Max Sauveur est de retour avec une nouvelle paire de chaussures en précommande, réalisée cette fois-ci avec Paul Benchemoun, le fondateur de Brut. Après les brogues de combat de Luca, c’est un autre grand classique qui est revisité : le mocassin noir. Plus précisément les penny loafers.
Allons voir à quoi ressemble le Super Moc’ Paul.
La Super Moc’ Paul – des penny loafers noirs tout terrain
Max Sauveur créer une paire de Mocassins pour Paul, le fondateur de Brut Clothing
Le concept de Max sauveur est simple : suivre des professionnels, comprendre leurs besoins et réfléchir avec eux à une paire idéale. Bien sûr, il va chercher des amateurs de chaussures pour créer des pompes qui ont de la gueule.
C’est donc avec Paul, taulier en vintage et fondateur du vintage store parisien à succès Brut, qui fait l’exercice.
Avec une seule idée en tête : des mocassins noirs.
Confort et polyvalence.
Sans faire papy.
(même si certains ont une dégaine de fou)
Une semelle commando et des mocassins qui n’ont rien de précieux
Je ne vais pas reprendre la fiche produit. Tu peux retrouver le déroulé de sa conception et toutes les caractéristiques de la paire ici.
Avant de te laisser avec quelques photos, voilà ce que j’ai retenu d’essentiel :
- ce mocassin est inspiré des penny loafers
- monté sur une semelle commando
- développée et brevetée à partir d’une paire d’archive de Paul de 1937
- une Vibram Carramato
- Le cuir vient de la tannerie française Du Puy en Auvergne
- avec un veau pleine fleure dit « box calf »
- le tout est monté en Goodyear Stormwelt flex
- dans un atelier portugais
- pour un prix final de 209€ en précommande
Ce que je pense de ces penny loafers Max Sauveur
Ce n’est pas un secret, Sam, le fondateur, est un copain. Il m’a parlé de Paul comme prochain partenaire il y a quelques mois, j’aurais pu signer à l’aveugle.
Quand j’ai reçu les visuels de la paire finie, j’avais déjà hâte de les voir en vrai.
Bien que j’en porte depuis des années, je ne suis pas un expert en mocassin, sa construction ou ses codes.
Je m’en tamponne même royalement.
Sinon aurais-je porté un jour des Alden de cette manière haha
Ce n’est pas une review (les articles tests sont des non sens en général) mais un édito d’une paire qui a capté mon attention direct.
Ambassadeur non officiel des jeans larges et du style street heritage, ces mocassins semblent conçus pour matcher à l’esthétique que l’on défend ici.
Déjà je suis un amoureux de semelles commando ET de native shoes au sens large. En effet, c’est au chausson amérindien que l’on doit ces chaussures avec le bourrelet sur la tige : Clarks Wallabee, mocassins, boat shoes et peut-être même les Michael au fond.
Bref, il restait à voir ce qu’elles donneraient à mes pieds.
Sur ça, je suis difficile. Esthétique comme confort.
Ticket gagnant !
Je me suis senti bien dedans immédiatement et ces penny passaient touts seuls avec le jean que je porte 90% du temps.
D’ailleurs, c’est autour de cette combinaison jean loose tapered / mocassins que j’ai construit la tenue de l’article.
Allé, passons au stylisme.
Le Super Moc’ Paul dans une tenue 100% style street heritage
Directive artistique de Sam : « Boras tu fais ce que tu veux ».
Alors pour cette première tenue, j’ai sorti une combinaison penalty : jean large + chemise militaire + tee blanc.
Allons détailler tout ça.
(Pour éviter les articles trop longs, je vais les découper en plusieurs parties à présent. Nous verrons donc la seconde tenue dans quelques jours)
Les « basiques » du street heritage : la chemise militaire olive et le tee blanc
J’aurais pu utiliser le terme « essentiel » aussi. Les chemises et vestes militaires, je dois porter ça depuis mes 15 ans.
La passion pour le vêtement prenant année après année plus de place, c’est comme ça que l’on finit avec une Kilgore Visvim sur le dos.
Et le tee blanc, je n’en parle même pas.
Pas de scoop, porter les deux ensembles en font une combinaison pénalty.
Je pense toutefois qu’il faut faire attention à ce que l’on choisit.
En effet, les marques se sont emparées de ce style de fringues depuis quelques années et je ne compte plus le nombre de surchemises ou vestes militaires ratées, vendues comme des œuvres d’art.
Trop courtes, trop slim, design foireux, choix de matière discutables, coloris et j’en oublies.
Revenons à notre tenue.
Ici, à défaut d’avoir trouvé une originale à ma taille, je porte une reproduction de la P43 de l’armée américaine. Chemise en HBT olive dont je suis tombée amoureux quand Thibaut (le fondateur d’Arashi Denim) m’a sorti quelques pépites de sa collection de vintage.
Jamais réussi à lui racheter, il n’a pas cédé !
Pour le tee, pas le choix le plus éthique mais difficile de faire mieux que les tee Uniqlo U lorsque l’on cherche une coupe avec du volume et de la longueur. Size-up de 1 pour équilibrer le jean. Si cela reste de la fast fashion, ils tiennent dans le temps et je les rentabilise à fond.
Avec ces deux pièces, j’ai du volume et de la longueur, tout ce dont j’ai besoin pour équilibrer le jean.
Les mocassins idéales à porter avec un jean coupe large
Recentrons nous sur l’objet de cet article : les penny loafers Max Sauveur.
Évoquée plus haut, leur forme est vraiment intéressante quand l’on porte autre chose que des jeans slim ou pantalons ajustés.
Pour un gros porteur de denim comme moi, bien large qui plus est, le mocassin peut vite faire trop précieux et en totale incohérence avec mon style. J’avais déjà trouvé la parade avec les Reims de Paraboot ou les Weejuns de G.H Bass.
Mais pas sur un modèle noir.
J’ai même essayé les fameuses Weston 180 noires, chouettes avec un jean droit, moins avec mes loose tapered.
Les Max sauveurs font le job.
La forme est bien dosée et on garde l’élégance du mocassins dans les lignes, ce qui n’est pas le cas de la Reims par exemple.
Bon et puis la semelle commando la ramène de suite dans l’univers de la tenue.
Idéalement, je les aurais portées pieds nus, sauf que l’hiver n’a pas capitulé alors je suis parti sur des chaussettes dans une teinte olive un poil passée. Je ne sais pas si c’est admis ou non par la secte du mocassin.
Les détails pour ne pas faire une tenue chiante
J’aime pimenter mes tenues avec des détails que parfois seul moi semble voir.
En l’occurrence ici, pour la discrétion, on repassera puisque porter un bob, ce n’est pas la petite broderie fait-main d’une poche intérieure.
Ça se voit.
D’autant plus avec un bel imprimé zèbre !
Bon, je suis un peu dégouté, avec la luminosité, le tee blanc est ressorti beaucoup plus crème, ce qui jure un peu avec le bob. Pourtant, leurs nuances sont proches à l’origine.
Quand tu portes un vêtement militaire qui occupe une place de choix dans ta tenue, opte pour une pièce secondaire avec un motif bien singulier : léopard, paisley, fleuri … Ça cassera de suite le coté premier degré.
Pour le reste, beaucoup de bijoux comme à mon habitude.
Un collier Borali en tissu tressé dans des tons verts olive qui répond à la veste et aux chaussettes.
(c’est technique la sape hein)
Je l’ai superposé à une chaine en argent à gros maillons avec un pendentif lui aussi en argent : une plume First Arrows avec un macaron en or K18. Le jeu de longueur entre les deux colliers habille le buste quand la chemise militaire est ouverte.
Toujours quelques bracelets, en argent ainsi qu’en tissu tressé avec ce Borali de couleur rouge, que je trouve vraiment parfait pour contraster avec la P43.
Aux doigts, mes bagues habituelles, vintage pour la plupart. Bonus, une double nouveauté : les mood rings.
Je t’en parle très bientôt !
Moc’ toi
Oui je me prépare au marketing moderne avec des jeux de mots humoristiques douteux !
(mais je le ressortirai bientôt, ça vient de me venir)
Le mocassin est la paire tendance du moment, les penny loafers en particulier.
Élégant, confortable et facile à porter.
Avec le Super Moc’ Max Sauveur, tu as des propositions plus badass, que je trouve idéales pour équilibrer des pantalons larges et coupes droite.
La paire est en précommande jusqu’au 9 avril ici.
On se retrouve jeudi pour une seconde proposition stylistique plus « chiadée » autour de ces mocassins noirs.
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