Ils se seront fait désirer depuis les premiers teasing amorcés il y a déjà 2 ans. Mais voilà, ils sont bien là et ils sortent ce dimanche. De quoi je parle ? De la nouvelle sortie de Borali, la marque montée avec mon acolyte Julien, et de notre dernière création : l’intercollar. Un accessoire qui deviendra rapidement un indispensable pour ton confort quand il fait plus frais. Et comme ça compte, il est un vrai plus pour ton style aussi. Du beau fonctionnel en quelque sorte.
Mais qu’est-ce que c’est un intercollar et à quoi ça sert?
Autant commencer cette présentation par les questions les plus terre à terre. En effet, ce terme intercollar est sorti de mon esprit il y a de ça bientôt deux ans quand m’est venue l’idée de cette pièce.
Grand amateur de layering en automne et en hiver, je suis également plutôt réfractaire aux écharpes. Mais voilà, je ne suis pas Sub-Zero et comme tout le monde, il y a un moment où avoir le cou à l’air devient désagréable.
Et même quand arrive l’hiver, hors parka technique, il y a toujours un espace plus ou moins grand qui laisse passer l’air au niveau du col. Conclusion, il y a toujours un moment ou un autre où je finis avec une écharpe ou un tour de cou.
De l’utilitaire et peu de plaisir.
Pourtant, nos hivers sont de plus en plus doux. Alors si l’écharpe est une solution « pratique » quand il caille sec, elle est vite encombrante et trop chaude dans bien des cas. Et ça, sans parler de l’automne ou du printemps où seules les matinées et soirées sont fraîches. Je voulais une pièce qui se glisse sous un col, complète une échancrure sans occuper trop de place visuellement.
J’avais déjà vu des cols à capuche, des plastrons ou des minerves de voyage. Cette dernière pratique étant en revanche vilaine et clairement pas un objet de mode.
En essayant tout ça, l’idée a germé : créer une pièce amovible qui se cale sur et sous n’importe quel col. Sans négliger le style et la chaleur, elle doit être technique de par sa fonction première, belle à porter par ses matières.
Je griffonne quelques croquis et je présente l’idée à Julien. Plus frileux que lui je ne connais pas alors, quand je lui dis que ça peut se substituer à un écharpe, il est dubitatif. Mais voilà, quand j’ai une idée en tête, je ne lâche pas. Je le travaille au corps jusqu’à ce que l’on peaufine mes dessins et qu’il sorte un patron à coudre.
Le premier proto arrive vite. Il a tout un tas de défauts à corriger mais il nous permet de nous projeter.
Julien le porte… Je reçois un texto quelques jours après: Bo, c’est super agréable, on l’améliore et je suis partant.
Le nom intercollar arrivait dans la foulée, inspiré de l’interliner, une pièce Engineered Garments qui se place entre un outerwear et un haut.
Notre pièce vient se glisser entre 2 cols, c’était évident!
Maintenant voyons voir un peu ce qui se cache derrière cette première collection de rectangles en tissu.
Intercollar Borali pack Corduroy: velours côtelé à l’honneur
Avec Borali, on veut faire le moins de compromis possible lorsque l’on pense un produit. Ceux concédés le sont pour ne pas mettre en péril une sortie, et généralement, on reste patient… Ce qui nous fait souvent tout sortir en retard, mais ce n’est pas le sujet du jour. Voyons voir un peu tous les détails de ce premier drop d’intercollar placé sous le signe du velours.
Brisbane Moss, la maison anglaise historique du velours
Commençons par ce qui se voit au premier regard: le velours.
Nous avons pensé l’intercollar comme un accessoire de mode, il fallait donc l’éloigner le plus possible de l’outdoor et du techwear. Puis il devait se fondre dans un vestiaire street heritage comme classique.
Si Borali va peu à peu affirmer son univers stylistique dans l’année qui arrive, nous pensons nos accessoires comme le complément de tout ce que l’on aime dans le vêtement. Et cela comprend bien des styles.
Le velours nous est alors apparu comme une évidence. Julien et moi adorons ça. Matière avec une forte histoire, inscrite dans notre époque, cela avait du sens. En plus d’être agréable au toucher.
On a d’abord fait nos tests comme à notre habitude avec des chutes de tissu trouvées au marché St Pierre. Tout de suite conquis, nous n’avons pas eu à disserter sur le choix du tisserand, on voulait les anglais de Brisbane Moss. Le dernier spécialiste au Royaume-Uni aux 140 ans de savoir-faire.
J’adore le velours, j’en ai de toutes gammes et il y a un truc à part avec les tissus Brisbane Moss. Kestin et Visvim (entre autres) en utilisent et l’évolution dans le temps est top. C’est aussi une volonté avec Borali, de participer, à notre (petite) échelle, à soutenir les acteurs historiques.
Les tests ont été nombreux sur les couleurs mais aussi le type de velours: côtelé, lisse, bi-matière…
Pour ce premier pack corduroy, on a opté pour 3 couleurs qui couvrent le plus grand panel de tenues possible. J’ai pensé cette sélection en imaginant les combinaisons de couleurs, les tenues que j’aime le plus mais aussi celles que je vois le plus réussies sur d’autres.
L’idée avec cette première sortie est que chacun trouve son intercollar « tout-terrain ».
(entre-nous, une fois qu’on y a goûté, dur de se contenter d’un seul #vendeurdemerguez)
Ouate Polartec Alpha en polyester recyclée
Je ne me risquerai pas à une comparaison hasardeuse avec l’homme ou la femme aimée mais voilà, il fallait que notre intercollar ait quelque chose à dire à l’intérieur.
Ou plus précisément, que ce qu’il renferme fasse le job.
Parce que oui, un col en velours sans rembourrage, c’est sympa le soir en été mais ça ne servirait à rien à de l’automne au printemps. Alors Julien, notre expert naturel du maintien du corps au chaud m’a tout de suite dit : il faut une ouate pour créer de la chaleur.
Dans un premier temps, il fallait définir l’épaisseur de la garniture. En effet, le panel est large et l’idée n’était pas de finir avec une minerve rigide qui ne vit pas.
Alors on a testé avec des coupons lambdas différents types jusqu’à trouver le bon poids qui allie apport de chaleur et bon maintien du tissu sans faire armure.
Ensuite, on a écrit à nos contacts chez Polartec et Primaloft, seul le premier a joué le jeu avec le modeste acteur que nous sommes.
(pour le moment, Borali va gonfler le torse)
Julien monte un proto, ça tue et c’est efficace mais il va y avoir un mais. Après les quelques mois qui se sont écoulés, conséquences Covid, Polartec ne veut plus nous livrer de petites quantités. Les minimums demandés sont aberrants (on aurait dû lancer une gamme de parka…).
Alors Julien contacte qui il peut et finit par trouver une ouate allemande en coton recyclé, de même poids. On passe commande, il monte 2 protos. il ne me dit pas dans lequel est le Polartec Alpha. Je les porte à tour de rôle, zéro différence.
Emballé, c’est pesé.
Comme on avait une petite quantité de ouate Polartec Alpha et que l’on ne voulait pas faire de gaspillage, on a monté les intercollar Olive avec. Les autres sont en ouate allemande. Polyester recyclé pour le premier, coton recyclé pour le second.
Des boutons pressions pour un usage facile
Comme nous voulions un tour de cou hybride, entre techwear et heritage, on a longtemps hésité sur le système de fermeture.
Nous avions monté des pressions dès les premiers protos pour faciliter les tests. Julien coud de chez lui, il n’a pas la machine spécialisée pour les boutonnières.
Pourtant à un moment, on s’est dit que ça serait chouette, de beaux boutons.
Et puis en manipulant nos protos, le truc super confortable, c’était la rapidité de l’attacher et de le moduler (je te l’explique dans la partie d’après).
Alors on est resté sur l’option pressions et l’on a cherché un traitement qui soit discret mais fin.
On a hésité à les graver mais au final, ça aurait pu alourdir visuellement la pièce. Reste notre signature des °°° brodée sur le col.
Une confection made in France chez Kiplay
Au tout début de Borali, on s’était engagé à produire le plus possible au plus près d’où nous trouvions les matières ou en France. Dans la mesure où ça ne comprométait pas la qualité et / ou la production.
Matière anglaise, il était compliqué actuellement de le faire sur place vue notre taille, alors on a regardé du coté de la France et avons rencontré Kiplay.
Bien connu des amateurs de workwear qui geek un peu le sujet. L’entreprise historique n’a pas pour habitude de travailler sur ces quantités. Pourtant en discutant, le contact est passé et notre projet les a séduits.
On a eu quelques délais qui ont du décaler cette sortie à cet hiver mais voilà, le travail est nickel et on peut proposer nos intercollar made in France.
Et ça on y tenait.
Une pièce unisexe avec 2 tailles
Dernière chose sur la fiche technique de l’intercollar, il y a 2 tailles.
Alors surtout pas de nœud au cerveau, la taille 1 est faite pour les cous vraiment fins. Il fait 55cm de circonférence. Julien étant très mince, et comme nous voulions aussi pouvoir nous adresser aux femmes qui nous suivent, nous proposons une taille 1.
Pour la majorité d’entre nous la taille 2 sera idéale avec ses 60cm. Ils font 10cm de hauteur, quelque soit la largeur.
Le but n’est pas de faire une minerve, on va le voir juste après avec les façons de le positionner et de le porter. La chaleur que crée la ouate chauffe l’air entre le cou et le tour de cou. C’est douillet sans être oppressant.
Mais comment on porte un intercollar?
Allez on entre dans le vif du sujet et ce qui va nous intéresser le plus : comment se porte l’intercollar Borali. En fait, on va répondre à 2 questions :
- Les différentes façons de positionner l’intercollar
- Les différents looks et vêtements que complète l’intercollar
On y va !
3 façons de positionner l’intercollar selon le froid
On voulait que ce tour de cou revisité soit modulable selon le froid mais aussi le type de vêtements que tu portes. Le confort sans négliger le style en somme.
(ce mantra vu et revu)
Plus sérieusement, les deux boutons pressions permettent de le porter de différentes façons et de s’adapter à tes besoins.
La position complètement fermée est la plus adaptée à l’extérieur quand il fait froid.
L’intercollar couvre tout le cou et viendra compléter n’importe quel col. Idéal pour les cols montants de parka ou manteau qui laissent passer l’air. Il peut aussi se combiner avec une écharpe si tu es amateur de pardessus en laine avec un échancrure. Il est là pour occuper une fonction isolante et peut se faire vraiment discret.
Les deux autres positions vont être lorsque l’on ne ferme qu’un bouton pression. Selon la position basse / haute choisie, l’intercollar sera plus ou moins prêt du cou.
En extérieur ou en intérieur, il couvre ce qu’il faut pour garder une chaleur qui pourrait s’apparenter à celle d’un pull col cheminée. Et vraiment, j’ai fait le test avec des ami(e)s, il te suffit de le porter 5 ou 10mn, de l’enlever pour comprendre ce qu’il apporte. La gouverneure japonaise Tokyo Yuriko a récemment évoqué les bienfaits de se couvrir le cou en intérieur, on ne boude pas notre plaisir d’être appuyés par le gouvernement japonais!
Et l’avantage, c’est que tu peux l’enlever en 10s, le plier et le caler dans une poche. C’est une source de chaleur que tu as toujours sous la main.
Allez passons au stylisme et à la mise en situation.
L’intercollar peut se porter avec l’entièreté de nos dressing
Comme je l’expliquais, on a pensé notre intercollar pour qu’il soit beau. Fonctionnel par la chaleur certes, mais qu’il ne soit pas un poids stylistiquement.
Trouver les bonnes proportions pour qu’il passe avec le plus de tenues possibles a fait partie de nos tests. Nous tenions à ce qu’il puisse s’adapter à différents types de cols, de la couche du dessus comme celle du dessous.
Et sans dire qu’il ira parfaitement avec tout, je n’ai pas trouvé un combo où il ne fonctionne pas avec ce que j’ai en magasin au showroom. Alors pour finir de te convaincre (mais je sais que tu l’es déjà), je te propose de découvrir un panel de looks et surtout de types de hauts différents.
Hoodie, cardigan, col rond avec ou sans chemise, parka miliaire, blazer, col cheminée… tu peux voir que l’intercollar s’adapte à chaque fois.
Avec ou sans outerwear, tu peux de toute façon le ranger en 2 temps 3 mouvements quand tu rentres chez toi ou au bureau.
Pour plus de looks, tu peux voir l’intercollar au travers des différents styles poussés sur notre site.
Un grand merci à l’agence Ludys pour la mise en image
Enfin, avant de passer aux détails de la sortie, je tenais à remercier Guillaume et Anaël, mes amis de l’agence Ludys. Tu as déjà pu voir le fruit de nos collaborations avec la Reebok Beatnik en studio, comme de la photo sauvage sur cette analyse de look.
Ils nous accompagnent sur le renouveau de Borali qui commence avec ce premier drop d’intercollar et c’est une chance pour nous.
Dans l’œil de l’appareil photo d’Anna, nos créations Borali et by Boras sont magnifiées et peuvent être appréciées à leur juste valeur.
Et bonus, c’est juste un plaisir de bosser avec une équipe aussi pro, je te laisse leur site vitrine agence Ludys. Si dans ta vie professionnelle, tu as besoin d’un studio photo / vidéo et / ou d’une prestation conseil et prise d’image, tu peux y aller les yeux fermés.
Où et quand acheter ces intercollar
Pour conclure, tout ce que tu as besoin de savoir pour cette sortie:
- il y a 3 intercollar
- en velours Brisbane Moss
- rembourrés en Polartec Alpha (polyester recyclé) ou coton recyclé (Allemagne)
- 2 pressions pour la fermeture
- 3 positions possibles
- 2 tailles
- made in France
- peut se porter avec l’ensemble de ton vestiaire
- se plie en quelques secondes
- et se range dans une poche
- Il y aura 3 couleurs: beige, vert olive et gris anthracite
- ils seront disponibles sur le e-shop de Borali dimanche 4 décembre à 11h
Comme toujours, nous restons disponibles en commentaires et sur les comptes Instagram de Borali et de Borasification.
Dernière chose, il est possible que l’on soit ce dimanche dans Paris pour les présenter. Une marque amie va peut-être nous faire une petite place, rien de certain encore. On te tient au courant sur Instagram.
J’ai hâte d’être au lancement, c’est une pièce que je porte tous les jours dès l’automne (celui où il ne fait pas 25 degrés) jusqu’au printemps. Et comme avec nos colliers, j’ai envie de voir Borali apporter des choses nouvelles à sa façon.
À dimanche!
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