Je me dis toujours que passer une journée sur la préparation d’un article se doit de valoir le coup. Avant tout pour toi, que cela t’apporte quelque chose. Mais aussi pour moi, il faut y prendre plaisir, ça reste mon moteur. C’est comme cela que pas mal de tenues finissent sur Instagram sans jamais être immortalisées sur le blog. Parfois, je me dis « non c’est trop simple, je vais avoir 3 lignes à écrire » et cela passe à l’as. Il faut dire que le module d’édition que j’utilise pour tenir ce blog de mode te met la pression : « l’article fait moins de 2 000 mots, c’est déconseillé » … Et bien, je vais dire f*** à la machine et ressortir des articles plus courts où les photos gagneront en temps de parole.
On commence aujourd’hui avec une pièce que j’adore : la track jacket de Needles. Une veste de jogging ou de survêtement comme on disait dans les 90s.
Jogging Jean basket, revisiter un classique du style streetwear
Au début du blog, je me lamentais sur l’évolution du streetwear, happé par le luxe et le marketing pour en faire une parodie vendable à la jeunesse. Nous étions en 2014 / 2015, je pense que si j’avais eu vent de son état en 2020, je me serais pendu !
Tu l’auras compris, je n’aime pas cette évolution sans subtilité ni créativité. Et l’on pourrait dire « nan mais Boras, c’est devenu un vieux con à rabâcher que c’était mieux avant ». Pourtant, je ne pense pas que cela soit de la nostalgie mal placée. On peut ne pas aimer l’évolution sans que cela soit un refus de voir les choses avancer. Certaines pièces de cette tenue sont un exemple de réappropriation du streetwear, actuel et qui a de la gueule !
Needles track jacket ou comment magnifier la veste de jogging
Encore eux oui, mais les japonais savent définitivement mieux y faire que nous, dans la reproduction vintage comme dans sa réinterprétation. Needles, qui fait partie du groupe Nepenthes, s’est faite remarquée du grand publique pour ses rebuilt checked shirts ainsi que ses survêtements 2.0. Merci les ASAP Rocky et autres rappeurs US.
J’aime particulièrement les versions dans ce velours non côtelé qui sont vraiment une relecture des veste de jogging Adidas de la fin des années 80, début 90. Plutôt que de garder les couleurs et la matière en retravaillant un peu la coupe, ce que l’on voit partout, Needles n’a gardé que l’idée de base. ils ont amené leurs couleurs bien à eux (il faut voir la boutique de Tokyo pour comprendre) et choisi des velours avec de beaux reflets.
Résultats, cela ne donne plus l’impression d’avoir une veste de sport mais bien une pièce de choix, qui a même ce petit coté luxueux du velvet anglais. Je ne sais pas si c’est moi mais j’y vois aussi un certain second degré qui me plait beaucoup.
Pour rester dans le style streetwear, je l’ai associé à un simple tee-shirt ample, couleur bleu marine. Il répond aux bandes de la veste le long des bras. Ce mélange de navy et olive lui donne une vibe militaire vraiment idéale pour mon vestiaire !
Enfin, comme toujours, beaucoup de bijoux avec un ensemble de trois colliers. Une satisfaction personnelle avec le travail fait sur le blog : constater que vous êtes de plus en plus nombreux à accessoiriser vos tenues. Oui, les hommes peuvent porter des bijoux, et bien sûr autour du cou. C’est ce que l’on voulait faire avec Borali, et voir les colliers partir toujours aussi vite, ça nous fait chaud au cœur.
Je profite de cet article pour vous remercier et annoncer que l’on bosse déjà sur les prochains, on passe la seconde !
Pour revenir à nos moutons, c’est un trio composé d’un collier en tissu tressé Borali, d’un autre en perle blanche 18East et d’une chaine avec deux plumes en argent First Arrows. J’en profite mais premier drop de mon Street Heritage Shop, premier ou second weekend d’octobre, je t’enverrai le lien du shop via la Newsletter.
(N.B : si tu fais du XL et que tu veux te faire plaisir à prix doux, la version violette (la couleur référence de Needles), est sur vestiaire Collective)
Un jean et des converse, un autre classique du style streetwear
Oui le style streetwear, ça n’était pas que les survêtements ou les baggy, surtout en France. En effet, le style jean / basket est bien street aussi. On pouvait facilement voir du jean Levi’s 501 porté avec une casquette, la veste de sport et une paire de sneakers.
C’est d’ailleurs pour ça que je porte du jean depuis mon adolescence.
Au lycée, c’était le 501 stone wash donc (jean clair en gros) et une paire de Converse AllStar ou des Reebok Classic.
À présent, devenu un geek de vêtement, j’ai affiné mes goûts mais on retrouve ce schéma ici.
De plus, les baskets blanches jouissaient d’un réel culte dans la rue. Il fallait les garder absolument immaculées le plus longtemps possible. La mythique punchline de Passi avec Ministère A.M.E.R : « Et mes baskets blanches vont encore morfler ».
Chose qu’aujourd’hui je déteste, plus vite c’est « sale », mieux c’est haha.
Ici, la paire est un peu particulière.
C’est une collaboration entre Converse et Engineered Garments sur le modèle One Star. On retrouve la patte de Daiki Suzuki avec l’asymétrie. Chaque étoile de la paire est différente. Je ne suis pas calé sur l’histoire de la OS, peut être un clin d’œil à différentes versions au travers des années ?
Bon et le cuir, qui est largement au-dessus d’une paire de Converse « grand publique ». La forme est aussi moins « pointue » et ça, c’est chouette.
On est déjà au bout
Voilà, il n’y a pas plus à raconter sur cette tenue. Je porte quelque chose qui est un trait d’union entre ma culture street et mon amour pour les designers japonais. C’est ça le style street heritage, apporter un dynamique d’aujourd’hui à des inspirations d’hier.
J’essaierai de faire plus souvent ce type de format court, sauf si c’est un jet de tomates en commentaire !
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