges et de compter plus facilement sur leur soutien en cas de coup dur ou du retard éventuel.
Et tout au long du projet, n’hésitez pas à les relancer. Parfois la priorité va à celui qui est le plus présent. Donc autant que ce soit vous si sentez que des décalages de planning pourraient être risqués pour la suite de votre préparation culinaire !
Le conseil du chef #12 : Prendre de la marge lors de la commande de ses ingrédients 🛍️
La cuisine, c’est avant tout de la générosité !
Rien de pire que de devoir lancer un autre prototype car le premier doit être amélioré, et de devoir patienter 5 semaines pour être livré des matières premières nécessaires…
C’est malheureusement du vécu pour mon projet. C’est pourquoi je pense qu’il vaut souvent mieux commander un peu plus plutôt que d’être trop juste après.
Dans tous les cas, si vous lancez votre production ensuite, ce surplus de matière ne sera normalement pas perdu, et pourrait vous faire gagner de précieuses semaines.
Surtout si comme moi, votre produit est saisonnier, à l’image du manteau ❄️.
Une autre solution existe pour limiter l’utilisation de vos matières premières, surtout si elles sont chères : le montage de toiles. Il s’agit de la confection de votre produit, mais en utilisant des matières moins chères, notamment pour vérifier en amont la coupe.
Une sorte de dessin de votre prochaine recette, juste pour vérifier la présentation une fois servie !
Et où est-ce que j’en suis avec Atelier Loden ✂️ ?
Après tous ces conseils, j’imagine que vous vous dites que mon projet a été un succès ? 😎
Et bien pas encore, mais vu votre engouement, je suis sûr que ça le sera !
Pour l’instant, je suis en train de finaliser les dernières retouches sur mes 3 prototypes avec mon atelier. J’organiserai ensuite mon shooting photo, pour lancer ma campagne de précommande sur Ulule courant Octobre.
Une fois l’objectif de vente atteint, je pourrai lancer ma production, et vous mettre au chaud avec une livraison pour l’hiver ! Cet objectif représente le minimum de commandes pour que mes partenaires acceptent mon projet.
Vous souhaitez en savoir plus sur mon aventure, vous pouvez :
- Passer voir @atelier.loden sur Instagram, j’y détaille un peu plus chaque jour le concept et vous dit tout sur mon approche.
- Vous inscrire sur atelierloden.com pour recevoir le tout par mail !
Des questions ?
Des idées de nouvelles recettes ? 💡
L’envie d’ajouter un peu de piment d’espelette ? 🌶️
Notre tuto pour lancer sa marque de vêtements aux agrumes touche déjà à sa faim… 🥺
N’hésitez pas à commenter l’article, je serais ravi d’échanger avec vous là dessus, et de retourner en cuisine très bientôt ! 🥰
D’ici là, prenez soin de vous et de vos proches !
Bastien