Layering de noragi, gilet fair isle & bombardier

Boras is back ! Un bon mois sans poster, j’avais besoin de couper un peu du quotidien et me vider la tête. Parti au Vietnam puis au Cambodge, j’ai ramené de quoi te surprendre niveau contenu. J’espère te montrer ça avant l’été. Merci à Julien et Solara pour avoir tenu la boutique avec des articles qui apportent une vraie diversité de marques et de styles. N’hésite d’ailleurs pas à te manifester en commentaire si ça te plait, cela nous aidera pour la suite. Bref, moi je suis de retour avec du pur Street Heritage ^^

La tenue a été shootée lorsque les températures flirtaient avec les zéro degré, on peut le ressentir sur certaines photos. Je n’avais malheureusement pas trouver le temps de préparer l’article avant. Cela reste un combo que je peux porter en ce moment et je voulais te montrer ce combo noragi + gilet fair isle que j’ai pas mal sorti ces derniers mois et qui,  à mes yeux, est un bon exemple de « Street Heritage ».

A.P.C revisite le bombardier

Le bombardier, je t’en parlais dans mon dernier article où je portais un B3 vintage de la marque Avirex. Comme une grande majorité de pièces du vestiaire militaire, ce shearling  est réinterprété année après année. Tous n’accouchent pas de modèle réussi, souvent « cheapisé », trop chargé. Les maisons de luxe font souvent rêver, je pense à Burberry Prorsum qui, à mes yeux, a sorti le bombardier revisité le plus dingue de l’histoire (ici). Bref je ne m’étale pas, ça pourrait faire l’objet d’un article dédié pour l’hiver prochain (ou pourquoi pas cet été, ça reste le meilleur moment pour acheter en second main ^^).

Ce shearling, je suis tombé dessus un peu par hasard en errant sur les marchés de seconde main. C’est une pièce de la ligne A.P.C x Louis W. , a.k.a Louis Wong qui était le co-designer de la marque parisienne depuis 14 ans (le divorce a été annoncé en février 2018). La ligne Louis W. avait été lancée en 2011 et tournait autour du blouson (de cuir). La force de cette version, et la raison pour laquelle je l’ai achetée, réside dans le régime qu’il a fait faire au bombardier. D’ordinaire une pièce massive, très lourde et épaisse, cette itération devient plus légère, plus minimaliste aussi sans en perdre sa qualité principale : tenir chaud. Je ne vais pas partir sur une description exhaustive, tu peux te faire ton propre avis sur les photos 🙂

Niveau silhouette, il apporte un vrai truc car moins boxy et on peut plus facilement faire du layering avec.

Un layering  noragi / gilet fair isle / tee pour du Street Heritage maison

Un de mes grands regrets de l’hiver pour le blog est de ne pas avoir eu le temps de partager avec toi quelques petits combos que j’ai aimés porter et qui s’inscrivent dans ce que j’appelle le « Street Heritage ». Je te bassine depuis des années avec les noragi et autres interprétations de kimonos japonais, de ce qu’ils peuvent apporter à une tenue. Les versions comme la Lhamo Shirt de Visvim sont déjà des pièces SH dans la mesure où c’est un mix de pièces vintage / actuelles avec des coupes modernisées. Tu peux les porter avec un tee ou une chemise, tant que les couleurs se répondent, tu ne te tromperas jamais. Tes collègues / potes te chambreront peut être un peu au début mais c’est le jeu (et ils finiront par te dire « j’avoue sur toi c’est sympa » ). Le truc ici, c’est que j’ai voulu m’amuser et prendre un risque, limité avec du recul ^^

Le gilet est une pièce du vestiaire classique masculin que je trouve géniale. Si je suis à des années lumières du style sartorial, je le trouve vraiment inspirant. Les jeux de matières et texture sont travaillés et surtout très riches. Bien plus au final que tous les styles plus street, workwear, minimaliste ou casual. Et le gilet est un élément de la silhouette qui permet d’apporter un truc à la tenue. Je t’invite à suivre un Français qui m’inspire beaucoup @alexramius (son instagram) sans en faire des caisses comme les mecs du Pitti.

On le retrouve aussi dans les marques workwear, car au final, c’est surtout une pièce « du passé », que les hommes portaient aussi dans leur « uniforme », par exemple le contre-maitre qui arborait une sorte de « costume » 3 pièces (je vais faire hurler les amateurs ^^). Engineered Garments, label japonais vraiment fort quand il s’agit de s’inspirer et donner un second souffle au vestiaire workwear / militaire, sort chaque saison des dizaines de gilets complètement dingues. J’ai pu en trouver d’anciennes collections, je devais faire un truc sans faire un cosplay workwear (style chouette mais qui ne me correspond pas).

Je me suis pas mal étalé, mais tout ça pour te dire que portant des noragi 4 ou 5 jours par semaine , l’association s’est faite naturellement. La lhamo shirt est plus une chemise en denim mais cela marche aussi avec des plus classiques et longues (si il refait du 5 degrés, je te sors un autre exemple). L’idée de s’amuser avec les pièces. Beaucoup auraient eu du mal sur le papier avec ce genre de combo, et je les comprends. Un truc à garder à l’esprit : il faut tester. C’est comme cela que l’on va chercher des combos / jeux de matière qui tapent ! (si tu ne l’as pas lu, je t’invite à lire l’article de Julien sur la tenue que j’avais créée pour lui un soir de taf sur notre projet noragi 🙂 )

Denim tapered et FBT lahmo pour la touche Street

Quelques mots sur le bas de la tenue où je reste sur mon jeans A.P.C, modèle rescue, dans une version custom maison tapered et courte. Je le porte de moins en moins alors que je l’aime de plus en plus. Paradoxal ? Il va sur ses quatre ans et commence à fatiguer (et je n’ai pas envie d’en faire un jeans boro, enfin pas tout de suite haha). Je cherche en vain un nouveau brute à la coupe bien droite pour le façonner à ma sauce.

Ou alors je fais patronner mon jeans par un pro et en parallèle des noragi, j’essaie de sortir une collection capsule de ce jeans et on en profite tous. T’en penses quoi toi ?

Sinon aux pieds, une modèle de Visvim que je n’avais encore pas présenté ici : les FBT Lhamo-Folk. Tu le verras en les comparant à mes autres articles, c’est un mix avec le uper classique (comme ici) et la semelles comme les Hockney (ici). Cela en fait une paire plus « ras du sol », un shape plus dynamique presque (cela dépend des versions). En tout cas, ce sont des chaussons et le couleurs et matières sorties sur cette itération sont dingues.

Le mot de la fin

On croirait un adieu mais je manquais d’inspiration ^^ J’ai encore quelques looks d’hiver de shootés dont je n’ai pas pu faire les articles plus tôt, je ne sais pas ce qui est le plus judicieux : les publier dans les deux semaines qui arrivent ou attendre l’hiver prochain ?

Et hâte de partager avec toi / vous / les bots de Google certains moments de ce voyage au Vietnam, loin des décors Kohlantesques que j’imaginais ^^