Laperruque est une marque de maroquinerie française que l’on adore chez Borasification. Pas un scoop si tu es un habitué, tu me diras. En effet, la communauté a adopté les créations des 2 Robin (les fondateurs) depuis un moment. Pour toi qui découvres peut-être la marque, je te mets ici l’article écrit il y a un an autour de leur collaboration avec le magasin Brut. J’y retrace rapidement l’histoire de Laperruque. Mais si nous sommes là aujourd’hui, c’est pour parler d’un coup de cœur : la pochette tour de cou… en cuir d’agneau imitation python !
Explications.
La pochette tour de cou en cuir, un classique chez Laperruque
Je ne descends pas de nos amis canidés et pourtant, j’ai besoin d’avoir un truc autour du coup, même beaucoup. Et cette pochette le permet mais rassure toi, en bandoulière c’est tout aussi bien.
Mais cette pochette en cuir, à quoi sert-elle ?
Dans une société où les hommes commencent à peine à réellement s’intéresser à ce qu’ils portent, tout ce qui est accessoire reste encore « tabou ».
Moi Boras, je suis là pour montrer que c’est chouette d’être curieux.
Et, en plus d’être beau, c’est souvent pratique.
C’est le cas la pochette Laperruque, une pièce de petite maroquinerie qui a été pensée pour que tu y glisses ton téléphone. Ainsi que quelques babioles du quotidien genre monnaie, CB, ou les trucs pour arrêter de surpeupler le monde… Bref, tu as saisi !
Nous n’avons pas toujours un tas de poches à disposition … Bon, mauvais exemple vu ce que l’on porte ici.
En fait, c’est simplement pratique, beau, c’est un peu le baise-en-ville d’une journée minimaliste.
La marque a adapté sa pochette année après année pour suivre le marché des smartphones, alors, à moins que tu fasses partie de ceux qui utilisaient leur iPad pour téléphoner, ça le fera.
L’imitation du cuir exotique, une pratique « vintage »
Avant de débuter l’édito photo de cette pochette en agneau façon python, revenons sur ce terme « imitation de cuir exotique« .
C’est dans une brocante de Bellême dans Le Perche qu’un antiquaire m’a un peu expliqué le concept.
Alors j’ai plus les détails en tête, je sortais de mon AVC, mais dans les années 60/70, cette pratique s’est développée et répandue. En gros, en pleine période où la vie animale et l’écologie étaient le cadet des soucis de l’humain, le cuir exotique faisait fantasmer.
Parce que oui, c’était déjà cher à l’époque.
Alors on a commencé à voir, dans l’ameublement, des cuirs issus de l’agriculture être travaillés pour ressembler à du crocodile, du serpent ou même des fourrures.
C’est d’ailleurs sur des peaux de chèvres « imprimées » léopard qu’il m’a conté l’histoire.
Et c’est aujourd’hui quelque chose que l’on retrouve souvent dans la mode, par exemple ces Yuketen.
Pour les peaux façon crocodile ou serpent, c’est le plus souvent du veau, voire de l’agneau , dont la peau est passée dans une sorte de moule à haute température. Un peu comme un gaufrier en gros.
Et ce procédé n’a rien de cheap, il faut même de bons cuirs pour proposer une peau dont le rendu final a le « même » charme.
Celles utilisées par Laperruque (j’ai pu voir les rouleaux), reprennent même les formes de l’animal, pour garder le coté réel. Il peut même y avoir des finitions réalisées au laser afin de décoller légèrement les écailles. Probablement le cas de notre pochette python.
Ce n’est pas le skaï imprimé léopard ou serpent des ballerines du marché du coin.
Dissonance quand tu nous tiens : végétarien et phobie des serpents
Tu ne le sais peut être pas mais je suis végétarien.
Pour la planète car l’industrie de la viande est un fléau écologique, mais avant tout pour la souffrance animale.
Pas de ton moralisateur, c’est une sensibilité qui s’est développée et elle m’appartient, je n’impose aucune idéologie.
Cependant, je me retrouve souvent la cible de deux extrêmes : les viandards et les végans.
Punaise !
Je n’y échappe jamais : « tu ne manges pas de viande, mais pourquoi tu portes du cuir? »
Pour le besoin de l’article, je te fais la réponse : le cuir est la matière la plus durable, quand c’est bien produit. Ma pochette Laperruque en cuir sera encore là quand je serai au crépuscule de ma vie.
Quand bien même j’essaierais toutes les crèmes d’entretien!
De plus, je ne porte que des cuirs d’animaux qui n’ont pas été élevés et tués uniquement pour leur peau.
En gros, les « déchets » de l’agroalimentaire.
Un végan me tomberait dessus, il n’y a surement pas de solution idéale.
Pourtant, c’est bien le cas, aucune vache ou porc ne serait rentable à élever uniquement pour sa peau. Ou alors à des prix déconnectés de la réalité économique qui feraient passer du cordovan pour de la croute de porc.
(je te mets le lien d’un podcast très intéressant de TheGoodGoods sur le cuir et le développement durable)
En tout cas, c’est la raison pour laquelle cette technique d’imitation de cuir exotique me convient.
Une approche un poil plus consciente que celle des clients fortunés du Louis Vuitton ou Hermès qui se jettent sur des peaux exotiques issues de fermes d’élevage.
Voilà comment dire au revoir à un partenariat avec les maisons de luxe françaises…
La pochette Laperruque en cuir d’agneau façon python
En édition limitée, les cuirs saisonniers de Laperruque
Chaque saison Laperruque propose des nouveaux cuirs.
Pour la saison.
On aura l’occasion de voir les détails avec le reportage que l’on prépare, leur sourcing est carré.
Vraiment.
Pourtant, ils dégottent toujours 2 ou 3 nouvelles peaux pour proposer des éphémères.
Cette année le python ou le bison noir.
Ne pas trop hésiter si tu as un coup de cœur, c’est comme ça que j’ai loupé le crocodile blanc (imité) il y a 2 ans, je m’en veux encore.
En photos
Parce que l’on a beaucoup parlé et que ça reste un article sur la pochette imitation cuir de python, voici quelques photos.
J’espère que tu pourras percevoir la texture de la peau, en relief, pour rappeler l’aspect d’une véritable peau de serpent.
Si tu as déjà touché une vraie, tu verras la différence, mais sincèrement, c’est vraiment bluffant et on évite le coté cheap et plastique que j’ai toujours vu jusqu’ici.
Bon et puis, quel boosteur de style, on le voit tout de suite.
Quelques photos en bonus :
Dans une tenue
Pour cet édito, je propose une tenue « travaillée » sur des couleurs proches de la pochette.
Mais vraiment, quand tu ajoutes un accessoire avec un motif extravagant / flashy, les accords ne comptent plus vraiment.
Elle est là pour dénoter et être vue.
Au fond, qui choisit un imprimé python ou un paisley pour qu’il se fasse discret ?
Pas grande monde je pense, ou alors en doublure d’une veste de costume. Un détail égoïste comme on les retrouve dans ces milieux professionnels où la sobriété est de rigueur.
(sauf quand vient de l’heure du déjeuner client, là…)
Pour l’explication de la tenue, les références et plus de photo, retrouve la dans le cahier de style.
Où acheter cette pochette en cuir Laperruque
Comme tous les produits de la marque, tu peux les retrouver sur leur site ici.
Ils sont aussi distribués chez des boutiques multi-marques comme L’Exception.
Et cette pochette en serpent, si tu es aventurier et qu’elle te botte, écris-leur !
Enfin, si je devais te donner un conseil, celle qu’il faut avoir je pense, c’est celle en cuir naturel. Elle se patinera comme cette ceinture Sympa Bonnard.
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