C’est à la suite de la publication de cette tenue qu’on a parlé avec Boras d’écrire sur le blog. Je ne vais pas vous mentir, initialement, je lui ai dit que je voulais faire une autre tenue, plus proche de mes goûts. Puis, à force de regarder ces photos, je me suis rappelé la raison de son existence : le voyage.
Une certaine vision du formalisme
Avant de vous parler de cela en détails je vous dois une confession… J’ai une obsession pour le formalisme. Non pas dans le sens costume cravate (quoique) mais plutôt dans le fait d’être habillé au bon niveau : ni trop guindé, ni trop à l’arrache. J’ai donc construit en ce sens ma garde robe en général et mes tenues de voyage en particulier.
C’est certainement pour cela que j’ai du mal avec cette tenue. Elle ne s’inscrit dans aucune possibilité, ou au contraire s’inscrit dans trop…
Nous avons : du tailoring dans les chaussures, du casual dans le sweat, du militaria par la veste… la seule cohérence venait du sac : j’étais sur un quai de gare et j’allais prendre le train. Il n’était donc pas question d’aller au travail, à une soirée ou à une salle de sport. Pour autant, toutes mes tenues de voyage ne sont pas constituées d’éléments aussi variés.
Normalement, quand je pars en voyage je sais ce que je vais faire :
Flâner ? Je prends un pantalon ample en coton, une chemise froissée en coton lin, une paire de mocassins en veau-velours et je me crois sur la Riviera.
Crapahuter ? On part sur un denim épais, une paire de sneakers à détruire, un sweat doudou, une veste militaire et je suis prêt à braver les dangers de la vie.
Voir la famille ou sortir ? Un costume dépareillé, un tshirt ou une chemise et une paire de mocassins élégants en cuir. Je deviens un ange avec un esprit taquin.
Mais là… Nous étions début juin, le temps était maussade et je partais sur un coup de tête. Il était donc important pour moi de pallier toutes les éventualités.
C’est pour ces raisons qu’on retrouve autant d’influences dans ma tenue.
Autopsie d’une tenue de voyage
Maintenant que tout ceci fait sens, décortiquons la.
Du camouflage pour se faire discret sur Borasification
Nous commençons avec une veste en coton ripstop de l’armée anglaise avec un camo DPM. Une de mes vestes préférées tellement elle est pratique : 2 grandes poches poitrine fermées par rabat avec bouton + 2 poches zippées + 2 grandes poches fermées par rabat avec bouton en bas de la veste. Bas de manche à scratch. Cordon de serrage à la taille et au bas de la veste. Avec cette veste, pas besoin de sac. Son seul problème étant qu’on ne sait plus où on a mis son billet de train…
Dessous, pour contrer la clim des trains, je porte un sweat de l’université Notre Dame aux US. Lorsque je l’ai acheté, je voulais un sweat vintage made in US et je me suis dit que l’université de Notre Dame était un beau clin d’œil à la Cathédrale de Paris. Dessous (je vous demande de me croire) j’avais un t shirt Velva Sheen taille M d’un beau bleu marine.
Taille haute (vraiment) et mocassins belges
Je porte ensuite le jean Borali que j’adore car il a une coupe taille haute ce qui lui donne un côté old school, un peu comme si Magnum revenait en 2024 (il manque juste la Testarossa), cette coupe passe autant en mocassin/veste qu’en basket/hoodie.
Pour finir, nous avons une paire de mocassins, des belgian loafers en veau velours de chez Yanko. C’est une paire très adaptable car elle a un flegme naturel, assez proche d’un chausson. Elle se porte facilement en smoking, avec un jean ou en costume pour un côté décalé. Dans le cas présent, elles étaient nécessaires si on devait sortir dans un bar à la sortie du train. Je n’avais qu’à faire tomber le sweat et j’étais parti pour guincher.
La praticité avant tout pour cette tenue
Mais pourquoi avoir décidé de porter une paire de belgian loafer avec ce sweat si je ne trouve pas ça fou ? Par praticité bon dieu ! Et c’est là où le sac 48h permet de tout expliquer !
En effet, la cohérence des tenues était enfermée dedans depuis le début puisque nous y trouvions une paire de Spring Court blanche, simple et surtout qui tolère le fait de se faire écraser par un sac (alors que ce n’est pas le cas des mocassins, croyez-moi). J’avais aussi une veste de type Teba qui va parfaitement bien avec le jean Borali et qui permet de sortir au restaurant si on veut être élégant. Le défaut ici étant que le tissu de la Teba n’apprécierait pas les scratchs de la veste militaire et je préfère rester au sec.
En ouvrant ce sac j’étais donc à l’abri des événements, ma garde robe de voyage me permettant de m’adapter au formalisme qui pouvait se présenter devant moi, soit en changeant de veste soit de chaussures.
Au final, ma tenue de voyage n’était peut être pas la plus “stylée” ou instagramable, elle n’était pas non plus ma préférée mais elle a une histoire à raconter. Celle d’un mec sur le quai d’un train un temps pluvieux.
Je rentre dans un tunnel, je ne capte plus, à bientôt!
Parce qu’en vrai, il sourit, retrouve Gilles sur Instagram: