Nous y sommes.
Bientôt 2 ans après l’annonce « officielle » du projet Borali, notre première noragi est enfin là, dans nos mains. Elle est même sur nos épaules. Difficile de retranscrire le sentiment qui nous traverse, sans tomber dans le larmoyant. Et je ne tiens pas à te prendre par les sentiments. Cette pièce a été une véritable aventure, avec son lot de joies et de difficultés. Nous avions écrit noir sur blanc : Borali sera une marque sans concession.
On a tenu parole.
On te raconte tout.
Ah attends, quand Julien prendre la parole, ça donnera ça :
Salut c’est Julien, co-fondateur de Borali et monsieur produit !
Résumé pour les nouveaux
Parce qu’en 2 ans, le blog a bien grandi, il est possible que tu tombes sur cet article sans trop comprendre ce qui se passe. J’étais parti pour te refaire l’histoire en entier, ce n’est pas si simple de résumer un récit déjà synthétisé.
Alors je vais plutôt te partager les liens et tu pourras piocher où tu veux :
- la naissance de Borali (rencontre, les valeurs, …)
- l’histoire d’un sample de noragi
- création de nos premiers colliers upcycling
- création de nos premiers bracelets upycling
Enfin, nous allons parler de noragi, une sorte kimono que portait la classe paysanne japonaise il y a encore un siècle. Tu peux retrouver un dossier en deux parties :
Te voilà armé(e), on peut maintenant plonger dans l’univers Borali.
L’histoire complète de notre première noragi Borali made in Japan
En introduction, j’évoquais la notion d’aventure, je pense que l’on peut même parler de périple. Avec Borali, l’envie depuis le début est de se faire plaisir et créer chacune de nos pièces de A à Z. Alors quand en plus on ajoute la volonté de sortir le vêtement le plus abouti possible, cela amène son lot de rebondissements. J’ai eu entre les mains les créations des designers les plus talentueux.
Sans prétendre (et ça serait te mentir) qu’on a égalé le travail d’un Hiroki Nakamura, notre ligne directrice était de tendre vers ce type d’approche : sortir la noragi la plus pointue possible.
Sans concession, stylistique ou matière.
À hauteur de nos moyens financiers et notre expérience bien sûr.
Présentation !
La big picture
Je vais te parler tout de suite en JPEG.
Pourquoi ?
Parce que je souhaite avant tout autre chose que ce soit notre noragi qui te parle.
Son histoire est franchement folle et j’ai hâte de l’écrire mais si la pièce ne te parle, ça ne sert à rien.
Et je ne tiens pas à ce que ce soit les mots qui te convainquent. Ils ne sont là que pour confirmer un sentiment, un feeling.
C’est comme cela que je vis le vêtement : un premier regard, la pièce me parle tout de suite. Et après je creuse.
Alors voilà Aurora notre première Noragi :
Ce ne sont que 3 photos mais tu as l’idée.
Maintenant je peux te détailler son histoire !
Le design (coupe et détails)
On commence par l’étape sans quoi un vêtement ne peut pas exister : son design.
Un vêtement, c’est une expérience visuelle et un ressenti une fois passé. Tout le reste ne sont que des détails qui vont agrémenter ton expérience avec lui. En conséquence, avant même de parler de façon ou de matière, il faut travailler la coupe et le style.
Et à nos yeux, on ne pouvait pas travailler avec des patrons d’un annuaire d’une usine et modifier quelques aspects ici et là. Borali est une marque créative, nos vêtements, nous nous devons de les penser dans leur ensemble. Les imaginer, les dessiner, les modéliser, coudre des samples et une fois tout cela validé, aller chercher un atelier.
Le point de départ
Borali est née d’un article DIY de Julien où il présentait son travail.
Il est parti d’un patron de kimono et a fait des modifications mais il t’en parlera mieux que moi :
C’est en lisant le blog, je trouvais le rendu des noragi que portait Boras super cool. Mais dans les pièces intéressantes trouvables sur les internets, il y avait en tête les Visvim évidemment. Mais il faut être honnête, je n’avais clairement pas les moyens d’en acheter, même en seconde main (surtout que je n’ai pas la patience de chiner).. Il fallait donc que je tente l’aventure et que je bosse sur ma propre noragi…
Mes bases en couture étaient juste de faire des petites retouches simples sur mes vêtements… mais j’ai quand même tenté le truc.
Ayant un (petit) background de graphiste, et sachant utiliser Illustrator, j’ai commencé à fouiner sur le net pour trouver des patrons de kimonos pour me faire une idée de la pièce.
Mais très vite j’ai ressenti l’envie de la moderniser un peu, ou de « l’occidentaliser » si on peut dire. J’ai donc fait des vraies emmanchures et des manches plus classiques.
La particularité de notre noragi se trouve ici donc. Nous n’avons pas cherché à reproduire un vêtement japonais et tomber dans la premier degré. Sans aller sur le débat de l’appropriation culturelle, c’est contraire à la démarche street heritage.
Plus qu’un style derrière ce gimmick, c’est une façon de concevoir le vêtement.
S’imbiber d’un univers et livrer sa propre interprétation. La créativité n’est pas de partir de 0, tout n’est que remix au final. En revanche, aller chercher ici et là des petites choses qui nous plaisent et les mélanger à d’autres, ça devient chouette.
Et c’est ce que l’on a cherché à faire avec cette noragi.
Réflexion sur la conception d’un vêtement
C’est une partie importante et trop souvent passée à l’as par les jeunes marques.
Pourtant cela dénote une différence fondamentale dans l’approche d’une marque et des métiers impliqués.
En effet, les métiers de styliste et de modéliste font partie des « intermédiaires » dont la très grande majorité des marques DTC (direct to consumer) « se passent ». Le but n’est pas de jeter la pierre mais de remettre l’église au milieu du village et que tu puisses saisir la nuance.
Ces dernières ont souvent le discours, que je vais caricaturer pour imager : « on fait pour deux fois moins cher, la même chose que des marques haut de gamme » car « on s’évite la marge du distributeur et le coût du marketing ».
Alors ce n’est pas faux en soit mais c’est omettre (volontairement ?) la façon de créer un vêtement et au final, comparer les torchons et les serviettes.
(pas de jugement de valeur, les deux sont utiles en cuisine)
Mais quand on ne dessine pas ses collections, qu’on n’a pas de modéliste pour concevoir les patrons, la gradations & un tas d’autres choses, on ne peut pas se comparer à une maison haut de gamme / marque créative. Avoir des équipes sur ces métiers a un coût humain, et prend du temps. Les DNVB ont le plus souvent un chef de collection et le reste c’est de la relation avec des usines. Il n’y a pas toute cette partie créative en amont. Ce sont deux façons différentes de faire des vêtements, et les deux peuvent coexister.
Il faut simplement avoir conscience que sans l’émulsion créative de ces stylistes et leurs marques, les autres ne pourraient pas faire des économies en s’en inspirant. Et pourtant, le plus souvent, elles tapent sur les premières avec l’argument prix en tête de file.
#lemondedelamode
Avec Borali, on a le rêve un peu fou d’être ce trait d’union entre ces deux mondes.
Une pièce dessinée et modélisée
En effet, nous ne nous imaginions pas débarquer dans une usine, française ou portugaise, avec une photo et leur dire : « est-ce que vous pouvez nous faire ça ? »
Ce n’était pas le sens de l’histoire, Borali est partie d’une noragi dessinée par Julien et dont il a fait les premiers patrons seul puis on a travaillé main dans la main. Ces étapes ont duré des mois et des mois.
Pour chaque ajustement de la coupe, il faut pouvoir tester et donc monter une pièce.
Je te laisse imaginer le temps que cela prend quand tu bosses à coté.
Le patron final validé, nous n’en sommes qu’à la moitié du chemin.
En effet, il faut ensuite :
- faire la gradation
- faire les calques des patrons pour chaque taille
- le dossier technique
- faire des toiles de chaque taille
Et ces étapes sont un métier à part entière : modéliste.
Malgré une capacité à apprendre seul et vite, Julien ne pouvait pas assumer cette partie.
Ma sœur qui travaille chez Givenchy nous a mis en relation avec un modéliste qui officie en freelance pour différentes maisons de couture françaises.
Il est celui qui transforme le dessin du styliste en patron pour faire un prototype.
Julien avait déjà donc avancé sa tâche, il nous a permis de fignoler et de rendre le tout exploitable par un atelier.
En parallèle, nous avions avancé sur le second élément : la matière.
La matière
Peu de suspens, nous sommes partis sur un denim japonais, c’était l’idée depuis le début pour notre première noragi.
Partir de nos premiers prototypes
Lors de nos nombreux tests, on avait trouvé avec Boras un tissu très cool dans un magasin parisien : une armure de denim dans une soie sauvage 100%.
Et le rendu une fois montée était vraiment super cool. Ça a vraiment été le déclic, on savait que pour notre première noragi on devait chercher une matière qui s’en rapproche le plus possible.
D’autant plus que les photos publiées de ce prototype avaient soulevé l’enthousiasme. Quand tu crées un vêtement qui te fait vraiment kiffer et que l’accueil suit, c’est un sentiment génial. Comme l’a dit Julien, il allait falloir trouver une matière qui s’en rapproche visuellement.
Parce que ce coupon de soie sauvage, il n’était pas traçable donc impossible de retrouver le tisserand. De plus, le 100% soie comportait quelques contraintes quand même : rétrécissement, extensible et plutôt chaud.
Nous avions une mission précise en débarquant à première vision.
Une toile de denim indigo irrégulière en coton et soie
Julien avait préparé un plan de bataille pour cette journée, je le laisse en parler :
Nous avons parcouru les différents stands japonais de PV, et nous sommes trouvé sur la matière parfaite pour cette pièce ! Même si cela reste difficile sur un échantillon de 30x30cm environ… mais quand même, la main était cool, le rendu était canon, il nous fallait cette matière. C’était un coton (55%) / soie (45%).
On a passé tous les échantillons un à un, c’est vrai que se projeter n’est pas simple. Nous avions quand même pris plusieurs coupons mais oui, le vrai coup de foudre était sur ce mélange coton et soie. En plus, c’était chez le tisserand japonais qui faisait les plus jolies toiles en général donc ça a joué sur notre décision aussi.
Sur notre lancée de prendre le meilleur, on choisit aussi notre doublure auprès de la même maison. Un coton blanc cassé selvedge, tant qu’à faire.
Tout ne va cependant pas se passer comme prévu et malgré avoir réservé deux rouleaux de matière, une mauvaise nouvelle va tomber au printemps dernier.
(En plus du Covid)
Alors que nous venions de recevoir le premier proto de notre atelier japonais (j’y reviens après, c’est plus que ça), bad beat : la matière (réservée…) n’est plus disponible.
C’était soit ils en refabriquent mais avec une quantité minimum (bien trop pour nous), soit fallait trouver autre chose. Ils nous ont dit avoir un tissu très proche mais avec une proportion de matières différente, soit 72% coton et 28% soie. Nous avons donc tenté un proto comme ça, et finalement on a trouvé le tissu vraiment très cool, avec une super main… vraiment l’épaisseur parfaite pour que la pièce se tienne bien mais ne soit pas trop rigide, ni trop molle.
Au final, l’impact « produit » est minime.
En revanche, on a perdu les coûts de 2 protos et cela a tout décalé de 4 mois. Et cerise sur le gâteau, il n’y avait plus qu’un rouleau donc nous pourrions sortir moitié moins de vestes.
On accuse le coup sur le moment mais on relativise vite avec ce second proto : on a trouvé une perle avec le denim maker.
La façon
Borali est une marque de passionnés pour passionnés, le fameux For Us By Us.
Et il n’aurait pas eu la même saveur si cette première pièce n’avait pas été réalisée au Japon. Pourtant en débutant nos recherches, ni Julien ni moi n’aurions imaginé partir dans une telle aventure.
Sans y aller.
Sans marketing aucun : nous sommes les premiers non-japonais avec qui il accepta de travailler.
Le désir de produire où la matière l’est aussi : le Japon
Trouver l’atelier où la matière est produite. C’est l’objectif que l’on s’est fixé et auquel on ne dérogera que si cela a impact vraiment négatif sur la qualité de la confection. L’idée est de limiter les trajets. Acheter une matière au Japon pour l’acheminer en Europe de l’Est ou au Portugal puis en France et enfin chez toi. On va essayer d’éviter. D’autant plus qu’en denim, sourcer une belle toile et partir sur un montage non japonais, c’est franchement frustrant quand on est un peu geek.
(Sinon nous serions allés en Thaïlande où il existe des passionnés de vintage, on en reparlera)
Si le savoir-faire et l’écologie sont les premiers moteurs de ce choix, soyons francs, on pensait aussi que ça nous faciliterait la tâche.
L’imparfait n’est pas utilisé par hasard !
Trouver un artisan japonais de Kojima qui travaille seul : l’artisanat sans verni marketing
Tu vas comprendre pourquoi cela n’a pas été simple mais aussi ô combien l’aventure est belle.
Là, Julien t’en parlera mieux que moi :
Assez étonnamment, c’est sur les réseaux sociaux que j’ai trouvé notre atelier. Un passionné qui achète des tonnes de vieilles machines, qui les démonte, les nettoie, les répare et les stocke (et les utilise évidemment). On peut y voir des photos de son travail, parfois des vidéos où on voit (et entend !) ces vieilles machines ronronner comme à leur 1er jour… tout en faisant des coutures superbes.
J’ai su qu’il fallait tenter de travailler avec lui. Mais on n’était pas prêt à vivre toute cette aventure épique : il ne parle pas l’anglais !
Nous avons donc commencé à échanger mais lui passait par un traducteur en ligne donc les phrases n’avaient pas toujours de sens… mais nous sommes arrivé à nous comprendre dans ces premiers échanges.
Et notamment que c’était la première fois qu’il travaillait avec des étrangers, alors qu’il avait déjà décliné des demandes. Il a aimé notre projet et notre noragi. On a vraiment été chanceux !
Nous avons quand même vite senti que ça allait être très compliqué de parler de choses techniques si on ne se comprend pas bien…
Et intervient le petit coup de pouce inattendu.
Au hasard d’une discussion avec mon pote Alexis, co-fondateur de Phi Denim, je lui fais part de nos peurs, que l’on a surement vu trop compliqué pour une première pièce. Que l’on commence à se renseigner pour se rabattre sur un atelier plus classique au Japon.
Coup de tonnerre, il me dit : « tu sais que nous sommes trois associés dont une japonaise à Tokyo. Avec ce que tu as fait pour Phi, Yuki se fera un plaisir de vous aider« .
Tout a commencé à se délier et l’on a pu avancer avec notre denim maker.
Yuki ira même jusqu’à lui rendre visite et nous envoyer une inbox marquant : « it’s like a museum here, I have never seen something like this before« .
Pourtant une habituée des visites d’ateliers dans la Mecque du denim japonais.
Comme l’a dit Julien, il travaille seul, et uniquement sur des vieilles machines, un puriste.
Le mot artisanat peut s’utiliser sans trop douter je pense.
L’idée de bosser avec un passionné et être les premiers étrangers, c’est tout simplement fou.
Dernière chose et après j’arrête, nous gardons les images et encore un peu de mystère autour de lui afin de partir tourner un reportage là-bas, d’ici un an. On veut continuer à travailler avec, notamment sur notre jean où l’on a déjà bien avancé.
Je pense qu’il est temps de laisser parler les JPEG non !?
Noragi Borali 100% japonaise – mise en image et lookbook de fortune
Maintenant que l’on a vu comment notre noragi Aurora a vu le jour, il est temps de la raconter en image.
Avec encore quelques mots.
Noragi aurora – coupe boxy pour la belle saison
Oui nous sommes en janvier et cette veste noragi n’est pas pensée pour la saison. Je ne vais donc pas te le vendre comme tel, d’autant plus que le design a été pensé pour les jours où le mercure ne danse pas avec les températures négatives.
Il faut la voir pour ce qu’elle est : une surchemise ou une veste légère.
(je te remets l’article sur comment porter une veste noragi)
Pour la coupe, nous sommes restés sur quelque chose de très proche des prototypes partagés depuis quelques années : boxy avec une ligne dynamique.
Relativement large au buste et courte en longueur afin de préserver une forme agressive. Même schéma pour les manches avec une largeur confortable et une longueur au plus juste afin de découvrir les poignets en mouvement.
Les JPEG portés expliciteront de toute façon l’idée.
Au sujet des détails du design, on a gardé ce qui faisait la particularité de nos premières réalisation : les poches.
Elles ont une forme bien à elles et bonus, notre denim maker nous a permis de leur donner une touche « denimhead » en les doublant. On le retrouve sur certains jeans très bien finis et cela apporte en plus un gimmick visuel avec la surpiqures horizontale.
On a kiffé sa proposition, qui est aussi un peu sa signature du coup.
Coté finition, c’est du très haut niveau. Quand je l’ai eue en main et que je la regardais sous toutes les coutures, j’avais du mal à réaliser, bluffant haha.
Enfin, il s’agissait d’une toile brute bien rigide comme tu peux te l’imaginer.
On a pu faire la faire laver « façon Japon » pour obtenir un effet one wash comme les pièces japonaises que j’ai pu avoir entre les mains.
Un petit plus visuel assez dingue et qui apporte un vrai confort.
Précision : le lavage a eu lieu après le montage, ce qui apporte ces petits ropping légers un peu partout.
Porter une noragi comme surchemise – comme au printemps
Difficile de shooter en Janvier au cœur de Paris une pièce destinée à la belle saison. On ne va pas te mentir, on a passé un sale quart d’heure haha.
Julien est de nature frileuse, moi pas vraiment.
Et pourtant, j’ai caché certains frissons pour nous garder alertes !
Notre noragi est une pièce qui se porte à la cool quand vient les températures douces et que l’on veut enfiler une layer par-dessus une chemise ou un tee. Reflet de l’esthétique street heritage, décontracte avec une silhouette dynamique.
Son volume permet de l’associer avec des jeans size-up ou slim (mais pas portés trop petit hein) et même taille haute. J’ai d’ailleurs la noragi en taille 2 ici pour te montrer que que tu peux la porter plus ajustée sans pour autant être tout engoncé.
Un jean bien délavé coupe tapered porté sur les hanches, un tee XL qui descend bien bas et une noragi boxy qui dynamise le haut. Sans oublier des Clarks Wallabee car c’est la vie !
Le fait que la toile soit one wash donne une teinte particulière qui casse de suite l’effet « trop neuf ». De fait, la noragi va naturellement se fondre dans une tenue avec un jean délavé.
Julien, avec un jean à la patine plus foncée, peut également la porter avec une belle harmonie dans les nuances d’indigo.
Tu nous diras ce que tu en penses mais les toiles se répondent bien. Notre noragi n’a pas à rougir devant ce jean Pure Blue Japan. On sent que tout ce petit monde vient du même coin. L’aspect neppy amène assez de texture pour différencier le haut du bas.
D’ailleurs, j’allais oublier de faire un focus sur la ligne d’épaule et le col.
Alors si cela peut sembler couler de source une fois la pièce finie, ce fut un réel casse-tête, faisant l’objet de plusieurs prototypes pour se décider.
Si l’usine portugaise avait galéré à nous le monter, peu habituée à travailler sur des patrons custom je suppose, pour notre denim master, ce fut une formalité.
Niveau confection, on fait mousser notre coté geek.
Bon, on a mis la dose de photos, je crois une dernière pour la route et on passe à la deuxième série de look.
Porter une noragi comme une veste de mi-saison : laine, velours et cachemire
On termine ce lookbook de fortune version confinée avec une proposition plus ancrée dans la saison.
je le repète, notre noragi n’est pas une pièce d’hiver mais rien ne t’empêche d’en faire un layer dans tes tenues à l’automne, elle reste chouette à porter avec une petite maille dessous.
Julien et moi avons retiré nos parkas avant :
On commence avec Julien et une tenue d’inspiration militaire bien comme on les aime.
La noragi se pose dans cet ensemble de laines plus rustiques les unes que les autres sans trop de soucis. Le drap de la chemise est chiné et répond bien au neppy de la toile de denim.
En plus, le collier vient lui aussi harmoniser visuellement l’ensemble.
Et prouve qu’il peut se porter avec une chemise fermée jusqu’au dernier bouton.
Quelques photos en plus :
On passe à la dernière tenue avec des vêtement hivernaux pour le coup !
Jouer le jeu de la saison n’a pas vraiment été compliqué.
En premier lieu, j’ai opté pour un pull en cachemire.
Pas n’importe lequel, de cachemire déjà, puisqu’en fibres recyclées à 50%, avec en plus une coupe idéale pour la noragi boxy.
C’est un Tricot, et franchement, c’est mon coup de cœur « maille » de cet hiver.
On aura l’occasion d’en reparler mais le design est génial et peut se size-up à volonté. Je porte ici la noragi en taille 3 et mon pull en XL.
En ajoutant ce painter pants Kestin en velours à la coupe relax tapered et on obtient une silhouette détente mais qui reste dynamique.
On peut clore ce lookbook
Les infos pratiques
Pour finir, toutes les infos utiles pour la commander.
Enfin si elle te botte !
Le sizing (guide de taille)
Avec Julien et pour se faciliter la tâche, tous nos vêtement seront en taille numérotée : 1 / 2 / 3 / 4 / 5 soit une correspondance approximativ S / M / L / XL / XXL.
Cela reste informatif, notre esthétique n’est pas à penser au millimètre et comme j’aime à le dire, fis-toi surtout aux photos portées.
Voici le tableau des mesures :
Julien porte du 1 sur toutes les photos et fait 175cm pour 52 kg
Boras (moi) porte la taille 2 et la taille 3 et fait 177cm pour 72kg
(je découvre que je fais 20kg de plus que Julien haha)
Nos conseils par taille pour un port normal :
- taille 1 : si tu fais du XS ou S, elle est pour toi.
- taille 2 : si tu fais du M et ne dépasse pas trop les 178cm, c’est la bonne taille
- taille 3 : si tu fais du L , c’est ok. Tu peux aussi prendre cette taille si tu fais un M mais que tu es assez grand pour gagner un peu en longueur
- taille 4 : si tu fais du XL c’est ok, peu convenir à un L loose
Ce qu’il faut retenir est que la coupe n’est pas pensée pour multiplier les couches épaisses dessous. Pour les besoins du shoot en hiver, on a proposé des looks avec des pulls parfois épais seulement pour ne pas que tu attrapes froid en regardant !
N.B : la noragi est unisex, on essaiera de partager quelques photos d’amies avec.
Le lancement
Les infos essentielles sur la sortie qui :
- aura lieu ce samedi 16/01/2021
- à 14h Paris time
- sur notre shop habituel ici
- tu peux t’inscrire à la newsletter là
- ou nous suivre sur Instagram ici
- on va en parler donc ça peut éviter d’oublier
- ou simplement si tu es curieux bien sûr
Le prix
1000e.
Non je plaisante, elle sera à 309€.
C’est une somme et nous avons conscience que tout le monde ne pourra pas la dépenser pour une noragi.
Même pour la première de Borali.
C’est une pièce exclusive au final que l’on a pu produire qu’en toute petite quantité, pour les raisons évoquées plus haut.
Numérotée à la main, confectionnée par un seul homme dans son garage au Japon et imaginée par deux mordus de style français. Dans nos esprits, cette première pièce est une carte de visite pour la suite et un kiffe de geek que l’on se fait ensemble.
Le mot de la fin
Nous en avons déjà beaucoup dit je pense, nous espérons que cette première sortie « vêtement » de Borali t’aura convaincu(e).
Et par-là, je n’entends pas que tu sois au pied de guerre samedi sur le e-shop, mais que notre travail te plait et te motive à suivre les prochains chapitres de la saga.
Nous avons laissé de coté le marketing du superlatif, pas de « parfait », « ultime » et autres adjectifs enjôleurs.
Non, nous sommes simplement p***** de fiers de cette noragi que l’on n’aurait pas imaginée réussir comme cela.
On va maintenant mal dormir jusqu’à samedi.
Parce qu’il reste des choses à finir et que l’on joue la suite l’aventure !
Pour ma part, le hasard du calendrier fait qu’elle sortira un an jour pour jour après une épreuve de vie. J’ai passé 24h à regarder le plafond en me disant « mais je ne verrai même pas ma noragi sortir ».
Beau cadeau d’anniversaire <3
° ° °
Julien & Bo