Première parution le 31/03/2017
Avec bientôt 10 ans d’activité, nous te proposons de nous replonger dans des analyses de look passées et pourtant toujours d’actualité. L’inspiration est partout et surtout dans ce qui a déjà été fait.
De retour cette semaine avec une tenue bien street comme je les aime où je puise directement dans mes références Hip Hop et les mêle à mon amour pour les designers japonais. Un condensé d’inspirations militaire et workwear sans faire cosplay d’un autre siècle.
Style streetwear: un nom et une infinité de définitions
Ce qu’il y a de bien avec le streetwear, c’est que l’on en a tous un peu notre propre définition. Je vois son apogée dans les 80’s / 90’s avant que le marketing ne le flingue complètement.
Ce que l’on pouvait voir dans le Hip Hop US à l’époque était dingue. En revanche, je mets de coté les coupes baggy et ultra oversize, pour ne garder que les pièces et leurs associations, les couleurs, les labels …
On y retrouve du workwear (work pants Dickies, Carhartt…), beaucoup de military wear avec des pièces de surplus à tout va, les gros cargo pants, les bombers et la dose de sportswear / techwear (coucou The North Face, Helly Hansen & co).
Layering de vestes militaires
Je n’ai jamais adhéré aux copy / paste foireux à base de pièces vintage overpriced ou de collab’ commerciales de vieux labels sur le retour comme on peut le voir un peu partout sur Instagram et dans la rue.
L’inspiration de mon point de vue, c’est capter un état d’esprit, utiliser une pièce, un jeu de couleur, une coupe ou autres, et imbriquer ça dans son style, sa dégaine. C’est un peu ce que l’on peut retrouver dans cette tenue.
Je porte des vestes de surplus depuis le lycée, quand on achetait ça en friperie à 10€ (on en parle dans notre guide des tailles militaires) et maintenant avec plus de budget et de culture vêtement, je peux m’amuser.
J’ai construit la tenue autour de la BDU shirt Engineered Garments. Pièce iconique de l’armée US et devenue un classique du vestiaire masculin, c’est aussi une valeur sûre de cette marque.
Le combo est facile avec une veste green army / olive : tee blanc + jeans délavé + work boots.
Pour le manteau, j’ai sorti cette veste inspirée des fatigue jackets, plus longue, qui est un peu au streetwear ce que le trench coat est au casual chic.
(quoi cette comparaison serait bancale?)
C’est la marque japonaise Dry Bones qui a repris ce design, tous les détails y sont et la qualité des finitions est à tomber. Label confidentiel, j’ai peu d’infos mais elle mériterait une distribution en Europe.
Porter le bob pour la touche streetwear teintée de military
Comme je suis toujours en mode « laisser pousser les cheveux », il a fallu couvrir tout ça et j’ai pas mal hésité avec une casquette.
Et puis, le titre Invincible de C’N’N sur une prod’ de Dj Premier est passé. La pochette de The War Report, leur premier album, m’est revenue.
Du coup, le bob s’imposait. En plus, il a une forme daisy mae et donc une origine militaire.
En effet, méconnu mais l’origine du bob est une fois encore quelque part dans le vestiaire militaire.
Un jean coupe droite délavé et des work boots revisitée
S’il existe bien une pièce qui est passé du registre workwear à celui streetwear, c’est bien le jean. Dans mon look, je porte une coupe droite APC qui a 4 ou 5 ans de port dans les dents.
La patine est bien avancée et je l’ai coupé bords francs pour accentuer le coté destroyed. Et soyons honnêtes, j’avais la flemme de le faire passer par la retouche.
Pour les boots, Ce sont des Visvim inspirées directement des célèbres Moc Toe de Red Wing.
Un classique de la work boots réinterprété par le célèbre label japonais Visvim. Au final, c’est une pièce vraiment street, plus légère et moins grossière dans les formes.
En effet, et c’est là que l’on peut parler de street heritage. Un designer comme Hiroki Nakamura est capable de proposer une paire actuelle en gardant l’essence de ses qualités d’origine. Enfin, je dis « actuelle » mais la paire a plus de 10 ans déjà. Visionnaire ce monsieur!
Si tu préfères la work boots classique, pioche chez Red Wing.
Une petite montre vintage Yema avant de partir
Sortie tout droit de la décharge de la ville où j’ai grandi, cette montre Yema a été trouvée et offerte par mon oncle. Il ne me lira pas mais merci.
Et en plus elle fonctionne, le pied! J’ai simplement eu à changer le bracelet. D’ailleurs, il faudra que je pense à m’en offrir un plus sympa quand même mais ça fait le job.
Une montre vintage, automatique en plus, c’est ce dont j’avais besoin pour terminer ce look d’inpiration workwear / military.
Alors c’est un style plus streetwear que workwear ou pas ?