Voilà un moment que nous nous faisons discrets avec Borali, sans pour autant chômer. Nous signons ce retour avec un nouveau drop de colliers et je pense que là, on va te surprendre. Depuis le second drop il y a 2 ans déjà, Julien comme moi avions envie de valoriser un peu plus encore nos créations. Amener plus loin le concept d’upcycling, être aussi plus créatifs, et surtout, que ça accompagne l’esthétique que l’on défend.
Les bijoux Borali habillent une tenue.
Nouveau drop Borali: des colliers particuliers !
Quelques nouvelles d’abord
On va parler de nous en quelques lignes tiens!
Julien a emménagé dans un appartement plus grand où il va pouvoir avoir son petit atelier pour bosser nos bijoux et nos protos. Bon, et c’est plus pratique pour sa vie privée!
De mon coté, j’écris ces mots depuis mon lit à l’hôpital Foch où je viens de subir une opération du cœur qui enterre définitivement les risques d’un nouvel AVC.
Allez là, marketing du larmoyant!!
En vrai, ça veut surtout dire que tous les deux, on vient de tirer un trait sur un truc qui nous pesait au quotidien, et ça c’est top niveau timing.
En effet, on va passer la seconde sur Borali là.
La production de la noragi française est achevée et je vais dès ma sortie valider les lavages et déterminer nos deux couleurs définitives. On a déjà testé le fit et on est content de l’évolution. Le laveur est à Aubervilliers, l’atelier de Broderie à Pantin, et je vis entre les 2. On devrait aller plus vite!
(on est pas mal niveau empreinte carbone, « toussa toussa »)
Sinon nos intercollar arrivent eux aussi, pour que tu kiffes ton hiver comme il se doit. Le proto ne me lâche pas dès qu’il y a un vent froid. Je suis fier de cette idée et les matières que l’on a dégotées sont sexy!
Enfin, le jean! Oui on a pris du temps, la faute aux distractions mentionnées plus haut. On teste deux ateliers : notre denim maker, artisan de la première noragi, et un atelier qui bosse avec plusieurs marques japonaises. Donc oui, ça sera un jean made in Japan.
Je ne vois pas l’intérêt d’apporter une toile de l’autre bout du monde pour la faire monter au Portugal, on n’a pas envie de ça avec Borali.
Tu vas rire, mais on a essayé de faire un jean le plus « responsable » possible, pour un jean fait à l’ancienne.
Bref ça sera un kiff de geek à garder très longtemps.
Et facile à size-up!
Allez on passe au nouveau drop, on a de quoi bavarder encore un peu.
Une envie d’aller plus loin dans le bijou : l’idée de Julien
Ça faisait quelque temps déjà que l’on voulait faire évoluer notre collection de bijoux.
Et après les colliers puis les bracelets, on ne voyait pas forcément la suite en un nouvel accessoire mais plutôt une montée en gamme. Et Julien m’a bien bluffé, je lui laisse la main pour te l’expliquer.
Un jour, en bossant sur un drop de colliers – et tout particulièrement à l’étape du travail sur les bagues pour les vieillir – je me suis dis que ça pourrait être cool de pouvoir proposer d’autres « finitions » sur les bagues.
Je ne savais pas du tout vers où aller, mais j’ai senti le besoin de faire des tests. Cela pouvait être au niveau de la surface (la texture) ou du type de vieillissement.
J’ai commencé à réfléchir à ce que je pouvais faire au niveau de la texture, j’avais envie d’un rendu plus « destroy« , j’ai tenté des choses, notamment avec un outil électroportatif que j’utilise déjà pour abîmer la surface des bagues de nos colliers. Alors j’ai essayé avec différents embouts, et je suis tombé sur ce rendu « tigré » qui m’a vraiment plu.
Pour le vieillissement, il existe différents produits (utilisés par les professionnels qui travaillent le métal) qui permettent différents rendus sur le laiton : le noir, le brun caramel, le vert de gris… J’ai donc commencé à expérimenter avec ces différents produits, et ce qui m’intéressait était surtout de voir si en utilisant ces produits dans différentes combinaisons, le rendu allait changer ou pas.
Dès mes premiers tests, j’ai vu le potentiel que ça avait, et c’est à ce moment là que j’en ai parlé à Boras, je lui ai envoyé quelques photos en lui disant que ça pourrait être cool de faire parfois des drop « spéciaux ».
Il a kiffé et on a dit « go ».
Seulement, j’aimais le rendu de la texture, mais je n’étais pas convaincu par le vieillissement.
Je pense que j’ai du faire des dizaines de combinaisons de produits, je notais sur un calepin les différentes étapes, parfois je faisais le travail de texture au début, parfois au milieu, parfois à la fin, ensuite je scotchais la bague à côté et ça me permettait ensuite de voir ce qui était intéressant, et surtout faisable pour des drop de plusieurs dizaines de colliers.
A la fin, j’ai gardé juste quelques combinaisons que je trouvais canon, et j’ai montré ça à Boras, et il a dit banco !
Il faut savoir que par le côté « imprévisible » des produits, chaque bague est unique, pas une n’a un rendu identique, aussi bien dans le vieillissement que dans la façon dont les tigrures sont faites. Elles restent néanmoins bien définissables dans les trois styles qu’on a choisis.
L’idée derrière tout ça était de pouvoir proposer des drop spéciaux, et pour cela il fallait trouver des matières qui collent à ce délire, mais on avait déjà le thème pour ce premier drop (avant même mes pérégrinations chimiques) : le military.
Enfin des matières militaires et toujours upcycling
Si mes souvenirs sont bons, cette envie me titille depuis le second drop.
Le vestiaire militaire, je pioche dedans depuis que je suis gamin, avant même d’en avoir conscience. Et depuis 10 ans maintenant, c’est la base de ce que j’aime porter.
En plus, depuis mon association à Arashi Denim, je suis tombé encore plus dedans.
Comme on utilise aucun tissu neuf ou vêtement qui a encore une vie portée, c’était un véritable casse-tête.
En effet, je voulais vraiment sortir ce « pack military » mais nos contraintes et les différents confinements en avaient fait une chimère.
Jusqu’à ce que je trouve une première chemise délavée et déchirée en ripstop.
De là tout est parti et on a réussi à avoir trois matières qui ont une influence militaria.
Entre-temps, Julien finissait ses expériences sur les bagues et tout s’imbriquait naturellement.
On a galéré à obtenir ces combos mais on tenait un drop vraiment incroyable à nos yeux.
Allez, je te montre tout ça.
Colliers Borali en ripstop: première collection « militaria«
Pas de suspens, ça sera 100% ripstop pour ce drop de collier. 100% upcycling en plus, vraiment une grosse fierté. Et pour pousser le résultat plus loin, on a choisi les bagues en fonction des couleurs.
Sans langue de bois, je suis amoureux de nos créations, encore plus que d’habitude.
Le premier collier noir: ripstop washed vintage
Il est le point de départ de ce nouveau drop.
Alors que je ne cherchais plus, au détours d’un passage en friperie, je suis tombé sur une chemise noire d’une marque américaine historique.
La couleur était complètement passée par endroit, des boutons manquaient à l’appel, et le col ne tenait plus son rang. Elle était clairement en fin de vie.
Pourtant, j’ai eu le sourire comme si j’avais trouvé une pépites de friperie.
Elle était en ripstop purée!!!
Et par expérience, je sais que la technique d’upcycling puis de tressage de Julien permet de magnifier ce type de tissu.
On tenais notre premier collier militaria.
Afin de profiter de sa couleur noire, on a choisi la bague la moins décolorée et la plus « nette ». Ça permet de la mettre vraiment en valeur et d’en faire un bijou à part entière.
En plus, la collier est top dès lors que l’on aime porter une chemise militaire olive, un booster de style.
Un imprimé léopard sur fond olive
Quand les friperies étaient fermées, j’ai passé des soirées et nuits à écumer les sites de seconde main afin de trouver des rebus militaires vintage.
En vain.
Pourtant, au hasard d’un scroll sans conviction je suis tombé sur un coupon.
En gros, une dame vendait des petits bouts de tissus dont elle n’avait plus usage.
Tu sais quoi ?
C’est un ripstop olive… imprimé léopard!
What!?
Mais d’où sort ce truc.
J’en fais part à Julien, un peu dubitatif, on zappe.
C’est Nikko, deux mois plus tard qui me le ressort.
Quand ton pote le plus stylé pense comme toi, il ne faut plus hésiter.
On a choisi une bague plus claire pour qu’elle ressorte bien, là aussi.
Le premier collier camo
Enfin, comment sortir un drop militaria sans aucun tissu camo?
Oui, je suis d’accord avec toi: impossible.
Et pour être franc, je pensais que ça serait le plus facile à dénicher. Pourtant, il aura été le plus pénible à trouver.
Dans le vintage, c’est soit très cher et rare, soit encore portable ou trop épais. Très souvent les deux en même temps.
Là encore, il faudra un heureux hasard pour tomber sur une chemise fatiguée d’une marque obscure et dégoter notre précieux.
Un motif camo sans nom, une sorte d’ERDL mais en ripstop.
On avait là notre dénominateur commun et ce qui allait faire ce drop une sortie cohérente.
C’est bête mais ça compte.
Une fois tressé, une merveille de nuances d’olive.
Alors julien a choisi de mettre la bague la plus « damaged » et c’est apparu comme une évidence. On pourrait croire qu’elle sort d’une épave de bateau, laissée là à l’épreuve du temps.
Et puis une fois au cou, ça dégage quelque chose.
L’essentiel de ce drop Militaria de colliers Borali
La formule ne change pas et l’on retrouve l’ADN des bijoux Borali :
- upcycling
- précision
- fait main
- à Paris en France
- petite série
Là où on a été plus loin, ce sont les bagues, et le temps passé à travailler chaque élément à la main a lui aussi explosé.
Ce drop sera donc vendu à un prix plus élevé que les colliers « classiques ».
Ils marquent aussi la volonté de développer une nouvelle gamme qui pousse plus loin l’upcycling et les pièces qui en découlent.
Valoriser l’existant, encore et encore.
Pour le lancement, on se retrouve le dimanche 24 octobre à 14h sur le e-shop de Borali.
Et comme toujours, Julien et moi sommes disponibles sur le compte Instagram.
Julien & Bo