Retour aux sources du blog et à du streetstyle pur et dur. Je t’avoue que j’ai un peu délaissé la rubrique « Look » ces derniers mois. il y a tellement d’articles de fond à écrire que s’éparpiller devient vite chronophage. Pourtant, le stylisme, c’est l’exercice que je préfère, celui où je m’éclate vraiment. Composer des tenues, penser les détails, j’adore ça. Je pourrais te sortir 3 tenues à développer par semaine, comme au début. Mais comment ne pas se répéter ? Décortiquer chaque association reste le meilleur moyen de défendre cette vibe street heritage que je chéris tant. Reste que j’ai peur de devenir barbant pour toi qui, peut être, suis le blog depuis des années.
Voilà, c’était un petit état d’âme façon blogueuse « so 2013« .
Passons à la tenue !
Un (autre) exemple de tenue street heritage pour l’été
Tu le sais, les règles dans le vêtement, ça me donne des boutons. D’autant plus l’été où s’il y a bien un moment où l’on peut arrêter de s’encombrer l’esprit, c’est là.
J’ai longtemps lu que la chemisette était interdite, ça chambrait même au début quand je la sortais sur Instagram (et je n’avais rien d’un Christophe Colomb du style). Aujourd’hui tout le monde en vend / achète, même ceux qui la critiquaient.
Comme quoi, dans la sape, faut s’amuser et savoir prendre ses distances avec ce que racontent les blogs et médias.
(même de moi haha)
Une chemisette à motif indien camp collar, mes favorites
Plus que la chemise, c’est vraiment le camp collar que j’aime. J’en parlais dans le dernier article sur Kestin mais vraiment, ce col ouvert change tout. Oui ça ne reste qu’une chemise mais le confort et la décontraction qui s’en dégagent sont sans égal.
Ici, c’est une Beams+ de l’été dernier dont le tissu est vraiment chouette. J’aime les motifs et ici, on a quelque chose qui vient tout droit d’Inde, où pas mal de marques puisent dans la savoir-local historique. Je pense à Corridor ou plus poussé encore 18East, un projet américain dont je vais bientôt te parler.
Deux grosses poches plaquées, le col requin, Beams a réussi ici à sortir de la chemise hawaïenne à motifs bariolés pour quelque chose de plus subtil.
Plus encore accord avec les couleurs qui me plaisent aussi.
Ça, on en parle après.
J’aurais pu la porter à même la peau. Simplement, relativement épaisse, elle un peu ce coté surchemise d’été à enfiler quand le soleil se cache.
Je l’ai passée par-dessus un tee oversized en 100% laine mérinos qui se décompose de jour en jour. Pourtant, je continuerai à le porter, on ne jette pas un vêtement pour quelques trous.
C’est aussi l’avantage de cet univers stylistique. Lorsque l’on se plonge dans la sape héritage, la patine, les tâches et autres signes ne viennent pas ternir la tenue.
Au contraire.
On lit souvent ici et là « wabi-sabi ceci, wabi-sabi cela » mais avant d’acheter ce « marketing », apprendre à apprécier ses vêtements qui s’abiment, c’est la base.
Ce tee est un H&M studio qui a 3 ou 4 ans. Dans cette tenue, si je dois garder une pièce et bruler le reste, je le sauve avant la chemise ou les Wallabee …
Le short en denim
Lui, c’est mon gars sûre, surement mon meilleur achat all-time pour l’été.
Ce qui est drôle, c’est que c’est la seule de mes pièces, aussi loin que je me rappelle, que j’ai cherché à avoir après l’avoir aperçue sur une célébrité. J’ai vu une photo passer, dans l’Explorer Insta, du rapeur de Détroit Big Sean à un concert :
Bim, je scotche sur la largeur de son short en denim. Je portais déjà mes bermudas faits dans de vieux jeans, déjà loose mais là y avait un niveau au-dessus. Je vois le liseré selvedge et je commence à retourner les sites jusqu’à tomber sur le site Levi’s => Levi’s Vintage clothing.
Pas exactement le même, les photos font même cheap. Pourtant les détails sont top et j’ai un vrai coup de foudre.
Je le veux, je le prends deux tailles au-dessus de ma taille en jean brut.
C’est notre cinquième été et je l’aime encore un peu plus chaque jour.
#vismavie
Des Clarks Wallabee low et un coloris d’été
En écrivant cet article, j’ai réalisé qu’il n’y avait pas tant de tenues que ça sur le blog avec des Wallabee.
Alors oui, j’en poste beaucoup sur Instagram et en parle pas mal en story, mais rien ici.
Je planche sur un article de fond sur cette paire historique, notamment de la culture Hip Hop qui m’est chère. Mais en attendant, je vais essayer de partager un peu plus de ma collection.
La Clarks Wallabee est une paire idéale pour la belle saison en plus. Avec sa semelle crêpe déjà, et parce qu’elle est déclinée en low et peut se porter pieds nus. De plus, des coloris, il en existe une vaste palette. Dernier point, short ou pantalon, elles passent avec les deux.
Je suis parti sur un vert olive peu courant. En amateur du modèle, je suis toujours curieux de découvrir une nouvelle couleur et composer une tenue où elles apporteront vraiment un truc.
Enfin, dans les faits, elles relèveront toujours une tenue classique, être la pièce qui singularise le tout.
Un tee blanc, un jean coupe droite bleach et cette paire de Wallabee verte : t’as une tenue simple mais qui a du caractère.
(y a des soldes sur le site Clarks et un peu partout chez les revendeurs)
Les petits détails qui font la différence dans cette tenue (d’été)
Passionné de vêtement, j’ai tendance à geeker et voir / pousser le détail un peu loin.
Alors moi, je ne vais pas t’écrire dix lignes sur le pourquoi d’un bouton comme mon pote Ben de BonneGueule, mais plutôt chipoter sur des points plus visuels.
Le choix dans les couleurs et nuances
Tiens, je planche actuellement sur une sorte de manifeste pour les lecteurs qui débutent dans la construction de leur style. Je te rassure, toi l’ancien, je ne pars pas sur un guide ultime et autre piège à loup. Non, plus un témoignage de vécu et les étapes du développement de la vision du blog.
Du coup, j’ai un passage sur les piliers d’une tenue réussie, et forcément les couleurs en font partie.
Cette tenue, qui parait relativement simple fonctionne vraiment bien grâce au jeu de couleurs. C’est de la geekerie mais ce sont le plus souvent des points de détails qui font passer une tenue de basique à pointue.
Ici, la pièce forte est la chemisette Beams+ dont le motif est vraiment singulier. Dans des tons « effacés », se mêlent quand même le rouge, le bleu, le jaune, le beige et le olive :
La façon de la porter la plus sûre serait de partir sur une tenue à la couleur neutre pour que les autres pièces s’effacent et laisse la chemise à manches courtes trôner fièrement.
Exemple avec un jean écru, un blanc cassé ou à l’inverse un jean encore foncé et un tee bleu marine. Une paire de chaussures marrons ou des CT70 beiges pour finir l’ensemble.
Et ça serait bien cool.
Cependant, c’est parce que j’adore les teintes du motif que j’ai eu envie d’en faire autre chose.
Répondre à chaque teinte de la chemise sans tomber dans le matching forcé façon hypebeast :
- la couleur beige / crème : on la retrouve sur le tee dans une teinte plus clair (bonus le tee-shirt répond aux fils du short, eux aussi beiges. Quand je t’ai dit que c’était du détail de geek)
- le bleu : c’est le short qui tient le rôle, bien bleach, il n’y a que quelques parties encore bleues.
- le vert olive : là, tu l’as vue arriver, il s’agit de la paire de Wallabee. Plus vive, on n’évite là encore un rappel grossier
- le rouge / bordeaux : plus subtil puisque c’est une simple touche avec le collier Borali que je porte. C’est une façon de faire que j’ai empruntée à la gente féminine. Elles le font souvent avec un foulard dans les cheveux ou des boucles d’oreilles.
Honnêtement, ça fait tirer par les cheveux parce que j’analyse les photos mais au final, c’est du feeling et ça se fait naturellement le matin au réveil. Avec le temps, lorsque l’on a manié les vêtements pendant longtemps, tu verras (ou vois déjà) que l’instinct prend le pas sur la réflexion.
Et là, tu te régales !
Le volume (la silhouette quoi)
Cela va finir par sonner comme une doctrine mais c’est vraiment ce qui fait la différence l’été : le volume.
La chose qui devrait toujours primer dans nos choix quand vient l’heure de se vêtir, c’est d’être à l’aise dans ses fringues. Ça parait évident comme ça, mais je sais que toi qui me lis, il y a de grandes chances pour qu’au moins un jour dans ta vie, tu ne te sois pas senti bien dans tes sapes.
Que ce soit la conséquence d’un mauvais choix de taille, d’un mauvais conseil de vendeur ou encore s’entêter sur une pièce par adaptée à notre morphologie.
Et l’été, ça ne pardonne pas.
Dans mon tuto sur comment se faire un short à partir d’un vieux jean, j’avais pris un Levi’s trop serré aux cuisses.
Résultat ?
J’ai failli mourir de chaud en Corse et l’ai revendu à contrecœur la saison d’après (sur mon vide-dressing, autopromo bonjour).
Le flow de cette tenue passe aussi par le volume, les trois pièces sont coupées larges, voir size-up. Je suis bien dedans et tout est fluide sans être mou.
Short sur les hanches, hauts longs avec épaules tombantes, le tout s’équilibre. Et commet vu avant, le jeu de couleurs vient participer à cette harmonie du fait de n’avoir aucun bloc monochrome.
Gloire au volume !
Les accessoires pour s’amuser et personnaliser sa tenue
Comme toujours, j’arbore une ribambelle d’accessoires.
Mon père m’a rappelé l’autre jour que, tout petit, j’étais fan de Barracuda a.k.a Mister T, au point d’en pleurer lorsque que Rocky le couche dans L’œil du tigre.
C’est vrai que j’aime les bijoux depuis toujours, du moins les colliers et surtout les bracelets.
J’en parlais plus haut, je porte donc un collier Borali, un modèle unique.
il s’agit d’un proto que j’ai pensé de mon côté, sans en parler à Julien à l’époque pour proposer un nouveau type. Il n’a pas été spécialement emballé par mon projet haha !
Je lui ajouterai notre bague bientôt mais je le kiffe. Et comme vu, il sert de lien niveau couleur.
Le second avec les perles, je l’ai piqué à ma mère. J’ai flashé dessus quand je portais cette chemise l’été dernier. Il comporte toutes les couleurs du motif.
Un exemple dans le choix de ses bijoux : marcher au coup de cœur et porter ce que l’on a envie de porter.
Alors si le collier peut freiner les plus frileux ou classiques d’entre-nous, le bracelet lui s’est bien démocratisé chez les hommes. Perso, c’est l’accessoire que j’aime le plus et je prends plaisir à les chiner puis les mixer dans mes tenues.
Tant que ça ne jure pas au niveau des couleurs, on peut faire un peu ce que l’on veut. Surtout si les bijoux sont en métal, c’est neutre.
Moi j’aime l’argent, surtout quand il est patiné et griffé par le temps.
C’est ce qui me sépare de mon idole Mister T.
(oui bon, la musculature un peu aussi)
je reçois des dizaines de messages par jour pour savoir où je trouve tout ça. je vous donne RDV sur le Boras Shop très bientôt. Tout te serra partagé en exclu via la newsletter.
Inscription ici.
Enfin, ma lubie récente, les bagues.
J’ai longtemps hésité, je ne trouvais rien qui me plaisait assez pour franchir le cap. Il aura fallu quelques essais infructueux et une visite chez Gilbert Gilbert pour que tout s’ouvre à moi.
Je t’en parle bientôt plus en détail, et avec une surprise.
Nous arrivons à la fin. Tu sais quoi, je vais continuer les articles Look. Déjà parce que j’y prends plaisir et que, même si c’est long, c’est ce que j’aimerais lire ailleurs. L’inspiration se nourrit l’image agrémentée de mots.
Et en parlant de ça, je te le lâche comme un cheveux sur la soupe mais nous travaillons sur le lancement d’un forum Borasification, un peu différent de ce qui fait jusqu’à aujourd’hui en France. Si tu n’es pas familier de tout ça, je t’en apprendrai plus dans un article de lancement.
+++