Une collaboration Hender Scheme x Timberland exclusive au Japon

Voilà déjà une bonne raison de se mettre à la boat shoe (ou chaussure « bateau ») avant même le début du printemps : la sortie d’une nouvelle déclinaison de la classique Timberland « 3 Eye Lug Sole », cette fois en collaboration avec Hender Scheme.

Hender Scheme s’approprie (officiellement) la 3 Eye Lug Sole de Timberland ce printemps 2025

La marque japonaise spécialisée dans la petite maroquinerie qui s’est fait connaitre en reproduisant, de manière artisanale, les silhouettes des sneakers les plus emblématiques du marché via sa série Manual Industrial Products. Un nom particulièrement bien senti, révélateur d’une contradiction fertile : prendre des produits ultra-populaires et cheap, bien souvent fabriqués dans des conditions humainement comme écologiquement désastreuses, pour en proposer des versions bootleg haut de gamme, limitées et naturellement très chères. Une approche minimaliste (cuir tanné non teint, absence notable de logo) qui recentre l’attention sur l’essentiel : la qualité des matériaux, le savoir-faire, la forme même.

Si je n’apprécie pas toujours l’évolution des paires Hender Scheme habituellement (notamment les sneakers qui souffrent d’une hybridité stylistique malheureuse), je trouve ce choix très cohérent et la patine bienvenue

Il est donc toujours un peu curieux d’assister à une collaboration « officielle » qui réintroduit du branding dans l’équation. Bien que ce ne soit pas une première, même dans le monde du footwear. Je pense aux trois paires Adidas Originals de 2017, puis aux sorties successives avec la branche japonaise de The North Face. Cette fois, c’est au tour de Timberland de donner carte blanche à Hender Scheme, dans les règles de l’art. Comme à son habitude, la marque japonaise prend en charge l’ensemble de la production : cuir signature, coutures main, empiècements en cuir preppy, œillets en trompe-l’œil. Mais c’est peut-être le logo qui est le plus trompeur dans l’histoire. L’abordable « 3 Eye » est désormais hors de portée.

Une chaussure taillée pour les (vrais) lecteurs de Popeye. Pour ces cityboys qui se délestent de 950 yens (et non pas vingt-cinq balles…) et qui n’ont pas besoin de la fonction photo de Google Traduction pour dépasser le stade du « je regarde les images ». Car la collaboration n’est malheureusement pas disponible en dehors du Japon. Et, bien sûr, il faut aussi passer par la case tirage au sort. Le plaisir des yeux, c’est cool aussi.

Par Nicolas

Fatigue pour les intimes.

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