Les sorties de l’automne / hiver 2023 s’enchainent chez Coltesse. Et, bonne nouvelle, nous allons continuer à t’en parler ! Boras a ouvert le bal fin septembre en te présentant les nouveaux pantalons « Baggy », qui ne sont plus disponibles à l’heure où j’écris ces lignes. Si tu n’as pas été assez vif ou trop hésitant et que le regret te hante désormais, voici une seconde chance de monter dans le train en marche. Et je prends le relai donc, avec un plaisir non dissimulé, à l’occasion de la « ressortie » d’une pièce qui t’es peut-être familière. L’Heavy Jacket, un blouson en grosse laine originellement lancé en 2020 par la marque parisienne alors récemment convertie à la vente via précommande.
NB: nous avons renforcé nos liens avec Coltesse saisons après saisons et la marque peut aujourd’hui nous aider et soutenir financièrement cet article. Merci !
Coltesse ou pourquoi l’herbe n’est pas toujours plus verte ailleurs
Si tu nous lis avec assiduité, ou même de temps en temps, tu sais qu’il n’est pas dans nos habitudes de parler de choses qui ne nous plaisent pas personnellement. De fringues que nous ne voudrions pas porter en dehors de l’exercice. C’est « l’atout » d’un petit média de niche qui publie relativement peu. Chaque article compte et existe pour une bonne raison. Ainsi l’opportunité de travailler avec une marque comme Coltesse est déjà une récompense en soi.
C’est en tout cas comme cela que je le vis, n’ayant pas eu encore l’occasion d’écrire davantage qu’une poignée de lignes à la marge sur le label minimaliste de Florent Coltesse. Et cela en dépit d’affinités stylistiques évidentes pour des pièces qui respirent la nonchalance et ce truc effortless que je recherche toujours dans mes tenues. Enfin, je me dis qu’il était finalement plutôt malvenu de ma part d’aller toujours voir ailleurs. De baver sur des marques japonaises hors de prix et parfois mêmes pas vendues en Europe quand une telle proposition made in France existe.
Une marque qui pense le minimalisme par l’uniforme
Et qu’elle ressemble, à mon humble avis, à celle d’une autre marque que j’affectionne particulièrement : Arpenteur. Notamment dans la façon concrète d’opérer et d’aborder le processus de design. Absolument tout est fait en interne, dans le petit studio parisien à la Caserne dans le 10ème arrondissement. Les clients sont les bienvenus pour discuter, essayer. Il y a cette idée de proximité. De label de créateur étonnamment accessible, local. Et de sapes « pragmatiques », fonctionnelles et pensées pour être utiles au porteur. Cette approche se traduit par une offre très ciblée. Les pièces sont peu nombreuses, récurrentes, améliorées au fil des itérations. Trois couleurs, c’est assez. Des matières qui reviennent. La laine, le velours, le twill de coton. Il y a cette idée sous-jacente d’uniforme qui vient ralentir la cadence. Et qui est cohérente avec la volonté affichée de produire aussi « responsable » que possible.
C’est pourquoi j’avais rapproché Coltesse , dans mon dossier consacré au style minimaliste, d’une autre marque française qui me semble partager cette conception d’une mode de la réduction et non pas de la démultiplication : Lownn. Le less is more appliqué à tous les étages. Ici chaque pièce bénéficie d’une grande attention et évolue au sein d’un ensemble cohérent et contenu. Un choix restreint n’est pas une mauvaise chose. Ce n’est pas limiter les possibles. Prenons l’exemple du manteau « Fenté ». Son design polyvalent est tributaire d’un héritage classique, la dimension créa est subtile. Des fentes sur les cotés, un volume oversize, un drop shoulder. L’ajouter à un vestiaire existant éloigné de l’univers développé par Coltesse n’est pas impensable. Et c’est le cas de toutes les pièces créées par la marque, toujours à la frontière entre l’intemporel et le modeux. Du facile à porter, mais à forte personnalité.
Heavy Jacket automne / hiver 2023 : l’outerwear est toujours la grande force de Coltesse
J’ai d’abord connu Coltesse pour ses pantalons, le « One Pleat » en tête de file. J’admets pourtant une petite préférence pour l’outerwear, une catégorie où la marque me semble souvent taper juste. Et si c’est Boras qui s’est emparé du Fenté l’année dernière (puis qui l’a tranquillement introduit comme le « pardessus long et oversize parfait »), j’avais aussi de mon coté le projet de l’avoir un jour ou l’autre sur les épaules. Ce sera certainement pour plus tard. En attendant, c’est une autre grosse pièce hivernale qui m’intéresse depuis le tout premier teaser. Et maintenant que toutes les pages produits sont en ligne, je peux commencer par donner mon verdict sur l’Heavy Jacket : c’est très cool.
De la laine, des poches, du rembourrage. L’Heavy Jacket édition 2023 par le détail
Ce qui n’est pas forcément une surprise. Je l’ai dit plus haut, mais je veux insister sur ce point : Coltesse ne jette pas au feu son travail au gré des saisons. L’Heavy Jacket qui est vendue aujourd’hui est le fruit d’ajustements, de prise en compte de retours clients. Un truc très rationnel, finalement. Si je ne vais pas te faire la liste de tous les changements, certains méritent quelques mots.
La coupe, toujours boxy (ample et courte), a gagné en aisance. Et ce n’est pas seulement pour le plaisir, car le blouson est maintenant rembourré avec une ouate placée entre la lourde laine et la doublure en coton. La petite épaisseur supplémentaire est ainsi compensée par le volume. On ne peut pas vraiment parler de pièce oversize pour autant. Mais plutôt d’ampleur maitrisée. C’est assez pour fonctionner avec du loose et pour caler un gros pull en dessous. Et ce n’est pas discriminant pour les amateurs de coupes plus ajustées.
Toujours dans le registre de l’isolation thermique, j’apprécie la patte de col qui permet de mieux isoler le cou. Un détail fonctionnel, qui m’obsède un peu, que l’on retrouve très souvent sur les blousons des marques japonaises minimalistes. À cela s’ajoute une patte sous le zip, plus discrète, qui va également aider à limiter les courants d’air. Dernier point très important pour un outerwear : les poches. Elles sont au nombre de cinq. Deux à la poitrine. Deux pour les mains sur les cotés. Et une à l’intérieur pour les petites choses importantes.
J’émettrais quand même un tout petit regret perso : j’aurais apprécié le choix d’un double-zip. Oui, ouvrir sa veste par le bas quand il fait froid est stupide et contre-productif. Surtout après tout ce que je viens de te dire. Mais visuellement, ça apporte quelque chose. J’aime avoir une option alternative entre une veste complètement fermée et ouverte à tous les vents. Ce n’est pas grand chose et c’est un peu une remarque de poseur, mais je tenais à le dire !
Une séance photo improvisée au studio Coltesse pour terminer
Si le timing était trop serré pour s’approprier complètement l’Heavy Jacket et organiser une séance stylisme maison, Boras a tout de même eu le temps de passer rendre visite à l’équipe pour passer la veste en gris et en camel pour quelques photos prises à l’improviste. Je te laisse découvrir le résultat.
La précommande de la Heavy Jacket à prix préférentiel, c’est maintenant
Ou jamais. Enfin, jusqu’au 26 octobre prochain. Sans singer le vieux marketeux qui te vendrait une commode comme de la lessive en usant des mêmes arguments esseulés, je voulais rappeler que le système de précommande chez Coltesse est quand même très avantageux. Et c’est bien sûr aussi vrai pour le client que pour la marque. Tu choppes la pièce qui va adoucir ton hiver à un prix abordable, surtout pour du fabriqué de A à Z en France. Et la marque peut continuer à se développer sereinement en sécurisant des premières ventes très précieuses. Le contre-argument pourrait concerner les délais de livraison, souvent décourageants, mais Florent m’a soufflé à l’oreille que « les premiers acquéreurs pourraient avoir une bonne surprise ». Dans tous les cas, c’est seulement 4 à 5 semaines de délai qui sont annoncées. Pile le bon timing pour recevoir ta veste prête à affronter l’hiver.
Retrouve la précommande de l’Heavy Jacket dès maintenant sur le site de Coltesse à un tarif préférentiel. -25% pour ceux qui se décideraient rapidement. -20% pour les retardataires, jusqu’au 26 octobre. Disponible en trois coloris (dark navy, charcoal, camel) et dans des quantités limitées (il n’y aura pas de restock). Et si tu es parisien, n’hésite surtout pas à rendre visite à l’équipe au 12 rue Girard, 75010 !