Nouvel opus de la saga « Seconde lecture » et encore une fois, je vais tenter d’agrandir la grille de lecture d’un vêtement. Plus précisément de chaussures sorties à l’automne dernier : les work boots Bonne Gueule. Surpris de voir un style comme celui-ci débarquer dans l’offre de la jeune marque française, j’ai direct accroché. Un design inspiré par des marques que je porte / apprécie vraiment et un vrai volume. De la boots workwear de bonhomme comme le diraient certains marqueteurs ! Alors à défaut d’avoir pu bosser sur ce shooting avec la team, c’est l’occasion de proposer quelques photos dans le prisme du blog Borasification : style street heritage en veux-tu en voilà !
Les work boots Rough de Bonne Gueule
Cette fois-ci, tout part de Benoît (le fondateur de BG, si besoin est de le présenter). Enfin attends, ne t’imagine pas qu’il m’a commandé cet article mais c’est arrivé d’une discussion entre copains. Ou plutôt de félicitations pour un chouette travail. Il m’avait un peu teasé la sortie quelques temps en amont avec des MMS de la paire et j’avais directement accroché : « Ben ça très bon là ». En effet, j’étais content de voir une paire qui tende plus vers Viberg que Red Wing.
Sans jugement de valeur, simple sensibilité.
Et en plus, pas de cuir lisse, un suédé couleur sable : oui !
Ben m’a dit : « je sais que tu vas les malmener et je veux voir ça ».
Mission acceptée !
Les work boots et mon style
Fans de workwear premier degré, passez votre chemin, je sais que je suis un mauvais élève haha.
Et oui, je dois surement être un des rares mecs à parler de work boots sans avoir réellement présenté / porté de marques emblématiques du genre.
En effet, point de Red Wing, Wolverine et autres classiques du footwear du travailleur nord américain.
Pas que cela ne soit pas à mon goût mais je ne suis jamais passé par la case (instagramable) workwear. Tu sais le style que beaucoup appelaient « Hipster » : chemise de bucheron, jean brut et donc RW Moc toe aux pieds.
Et la grosse barbe.
Pas de bol, ça ne pousse pas, alors moi je suis passé direct au street heritage avec une vision moins terre à terre et plus « créative » autour de cette esthétique ouvrière fantasmée.
Et ça c’est traduit par un amour inconsidéré par la boots Visvim la plus emblématique (à mes yeux du moins) : la Virgil.
Si tu es nouveau sur le blog, je t’invite à jeter un œil sur cette série de tenues.
En fait, je crois que j’ai porté ce modèle dans toutes les tenues possibles, même en short !
En chaussure, y a tout le pataquès technique sur la confection dont j’ai une flemme monstre pour creuser, et il y a la forme.
À ce niveau, tu peux être qui tu veux de la chaussure, avoir l’expérience de deux vies, tu ne me feras jamais revenir sur les mots suivants : les Virgil boots de Visvim sont les formes de work boots revisitées les plus réussies au monde.
Indétrônables à mes yeux, et surtout pour l’esthétique street heritage.
Ces quelques lignes sont une lettre d’excuse pour les avoir trahies avec cette paire de BonneGueule.
Pourtant je ne le regrette pas !
La work boots Bonne Gueule en image
Si j’écris ces lignes, c’est forcément que la paire a trouvé sa place dans ma rotation. Elle y a même planté sa tente puisque j’ai dû, sur les 3 dernières semaines, les porter 90% du temps.
Annecy – Paris – Le Perche.
(ce n’est pas le nom d’une pizzeria !)
Passons.
Il est temps de parler un peu en JPEG avec des photos de ces boots workwear en mode display.
Comme il existe déjà un article de présentation, je ne tiens pas à le singer donc je te laisse avec les mots de Ben si tu veux en savoir plus. Pour être honnête, je n’ai pas lu la fiche technique / de vente de cette paire. En effet, je préfère regarder la pièce et voir si elle me parle, sans que des mots m’orientent.
En l’occurrence, cela a été le cas, la paire et moi avons vite discutaillé.
Très proche des Scout boots de Viberg, l’avant de la bottine est plus bulky sur les BG et donc parfait pour mes longs panards. Cela me permet d’avoir une paire massive sans impression de « tout plat ».
En gros quelque chose plus compacte que long.
Un J5 plutôt qu’une Nevada break.
(si t’as grandi(e) dans les 90s en province dans un milieu rural / modeste, tu dois saisir toute la profondeur de la comparaison).
Étant donné que j’aime beaucoup cette paire, j’ai voulu faire mes propres photos comme si j’avais été le DA de cette sortie.
En ces temps de confinement bien sûr.
Je te laisse avec le reste de l’édito.
La service boots si tu veux en apprendre plus
Je ne vais pas en parler dans l’article car je tiens à te pousser, toi et chacun des lecteurs de ce blog de mode, à développer une proactivité dans son apprentissage.
La phrase est volontairement pompeuse pour déconner, si tu lis cet article, c’est déjà que tu lis encore, et ça, c’est rare de nos jours.
Mais plus sérieusement, le meilleur moyen d’enrichir sa culture sur le vêtement, c’est de discuter avec des passionnés désintéressés.
J’insiste sur l’adjectif car tu verras une différence avec ce que se dit dans un article et ce qui ressort d’un échange sur un forum.
Les deux t’apporteront leur lot d’information.
Je te laisse donc avec le topique de la boots sur le forum de mode homme que l’on a lancé avec une sélection de Solara de Service boots.
L’ancêtre d’un design comme les Scout boots, les Virgil et donc ces BG.
L’avantage ? Tu pourras échanger avec les gars si tu as des questions.
3 idées de tenues avec les boots workwear Bonne Gueule
Allé, passons à la raison d’être de cet article : des tenues avec des boots workwear.
J’aurais vraiment pu te partager un bon paquet de combinaisons différentes, cependant, il a fallu faire des choix. Le comble est que je n’ai pas inclus celle que j’ai le plus portée ces dernière semaines. Je la réserve pour un article dédié à mon autre coup de foudre de la saison : la parka Madison de Engineered Garments pour le shop The Bureau Belfast.
Une tenue d’inspiration militaire (du siècle dernier)
On saute les deux pieds dans la flaque avec une première tenue aux teintes bien militaires.
Entendons-nous bien, je ne parle que de vapeur d’inspiration militaire. Loin de moi l’idée de faire du cosplay mais force est de reconnaître que chaque pièce forte trouve racine dans le vestiaire de l’armée.
(ne me demande pas de quelle nation, je ne suis pas un geek du vintage)
Les boots y compris, nous l’avons vu plus haut.
La chemise Ciso en HBT Olive Arashi denim
Franchement, j’ai conscience de beaucoup la poster en ce moment mais purée, qu’est-ce que je peux l’aimer cette chemise Ciso Arashi. Je radote mais c’est un must-have à posséder dans son vestiaire si tu aimes un peu ce que l’on peut voir sur ce blog.
Et puis, c’est une variante intéressante à la OG 107 que l’on voit partout (qui est très bien attention).
D’ailleurs au rythme où je la porte, et malgré une vie casanière imposée par la situation sanitaire, elle aura rapidement une patine sympa. Me tarde de voyager à nouveau car c’est elle qui sera dans mon sac à dos pour les soirées en bivouac.
Enfin, pour revenir au sujet de la botte workwear, j’aurais pu porter un simple jean bien large, un tee blanc et donc les Bonne Gueule, le combo aurait été top.
Le holster en velours (shoulder vest Engineered garments) et les mitaines en laine Margaret Howell
Là encore, ce holster, tu m’as vu le porter à toutes les sauces.
Quoique non, il est souvent dissimulé sous une veste et comme je ne poste qu’une tenue de temps en temps sur Instagram, je l’ai préservé.
Ce grand timide.
Quand j’ai annoncé sur le forum que je comptais le prendre, les avis étaient mitigés. Quelques semaines plus tard, beaucoup étaient convaincus.
C’est pratique, tu y ranges ton barda du quotidien qui reste à porter de main rapidement.
Tel un pistolet, tu peux dégainer ton gel hydroalcoolique en quelques secondes.
Concernant les mitaines, je ne vais pas te dire que j’ai fait des recherches dans les livres d’Histoire pour trouver leur origine. Non, en revanche, dans mon imaginaire peut-être, j’ai comme le souvenir de photos d’archive de soldats avec de longs manteaux en laine et ce type de gants aux mains. Je trouve à ces derniers un coté rustique, dans la couleur notamment.
C’est d’ailleurs ce qui avait inspiré cette tenue.
Le fatigue pant Drapeau Noir dyed velours tabac
Pour finir sur ces pièces militaires, le fameux pantalon fatigue. Design que l’on retrouve de plus en plus depuis quelques saisons même chez les marques dont le military n’est pas le fond de commerce.
Drapeau Noir avait déjà sorti il y a deux ans une première itération en reverse sateen couleur olive vraiment chouette. Cet hiver, le velours a fait son apparition et c’est franchement chouette.
Pour ceux qui souhaitent intégrer des pièces militaires sans être trop « premier degré », c’est une bonne alternative.
Le velours apporte du caractère à la pièce et la coupe carotte lui confère une ligne de jambe nette.
Et avec ces work boots Bonne Gueule pourtant bien massives, je trouve que cela fonctionne. Les volumes restent harmonieux et les couleurs se marient bien.
(NB : niveau sizing, j’ai pris M sur ce fatigue pants Drapeau Noir)
Un pull en laine et un intercollar Borali pour rester au chaud
Le layering reste la clé pour gérer sa régulation thermique si on ne veut pas se s’enquiquiner (et se ruiner) à acheter des parkas techniques.
Je t’ai épargné(e) des photos avec ma fishtail EG qui coupe le vent dans ces périodes plus froides.
Pour conserver la chaleur, ce pull en laine torsadé size-up x 2 et ce proto d’une pièce Borali sur laquelle on travaille avec Julien.
Cela faisait un moment que je l’avais en tête, enfin que j’avais envie de l’avoir autour du cou.
Un petit bonheur mais en reparlera.
Une tenue d’inspiration Rapeur US des 90s baggy + timberland
Le « titre » peut laisser craindre le pire dans une époque où les ravages du slim sont encore palpables chez beaucoup d’hommes. Pourtant elle est tout ce que j’aime porter en matière de volume et « d’esprit ».
Alors non, je ne m’engouffre pas dans l’ésotérisme.
Simplement et ça va revenir de plus en plus, on va parler seconde-main et plaisir d’aller dénicher des pépites pour quelques (dizaines) d’euros.
Il y a bien sûr la dimension écologique en toile de fond.
Toutefois le style reste le centre névralgique de la démarche.
Et plus précisément la singularité, on y reviendra.
Dans cette tenue, je porte donc une sorte de blazer casual en cuir retourné, taille XL ll me semble. Sans pouvoir le dater, on peut parler d’un vêtement vintage. Le cuir est canon, il me va bien trop grand et pourtant, avec mon jean tapered favoris, ça fonctionne.
Et pas qu’un peu.
J’ai parlé de flow 90’s car cela me rappelle les tenues que pouvait arborer feu Guru, le MC de génie du duo Gang Starr. Se mélangeaient jean baggy, cuir à col chemise XXL et boots Timberland, avec une grosse attitude !
Il est encore trop tôt mais en vidéo, tu comprendrais le parallèle en quelques secondes.
Porter des coupes plus amples, il y a le confort déjà, puis la manière dont les vêtement se mouvent quand tu bouges.
Au final, dans cette tenue, tout est porté deux ou trois tailles au-dessus.
C’est là que les boots Bonne Gueule ont une réelle plus valu puisque leur volume vient équilibrer le bas de la tenue.
Aucun effet parpaing et c’est cohérent.
Je pense, sans faire de grandes révélations, que c’est une paire qui ne sera jamais mieux mise en valeur qu’avec des coupes à minima droites.
Comme l’article est déjà riche en photo, je te laisse découvrir plus de photos de la tenue sur sa fiche dédiée dans le cahier de style.
Une tenue style street heritage pur et dur
On termine sur une tenue que tu as peut être déjà aperçue lors du lancement du drop 5 de collier Borali.
Je tenais à la mettre dans cet article puisque l’on voit la paire de work boots neuve. En plus la tenue reste chouette et pourra donner des idées.
Donc oui, style street heritage à l’honneur : du volume et des coupes dynamiques malgré tout.
Pas de blabla, je te laisse avec quelques photos.
Les work boots Bonne Gueule : validées !
Derrière cette expression tendance de 2020 se cache une vraie satisfaction.
Tu l’auras surement remarqué, je ne me suis pas étalé en compliments et superlatifs en tout genre. J’ai préféré te montrer pourquoi cette paire de work boots est vraiment chouette à porter.
Ce qu’elle peut apporter à tes tenues, et tout simplement, ce qu’elle dégage aux pieds.
Beaucoup ont hésité sur le coté « cuir retourné clair salissant et fragile ».
C’est une croyance limitante.
Il n’y a pas plus beau dans les peaux retournées que les coloris sables, beiges, taupes et consorts.
En plus, elles vieillissent très bien. C’est même neuves qu’elles sont, pas vilaines, mais moins heureuses. Un peu comme la paire de sneakers blanches immaculée.
En revanche, après une dizaine de ports, de la poussière, de la terre et quelques averses, le charme opère.
Alors si tu cherches une paire de work boots modernes, sans finir chez Red Wing ou pas l’envie de chercher des Visvim ou Yuketen en seconde main, ces Bonne Gueule sont une option à considérer.
Je te mets le lien ici.
Bon, je te laisse, je dois leur passer un coup de brosse, je me suis littéralement enlisé dans la boue avec en allant chercher du bois.
#leperchelifestyle
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