Je l’avais évoqué dans la nouvelle rubrique J’aime pas la semaine dernière, voici son reflet positif : Je kiffe. Ici point de coup de gueule. Toujours autour de la mode masculine et du vêtement, je partagerai des petits coups de cœur, du moment comme de longue date. Même approche : ton léger et format court, avec un podcast quand Boulanger se sera décider à ne pas perdre mes colis.
On commence aujourd’hui avec un truc que je garde depuis quelques temps pour moi.
Stop aux jeans et pantalons portés trop grands, oui au size-down !!
Size-down son jean, une nouvelle philosophie de style
Je ne suis pas l’actualité depuis mon AVC et encore moins avec la crise sanitaire. Politique de l’autruche, je préfère évoluer dans mon monde. De toute façon, il n’y pas le choix !
J’ai toutefois entendu que les choses devaient changer.
Je ne sais pas si on peut faire un lien mais de mon coté, ça a bougé en tout cas.
Qu’est-ce que le size-down ?
Ah je sais que tu te demandes et je vais y répondre.
Si tu n’es pas bon en anglais, ça peut être encore plus opaque comme notion.
Size=taille / Down=descendre !
Donc oui le size-down veut donc littéralement « descendre d’une taille« .
C’est l’art de porter son jean ou pantalon (ou tout autre vêtement, slip inclus) une taille en dessous de ce qui est censé être notre taille « bonne » taille.
Comment size-down son jean ?
Peut être l’étape la plus facile dans cette approche de la silhouette masculine et qui n’est pas sans rappeler ce que vivent beaucoup de femme avec leur propre jean.
Quand tu essaies ton pantalon, si tu te sens bien dedans, voir à l’aise, c’est que tu es dans l’erreur !
Et même si te sens un poil serré, tu n’y es pas. Mais tu touches au but, plus qu’une taille en moins et tu es bon.
Tu peux appeler le vendeur et aller à la caisse, t’es bon.
En gros, en étant plus terre à terre, tu ne dois pas pouvoir passer une feuille OCB (slim ou pas) entre ton jean et ton pubis. L’accès à ton caleçon, c’est l’île d’Alcatraz.
Note : si tu es dans le cas d’un jean brut, prudence ! tu ne dois pouvoir fermer que le premier bouton (celui du bas évidement). Il va se détendre et ça serait dommage de te retrouver avec un jean où tu as de la place à la taille …
Pourquoi size-down son jean ?
Il y a plusieurs raison à cela et ce qui constitue aussi mon changement de philosophie.
Valorisation du corps
Tu vois, fini la toile qui bouge au gré du mouvement avec des lignes plus ou moins libres. Le jean size-down est au service de ton corps.
Enfin, il en est le garant.
Quoi de plus beau qu’une belle paire de fesses empaquetée dans un beau sergé de coton égyptien teinté à l’indigo hein ?
Rien !
Et oui, pourquoi cacher notre corps dans des chiffons trop grands quand notre société nous dit de nous assumer. Et puis sans pouvoir étayer en JPEG pour ne pas faire passer l’article en -16 mais notre virilité, assumons là et montrons là !
Enfin, c’est un pas vers l’égalité des sexes.
Pourquoi après toutes ces années d’avancées morales et éthiques, seules les femmes auraient le droit d’être moulées dans leur denim !
Garant de la bonne attitude
Dans une société où tout part en déconfiture, on ne peut pas aussi laisser nos vêtements suivre cette voie.
Marre de ces silhouettes où l’on est « bien dans ses fringues », où règne l’approximatif. Notre jean ne doit pas tomber pas dans ce je-m’en-foutisme général.
Le size-down, c’est un recadrage de ton style.
Je kiffe sentir que je ne peux plus faire n’importe quoi dedans car précision : il ne faut que du 100% coton.
Élasthanne proscrit !
C’est tricher.
On reste des hommes, les cowboys n’en avaient pas besoin à ce que je sache et faisaient pourtant du cheval avec !
Le jean size-down te protège des faux-mouvements et de faire n’importe quoi en société par effet domino.
Point de « man spreading », tu ne peux pas physiquement. Et j’en passe.
Porter la taille du dessous fera de toi un citoyen plus responsable.
En plus d’être un homme plus stylé.
Size-down son jean – une tenue pour illustrer le style
Tu as remarqué que je n’ai pas spécialement parlé de l’impact sur le style avant. C’est pourtant notre cheval de bataille sur Borasification, le stylisme et la présentation de tenues.
On va donc parler en JPEG avec une proposition de style avec un jean size-down. Et voir en quelques lignes l’impact positif général.
Tu m’excuseras la mise en scène, malheureusement confinement oblige, je manque de recul (ou d’espace plutôt) pour te faire de belles photos comme à l’accoutumé.
Un beau jean Levi’s 501 stone wash size-down
Voilà un exemple de tenue avec un jean size-down comme je vais les aimer désormais.
Et pour être tout à fait honnête, il est même encore un peu trop grand !
J’ai un mal fou à trouver des jeans size-down pour ma morphologie. J’ai pourtant été tapé dans le jean Levis 501 vintage dont tout le monde parle. Comme ils sont souvent très mal coupés et bien rétrécis par les années de destruction à la machine à broyer le linge, je me suis dit que la solution était là.
Que neni !
Le temps sera mon ami. Quand on prend un virage stylistique, on fait toujours des erreurs. Elles sont là pour nous aider à avancer.
Une silhouette dynamique et une attitude de gagnant
Bref, tu remarqueras que l’essentiel est là.
Déjà, pas besoin de ceinture. Quel pied ! Fini de laisser tomber le jean sur mes hanches et vivre. Il est là, bien calé sous mon nombril et il ne bouge plus.
Autre avantage et pas des moindres : il te limite dans tes excès de table.
Finis les raclettes à 500g de fromage et 10 patates. Un écart et le bouton pète.
Si ça arrive sous la table ça va, en te relevant tu peux crever un œil s’il part trop fort. Prudence donc si tu ne sais pas te tenir à table.
Regarde moi cette belle longueur de jambes. La silhouette échassier a du bon, je suis vraiment passé à coté d’un truc toutes ces années.
J’aime beaucoup ce petit coté bilboquet de Tchernobyl avec deux grands pics et un mini paquet en haut.
Autre gain d’attitude : tu ne peux pas mettre les mains dans les poches.
Finie l’attitude à la cool, je suis chill.
C’est fracture du poignet, au mieux luxation d’un doigt si tu t’y essaies.
Le jean size-down te pousse à te dépasser et bosser. Ne jamais être à l’arrêt. C’est un coach personnel que tu peux t’offrir pour 30 balles dans une friperie.
En plus de te garantir une silhouette racée et élégante.
Explosion de virilité
C’est un truc qui ne me souciait pas avant, je regardais les conseils en mode masculine mélanger vêtements, image de soi et séduction sans trop me sentir concerné. La sape comme accélérateur de testostérone et levier de virilité … curieux.
J’étais aveugle et arriéré en fait. Je ne voyais pas le magnifique pas en avant qui était fait. L’homme pouvait s’intéresser aux vêtements et mettre son corps en avant, sans allusion nauséabonde sur une prétendue sexualité X ou Y.
Fini donc la pudeur dans le vêtement et place à la démonstration, j’assume mon corps.
« un beau petit cul » comme disait mon pote Anck ! Et bien ça se montre.
Enfin faut une loupe pour le voir mais voilà, je pense que tu saisis l’idée.
Le jean size-down, c’est ça. Une sorte de mise en avant des attributs sexuels, comme peuvent les animaux. Le mâle se remarque par la grandeur / couleur / odeur des caractères de son espèces et peu ainsi devenir leader d’un groupe ou séduire sa douce.
Tu vois, je pense que c’est un move logique avec ce que l’on vit.
Le confinement et ce coronavirus.
Beaucoup de gens sur les réseaux sociaux parlent de changements à faire, d’un retour à l’essentiel. Que l’on a oublié notre rapport à la nature et tout.
Qu’il y aura un après.
Il est là mon changement. Porter mon jean trop petit, montrer mes attributs, c’est revenir à cette logique primitive et faire ce lien entre nos origines animales et ce monde moderne.
Et faut le dire, montrer son boule tout boudiné, je kiffe !!
Il faut souffrir pour être beau
Je vois d’avance les commentaires sous l’article « mais Boras, tu grimaces quand même pas mal sur les photos. T’es certain d’être bien ? ».
Déjà je n’ai jamais vraiment souri hein.
Mais pour anticiper, la réponse n’est pas dans le fait de se sentir bien ou pas dans ses fringues.
C’est de se nourrir du regard de l’autre. Ce que tu vas provoquer dans sa tête te produira la dopamine nécessaire à endurer le câlin viril de ta braguette à ton appareil reproductif.
« Il faut souffrir pour être belle » dit-on.
T’as vu les femmes, ce supplice sur leurs escarpins de 12cm, tu ne vas pas te plaindre parce que tu dois faire gaffe de ne pas tout broyer en t’asseyant.
Ne venez plus me parler du Ma dans l’approche japonaise du vêtement, je suis épanoui à présent.
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N.B : oui il aurait été facile de faire un article sur la Stan Smith ou mon amour pour la démarche sincère d’un Assfalt, mais bon, trop honnête ^^
