La belle saison est là et un peu plus encore que les autres années, je vais passer une grosse partie de mon temps à la campagne. C’est bien là le seul avantage quand tu as grandi en campagne, qui plus est dans un milieu modeste. Tout te coute plus cher après le bac. Il faut partir « à la ville », trouver un appart, se déplacer … surtout si tu dois monter à Paris. Mais aujourd’hui, je ne changerai tout ça pour rien au monde puisque j’ai une maison de campagne (enfin celle de mes parents) sans en avoir les moyens. Et dans une région incroyablement belle, le Perche.
J’ai envie de lui consacrer une place sur le blog, je ne sais pas si cela te captivera mais je vais essayer.
Tout ça pour te dire qu’aujourd’hui, c’est un petit article rapide sur une tenue shootée il y a bientôt deux ans et que je porte toujours. Loin d’être représentatif du style workwear pur et dur, j’aime gardé une touche l’été. Il faut dire que quand les températures montent, difficile de la jouer « rugged style« . Cette tenue te donnera peut être des idées pour continuer à porter le style workwear en été.
Style workwear en été, libère tes bras
Le feu, ça brule et l’eau, ça mouille.
(pour la référence culturelle)
Je sais que cela peut paraître évident. Pourtant, dès lors que je participe à un shooting photo avec la team Bonne Gueule, j’ai droit à une flopée de questions de leurs lecteurs / clients. Un truc revient souvent :
« Est-ce que je peux porter cette [pièce à manches de ton choix] par plus X degrés ? »
Cela me surprend toujours, parce que pour ma part, quand il fait chaud, je suis simplement heureux de ne pas devoir porter une veste ou une surchemise.
Le gilet quand il fait chaud
En revanche, un truc qui peut être contraignant, c’est le manque de rangement. Ce que tu mets dans tes poches de veste, tu dois leur trouver un autre point de chute.
Et si arborer une banane (fanny ou waist pack en anglais, ça a plus de panache) n’est pas ton truc, tu as tes deux poches de pantalon et basta. Le sac à dos idem, faut aimer et c’est un truc en plus sur le dos.
Reste l’option du pantalon cargo ou du … Gilet !
Sur Borasification, on les aime. En hiver comme été, c’est un vrai plus de style et qui est super fonctionnel. En prenant des pièces tirées d’univers comme le militaria ou la chasse / pêche, tu es sûre d’avoir ta dose de poches.
Dans cette tenue, j’ai un gilet en velours de la marque Engineered Garments, comme souvent (mais il y a pléthore de choix ailleurs, on y reviendra). En plein été j’aurais surement un peu chaud mais il fait très bien le travail ici, avec un simple tee.
Du volume, encore et toujours
« Boras, t’es mignon mais toutes les occasions sont bonnes pour nous conseiller de porter des coupes larges »
« C’est pas faux » comme dirait l’ami Perceval. Cependant, c’est d’autant plus vrai quand il fait chaud.
Et franchement, je suis parfois mal à l’aise face à certaines tenues sur Instagram. Je regarde de temps à autre le #workwear et voir des mecs en plein soleil engoncés dans leur chemise bien rentrée dans le jean, le gilet en denim bien collé au corps et la veste de travail par-dessus :
Ouch !
L’été, c’est le moment de respirer, même si tu es amateur d’un style workwear terre à terre. Tu n’es pas contre-maître dans une usine du nord de la France durant la seconde révolution industrielle. Personne ne te fera une remarque si ta chemise est sortie et que tu portes le gilet ouvert ou trop grand.
Porter un tee ou une chemise ample quand il fait chaud, c’est s’assurer une climatisation maison.
N.B : ce tee est un H&M dans un coton plus fin que les classiques, que j’avais acheté il y a 10 ans. Il est toujours là et je ne l’échangerai pour aucun autre. Un petit rappel pour les petits budgets (et pas que), tu n’es pas un criminel quand tu fais un achat ou deux en magasin de grande distribution. Tant que tu le ponces des années. Je préfère que tu manges plus « conscient », la planète et ta santé te remercieront. Et tu seras toujours bien sapé !
Quand il fait chaud, on peut lâcher les work boots
Je vais radoter un peu avec les mots lâchés sur le papier plus haut mais ce qui vaut pour le haut de ta tenue, l’est tout autant pour le bas.
Respire.
Regarder du coté des native shoes
Mettons de coté ici le fait que cela soit des Visvim, le modèle Canoe Moc mid-folk, une pièce typique de la marque japonaise entre héritage et interprétation moderne. C’est peu accessible et pas la peine de vouloir trouver la même au final.
C’est le type de pièce qui est à souligner ici. Ce que les américains appellent les native shoes.
Autrement-dit, ce sont tous ces designs inspirés par la culture amérindienne. Cela peut aller de la Clarks Wallabee au Yuketen (qui fait aussi une Canoe Moc) en passant par des marques comme Sebago ou G.H Bass. En cherchant un peu, tu en trouveras d’autres assez facilement.
La chaussure bateau en est d’ailleurs inspirée avec ce bourrelet caractéristique à grosses surpiqures.
Outre le style plus léger, ce sont souvent des cuirs suédés plus fins et adaptés pour la saison. Je trouve que tu gardes la touche workwear avec ce type de chaussure. Dans le sens où la tenue qui fonctionne avec une paire de Moc Toe Red Wing, passera aussi avec des native shoes.
Tu as également la semelle, le plus part du temps en crêpe, d’un confort redoutable, en plus d’être increvable (attention sous la pluie en revanche). Après, on peut aussi retrouver une camp sole ou encore différentes semelles gomme, voire de la commando.
Vibram le plus souvent.
N’hésite pas à passer le cap, d’autant plus qu’en général, elles fonctionnent aussi très bien en short.
En été, l’occasion de tester des coupes plus larges
Je continue mon bourrage de crâne tel un dictateur « loosiste » : il fait chaud donc porte des jeans et pantalon coupe droite ou size-up.
Après 6 ans, je n’ai encore jamais eu un lecteur m’ayant fait un retour négatif sur le sujet.
Au pire du pire, tu vas galérer un peu au début à trouver le bon équilibre dans les volumes et être hésitant sur les tailles.
Je pense que l’on est tous les deux d’accords pour dire qu’il y a plus dur dans la vie. Franchement, le jeu en vaut la chandelle. Il n’y a qu’à voir les médias et blogs qui ont fait leur business sur le slim revenir en arrière.
Même eux ont su appliquer les conseils partagés ici !
(roooh un peu d’égo-trip, ça va !)
Ici, je porte un jean dont j’ai retravaillé la coupe moi-même, une sorte de tapered un peu singulier. Il fera partie d’ici un an des, je l’espère, deux coupes que l’on proposera avec Borali.
J’espère que tu trouveras quelques inspirations pour tes tenues cet été, en gardant une petite touche héritage, sans suffoquer ou mouiller trop le maillot. Ah j’y pense, les gilets, il y a aussi de bonne chose à piocher en friperie. C’est plus difficile, cela demande un œil plus averti et un peu de chance aussi sur le sizing. Le prix à payer pour ne pas mettre son budget à feu et à sang 🙂
+++
