On se retrouve aujourd’hui pour un dossier sur la Kustom Kulture et les styles vestimentaires qui gravitent autour. Tout ça est parti de Kytone, une marque française fortement imprégnée de cet univers, qui nous a écrit pour travailler avec nous. Pour ma part, je l’avais vraiment découverte l’été 2020 quand j’ai commencé à travailler avec le shop Monsieur Cam sur son contenu visuel. Et plutôt que de partir sur un article classique de présentation, je me suis dit que j’avais envie d’en apprendre plus sur ce milieu alors autant t’en faire profiter. Nous allons voir un peu ce qui définit la Kustom Kulture, comment elle se traduit dans les looks et bien sûr découvrir un peu plus Kytone.
La marque française a participé financièrement à ce dossier.
À la découverte de la Kustom Kulture
Alors je te préviens tout de suite, si tu es un puriste, peu de chance que tu apprennes un truc. L’objectif ici est de voir les grandes lignes de la Kustom Kulture. D’ailleurs, je compte sur toi pour étayer le propos dans les commentaires, qu’on discute tous ensemble de cette culture du custom.
Définition et histoire rapide de la Kustom Kulture
Fils de motard, je n’ai qu’effleuré ce qui se rapproche du milieu puisque mon père a toujours vécu sa passion par le prisme de la route. En effet, lui c’est le baroudeur qui chargeait les sacoches de sa Guzzi et partait sur les routes avec sa toile de tente. Pour autant, avant que ça ne se banalise en France et qu’il lâche la chose, je me souviens bien de son attrait pour la Harley Davidson.
Les magazines avec les choppers et autre rats.
Ce fantasme de l’Amérique de l’ouest et de la route 66, sans être fan de ce cher Johnny attention!
Et bien pour moi, la Kustom Kulture, c’était un peu de ça, mélangé à un coté plus chill californien / sud ouest de la France.
Tu t’en doutes, sans être à côté de la plaque, j’étais bien loin de saisir ce qu’était la Kustom Kulture et sa riche histoire.
En effet, les différentes sources se rejoignent sur la naissance du mouvement dans les années 50, où la jeunesse américaine va modifier ses voitures (comme la Ford T): au niveau de l’esthétique comme des performances. Ça pourrait s’apparenter à du tuning, sans l’image « beauf » connotée en France de nos jours.
Ce sont les hot rod.
NB: sans prendre parti, le phénomène serait plus ancien sur la moto avec le Cut Down dans les années 20 où c’est une Harley Davidson Type J qui est personnalisée.
Parce que la définition de la Kustom Kulture est simple: c’est la culture de la personnalisation. Très proche du Do It Yourself comme on le connait aujourd’hui, elle va toucher tous les domaines motorisés, la moto n’y échappant pas.
Bref, comme toute sous-culture, un microcosme se développe autour. Elle va s’étendre à la musique (rockabilly, psychobilly puis punk ou métal), le tatouage (pin-up, hirondelle, déesse polynésienne…) ou encore l’art avec des artistes comme Kenneth Howard. ce dernier est surnommé Von Dutch, dont le nom t’évoque peut être quelque chose!
Donc tu l’as compris, c’est tout un univers autour duquel gravite un tas de choses. Et pour mieux en saisir les nuances, j’ai pu m’entretenir avec Yoan et Alex de la marque de vêtements Kytone.
Interview de Yoan de Kytone pour en découvrir plus sur la Kustom Kulture
Salut, Alex et Yoan, avant de commencer est-ce que vous pouvez vous présenter pour nos lecteurs et lectrices svp ?
Alors on va se présenter à tour de rôle car Kytone c’est une grande armée de 2 !
Alex, le boss: J’ai repris Kytone en Mars 2020, donc vraiment super niveau timing ! Je m’occupe de tout ce qui est création des collections, la production et la relation avec les fournisseurs, également la com’ et les visuels (une tâche qu’on partage avec Yoan, étant tous les deux passionnés de photo), évidement la relation avec nos revendeurs, parce que c’est une des choses les plus importantes. Et pour finir tous les trucs fun comme la compta et la paperasse diverse et variée !
Pour être honnête, je ne viens pas du monde de la moto, mais j’ai toujours eu une forte affinité avec. Je suis passé par plusieurs milieux avant d’en arriver ici, j’ai bossé en magasin (cc Barnabé à Montpellier), dans une boîte de distribution d’équipements du motard, en passant par un job dans la photo de mode à New York (j’aime bien le dire parce que ça fait classe)
Yoan, qui si on était dans une startup, serait genre le COO: Je gère la partie technique (le site web et tous les outils informatiques), le SAV, la partie rédactionnelle. J’ai bossé pour une marque qui faisait de la fringue moto technique, et dans plein d’autres domaines avant. Je travaille avec Kytone depuis 2015, d’abord avec le fondateur, puis maintenant avec Alex. J’ai commencé en temps que Freelance, et je suis maintenant salarié de la marque.
Mais bon, ça c’est sur le papier, car en vrai les rôles sont relativement fluides, et nous échangeons beaucoup entre nous.
Donc pour parler comme les managers modernes, chez Kytone nous appliquons un management horizontal team focused. Mais finalement, l’équipe de Kytone c’est aussi tous les gens qui gravitent autour de nous : nos revendeurs, qui sont à 99% des petits shops de passionnés, nos clients, dont certains sont devenus proches et avec qui nous faisons nos shootings, mais aussi nos ateliers en France et au Portugal. Nous échangeons tout le temps avec eux, et ils nous aident à faire évoluer la marque.
Top, on revient sur Kytone juste après, là on va parler de Kustom Kulture. Est-ce que vous pouvez nous expliquer un peu ce que c’est ?
Oula, tout de suite la question qui fâche.
Alors déjà, je ne dirais pas que Kytone est une marque purement Kustom Kulture. Ce mouvement est déjà assez défini, et il y a des marques emblématiques, qui sont devenues mainstream depuis d’ailleurs, comme Von Dutch.
La Kustom Kulture vient des années 50, avec la modification de bagnoles en Hot Rod ou Dragster, avec un esprit très rockabilly.
Chez Kytone nos sources d’inspiration viennent de ce mouvement, mais plus généralement des contre-cultures mécanisées (oui j’invente un terme) des années 50/60/70 : le hot Rod, les choppers, le surf, le skate etc…
On pourrait faire un bouquin là dessus (certains l’ont fait d’ailleurs), mais pour résumer, ces contre-cultures partagent un peu les mêmes bases : la liberté, le DIY, un certain minimalisme, et un esprit de solidarité, et le refus de certains codes sociaux.
Pour la culture bécane qui est notre inspiration principale : les Choppers / Bobber, les motos customs, ça remonte aux débuts de la moto, avec l’histoire de la rivalité Harley / Indian dans les premières courses moto aux US. Des jeunes bricolaient leurs bécanes pour se tirer la bourre comme des fous. Puis le mouvement hippie avec le film Easy Rider, mais aussi ces soldats de la guerre du Vietnam, qui se sentant abandonnés par l’état à leur retour, ont fondé les premiers clubs de motards aux US.
Plus largement aujourd’hui, c’est tous les gens qui aiment se retrouver dans un garage pour bricoler des bécanes improbables juste pour le plaisir de rouler entre potes. On retrouve cet esprit aussi bien dans le milieu Harley, qui n’est pas composé que de mec en gros cuirs à frange, que dans la scène Flat-Track, Bratsyle etc…
En gros ce qui nous fait kiffer, c’est les gens qui se font plaisir à bricoler des vieux machins piégeux, qui aiment se retrouver entre potes pour bouffer un bout de pain ou une pizza au bord d’une route.
Dans le Kytone Crew, les potes qui font les shootings avec nous, on pense par exemple à certains qui prennent leur chopper, sans suspensions arrière ni frein avant, qui partent se faire 1000 bornes dans le week-end juste pour être ensemble. Mais aussi à ceux qui bossent, et qui font un détour de 20 bornes le soir en sortant juste pour le plaisir de rouler.
Du coup, Kytone est teinté de ton attrait pour le genre, tu peux un peu nous présenter ta marque ?
Kytone est né en 2014 dans la tête de Thomas, le fondateur de la marque, qui a revendu à Alex en 2020. Il est parti du constat qu’il n’y avait pas de marque éthique et robuste à destination des fans de bécanes vintage. Il a commencé avec quelques t-shirts et des gants en cuir, mais aussi avec notre produit phare, le POT’CHO.
Ce produit c’est une histoire dingue qui nous surprend encore aujourd’hui. Le Pot’Cho c’est un produit 3 en 1 : une tente, une couverture et un Poncho. Le tout fabriqué avec un beau coton waxé, et que tu peux fixer à ta bécane avec une sangle en cuir. Il existe depuis 2015, et on nous en demande encore, au point que nos ateliers artisanaux ont parfois du mal à suivre la demande.
Comme on te le disait plus haut, nous puisons notre inspiration dans les livres d’histoire, mais nous faisons aussi appel à des graphistes de la culture custom, pour les sérigraphies ou les broderies.
Mais nous essayons aussi d’évoluer avec nos clients, et nous proposons maintenant des pièces toujours vintage, mais moins connotées Custom. Ça permet de composer des tenues plus variées, avec toujours la qualité Kytone.
Mais nous nous sommes aperçus que la plupart de nos clients voulaient quand même des pièces “brandées”, donc nos classiques vont proposer à minima des belles broderies… Et puis c’est plutôt flatteur que les gens veuillent afficher KYTONE sur leurs fringues.
Les motos, les voitures, un style de vie et un état d’esprit donc forcément, quel est l’impact sur vos vêtements, le style Kytone?
Forcément ça a une influence.
L’inspiration est fortement Workwear, et également beaucoup du vintage (comme tout le monde en ce moment hein) ! J’aime personnellement me plonger dans des bouquins d’archives Denim, Workwear, etc, et passer du temps dans les boutiques vintages également (mention spéciale à mes potes chez Brut à Paris).
Quand tu bricoles, tu veux des fringues solides, durables, mais qui te permettent aussi de sortir de chez toi sans forcement te changer.
Et puis on a adapté nos coupes à nos clients. Par exemple, tous nos t-shirts sont plus longs dans le dos, ça évite d’avoir le dos nu quand tu es assis sur ta bécane.
Pour nos gants moto, lorsque l’homologation obligatoire est sortie, nous avons bossé avec notre atelier en France pour trouver un moyen d’homologuer CE des gants les plus vintage possibles ! Et nous avons réussi ! Nous sommes les seuls à proposer des gants moto vintage, fabriqués en France et homologués !
On utilise aussi des matières de qualité : de la moleskine, du coton waxé de chez British Millerain, du cuir etc…
Et bien entendu, pour nous il était impensable de proposer à nos clients des fringues fabriquées à l’autre bout du monde, donc nous produisons au Portugal pour nos fringues et en France pour les gants.
Nous sommes aussi très attachés à ne pas faire de fast fashion ! Donc nos coupes sont intemporelles et nous travaillons à rendre nos produits les plus durables possibles, et à produire le moins possible !
C’est une gageure, car cela implique pas mal de contraintes.
Pour produire les justes quantités, nous travaillons en étroite relation avec nos revendeurs (quand je te disais qu’on les implique). Chaque nouvelle collection leur est présentée, et ils choisissent leurs produits. Une fois tous les shops impliqués, on élimine les prototypes les moins choisis, et on refait un tour de tous les shops pour leur présenter la collection définitive pour qu’ils puissent ajuster leurs commandes. Et pour finir, on prépare les quantités en essayant de prévoir de quoi assurer les réassorts et nos ventes B2C sur le site.
Le but : gaspiller le moins possible de ressources et vendre au meilleur prix.
En parlant de prix, là aussi nous essayons d’être le plus juste possible. Nous sommes sur un secteur très concurrentiel, avec des marques qui n’ont pas les mêmes standards éthiques que nous. Donc pour rester compétitifs, on reste fidèle à l’esprit DIY. Pas de grosse équipe com ou marketing, ni de campagne de pub. On fait tout à la main en tablant sur le fait qu’on est sympas, proches de nos clients et que nous faisons de la qualité. C’est parfois difficile, mais rester fidèle à ses valeurs a un prix.
Du coup, nos valeurs influencent aussi notre relation client, aussi bien avec les pros qu’avec nos clients directs.
On adore échanger en message privé avec nos clients (coucou Valentin !), ou au téléphone avec nos revendeurs, et ils sont souvent ravis de voir que nous sommes une petite équipe, réactive et proche.
Et petit à petit, nous construisons une communauté de marque, avec des clients fidèles qui reviennent acheter chez nous !
Ah et je n’ai pas creusé je t’avoue, d’où vient le nom Kytone ?
Ça… c’est comme savoir si Dieu existe vraiment, pourquoi on appuie plus fort sur les boutons quand la télécommande n’a plus de pile ou pourquoi est-ce qu’on baille… il y a plein d’hypothèse, mais aucune réponse définitive !
Est-ce que vous avez des pièces favorites dans le style Kustom Kulture ?
Yoan : Pour moi il y a les casquettes trucker. C’est incontournable, ça ne va avec rien, donc ça va avec tout, et tu peux en avoir plein.
Et aussi le “cut”. C’est la veste sans manche que tu mets par-dessus et que tu peux personnaliser avec des patchs, des écritures ou ce que tu veux… D’ailleurs boss il faut qu’on refasse des Mexican Cut !
Alex : Pas forcement du style Kustom Kulture, mais pour moi la veste en denim c’est indémodable. Ce n’est pas une réponse super originale, mais on a tous une veste en denim qu’on adore et qu’on a depuis des années ! Et ce qui est cool c’est qu’on en a jamais assez, et qu’il y a plein de styles différents. (6 ou 7 vestes en denim à mon actif, on va dire que j’aime collectionner les belles pièces)
Et pour nos amis qui voudraient approfondir, est-ce ce que vous avez des ouvrages de référence?
Yoan : il y a plein de choses, mais j’ai mon ouvrage de cœur, le bouquin que j’offre tout le temps : “Nous rêvions juste de liberté” de Henri Loevenbruck. Même si vous n’aimez pas la bécane, il faut le lire absolument. C’est une fabuleuse histoire d’amitié, de voyage et d’expériences de vie. Et en plus l’auteur est français. Franchement, si vous n’aimez pas, je vous offre une casquette !
Alex : Encore une fois, pas forcement lié à la Kustom Kulture, mais je vais orienter ma réponse vers des inspirations : une recommandation de film, The secret life of Walter Mitty. C’est filmé d’une manière incroyable et les paysages sont à couper le souffle. Et le travail de William Eggelston, photographe américain.
Avant de vous laisser et de jouer avec les pièces que vous nous avez envoyées, que peut-on souhaiter à Kytone pour la suite ?
Yoan : tu peux nous souhaiter que ça continue, et même que ça aille encore mieux ! Toutes les marques ont vécu un peu de plein fouet la pandémie, surtout les petites comme nous qui par ricochet on subit les fermetures de leurs revendeurs. Alors je souhaite que les gens achètent moins, mais achètent mieux !
Alex : On peut souhaiter à Kytone de continuer sur sa lancée ! De s’exporter un peu plus à l’international, et de travailler toujours plus avec ses revendeurs. Et bientôt le lancement d’une autre marque, mais chut c’est secret.
Kustom Kulture et son univers vestimentaire / mode
Plutôt que de recopier ce qui se lit ici et là, j’ai préféré te livrer la façon dont je comprends cette culture sur l’aspect stylistique.
Du rockabilly à aujourd’hui
Au final, il n’y pas réellement de style défini des adeptes de Kustom Kulture. Il a évolué avec les époques, et le rockabilly par exemple, n’est plus qu’une source d’inspiration parmi d’autres.
Le fil conducteur, c’est la culture américaine.
Et les gars de Kytone nous l’on bien résumé, c’est un mélange de différents styles et de périodes.
En potassant les sites et magazines, j’ai mangé pas mal d’images et c’est bien le délire workwear qui ressort du style Kustom Kulture.
Alors avec la dose de lettrages et sérigraphies bien americana bien sûr.
Dernière chose, les coupes, elles, ne sont pas toujours larges et il y a une vraie diversité dans les silhouettes.
Au final, c’est l’attitude, la coupe de cheveux, les tatouages, toutes les petites choses extérieures aux vêtements, qui vont teinter une tenue de l’esprit Kustom Kulture.
Une esthétique bien virile, parfois à la frontière de clichés un peu désuets je trouve (coucou les nanas à moitié nues sur les motos) et je pense que c’est l’une des raisons pour lesquelles des marques comme Kytone ne se revendiquent pas comme ambassadrices du genre.
Quelques vêtements emblématiques du style Kustom Kulture
C’est le culte de l’Amérique populaire puisque l’on retrouve beaucoup de pièces workwear comme les engineered boots ou Red Wing, les chemises à carreaux et le jean.
Les vestes en denim avec les manches découpées, très biker bien sûr.
La casquette trucker comme vue plus haut, portée avec le tee avec un imprimé vintage. Toujours en couvre-chef, la casquette façon Stetson se retrouve pas mal dans les dégaines de mecs du milieu.
On retrouve aussi beaucoup de chemisettes camp collar: les fameuses chemises hawaïennes, mais également de métier comme pompiste.
Sans oublier le perfecto, le cuir rockabilly par excellence, qui a traversé les époques.
Et forcément les tee-shirts sérigraphiés.
Où trouver des vêtements et accessoires du style Kustom Kulture
Déjà en vintage, c’est une culture vieille de 70 ans, il est facile en friperie de trouver ici et là des pièces qui viendront nourrir tes tenues du genre.
Pour tout ce qui est denim, tu as l’embarras du choix, mais au final tu peux faire confiance aux magasins proches de ce mouvement comme un Monsieur Cam à Metz ou T-Bird à Paris.
Coté marques, la proposition est large puisque tu vas avoir les historiques comme Schott, Red Wing, Levi’s & co mais aussi les jeunettes inspirées par la culture.
Forcément Kytone qui nous a aidés à monter ce dossier et qui va tout doucement vers ses 10 ans d’existence, ce qui n’est pas rien. La marque française se place dans une gamme de prix correcte parce que ça peut vite monter, surtout avec les japonais.
Je n’en avais pas encore parlé mais qui dit contre-culture américaine, dit forcément Japon.
C’est en potassant les articles sur la Kustom Kulture que j’ai pigé que beaucoup de japonais que je suivais sur Instagram sont imprégnés de cette esthétique. Une marque comme Dry Bones est très rockabilly et transpire ce que l’on a vu plus haut.
Un autre exemple avec Moon Eyes, emblématique dans le hot roding et racheté par des japonais :
Ou encore Eat Dust qui peut être rattachée avec le coté biker.
Je ne cite pas Von Dutch hein!
L’esprit DIY n’est pas à négliger même pour l’approche stylistique de la Kustom Kulture donc fais comme tu le sens!
On a stylisé des fringues Kytone à la sauce street heritage
L’idée est simple: mélanger mon vestiaire street heritage à une sélection de pièce Kytone afin de montrer que les univers sont proches. En effet, et ça rejoint ce que j’essaie de transmettre sur ce site: les vêtements sont ce que tu en fais.
Une veste en denim verte à la sauce streetwear
On commence en douceur avec une veste en denim dans un vert que j’aime particulièrement. D’ailleurs, elle tire son nom d’un certain Denver.
Pièce typique de la marque Kytone qu’on imagine assez facilement sur les épaules d’un motard en balade sur la cote ouest (française hein), il m’était facile d’en faire un truc plus street.
Déjà le coloris est proche de mon univers, on le retrouve sur pas mal de casquettes de sports américains et donc le streetwear.
Alors je l’ai simplement portée avec mon uniforme quotidien: sweat / tee / jean loose / wallabees.
Toute la tenue est au service de la veste, que j’utilise comme pièce forte.
Comment?
Et bien simplement en portant des couleurs beaucoup plus claires. La veste Kytone tranche avec tout le reste. Cependant, les teintes restent harmonieuses et sur la même tonalité, un peu effacées.
Enfin, j’ai toujours mes bijoux aux mains et poignets.
La Kustom Kulture, c’est aussi cette partie, que l’on a pas abordée. Les miens sont très éloignés du genre biker d’ailleurs, moins volumineux, plus fins. Ça reste un clin d’œil.
La veste en denim Kytone est disponible ici
Le gilet workwear brut mélangé au précieux du cachemire
Yoann avait fait référence à la cut jacket, en gros un gilet coupé dans une veste en denim comme pièce phare de la Kustom Kulture.
Et bien je me suis dit, prenons une pièce sans manche pour illustrer ce dossier. J’en ai souvent vu sur les photos de rassemblements de motards et autres salons de Kustom Kulture.
Celui-ci est une version adaptée à l’hiver donc ça tombait bien. L’extérieur est dans une moleskine vraiment douce, plus qu’une veste de travail, et la doublure est en fleece pour rester bien au chaud.
Son design et sa couleur en font une pièce plus « rugged » que street alors il fallait simplement contraster un peu ce coté là.
Et quoi de mieux qu’un bon cachemire bien précieux pour contrebalancer la moleskine.
Le col roulé se marie bien avec sa couleur et sa texture en plus.
J’ai ajouté le bonnet, bien qu’écossais et heritage, son pourcentage d’angora lui confère lui aussi un aspect moins rugueux.
Pour le reste de la tenue, je me suis fait plaisir en ressortant un vieux jean bien poncé et mes Armiger de Visvim. Une work boots revisitée à laquelle j’ai toujours trouvé une dégaine très « biker ». Je les aurais bien vues aux pieds d’un mec en jean et torse-nu sous sa cut jacket sillonant la route 66.
(mais non, c’est une paire de poseur bien trop chère et fragile)
Je te laisse avec quelques détails.
Ce gilet Kytone hotroad est disponible sur le site de la marque.
Chemise western et bandana sans la jouer cowboy
Et histoire de montrer que les univers sont bel et bien proche, je porte une chemise western en denim noir brossé qui lui procure le coté douillet d’une flanelle.
Pratique quand tu es en moto ou que tu lézardes simplement dans un fauteuil dans ton bar préféré.
Le tour de cou, un accessoire par excellence de motard, se révèle bien pratique dans un contexte urbain. Ici avec un motif bandana, ce n’est pas plus ridicule qu’un vrai bandana bien serré autour du cou. Et au moins là, il a une utilité!
La chemise militaire vient par-dessus tout ça finir la tenue.
En bas, jean et work boots, ça aurait pu être des Vans.
Ah et pour finir, un exemple de sérigraphie de la Kustom Kulture revisité par Kytone. On retrouve le trait et les typo d’une époque.
Moi qui me rêve neo-surfeur, je le trouvais bien cool.
Alors tu vas plonger dans la Kustom Kulture ?
Ce dossier sur la Kustom Kulture touche à sa fin.
C’est toujours intéressant de voir comment les univers se rejoignent et les subtilités qui vont caractériser chaque courant de style. En effet, je suis à des années lumière de vouloir une moto, encore moins de la bricoler dans ma grange dans le Perche. J’étais même parfois un peu dur, avis de surface biaisé par le coté viriliste apparent.
Cependant, après avoir travaillé sur cet article, beaucoup lu, c’est un milieu passionnant qui nous plonge dans différents domaines où il est marrant de voir les liens avec ce qui se fait aujourd’hui.
Enfin pour en revenir aux chiffons, ce que l’on porte, comme le streetwear pre rattrapage par le luxe, le style Kustom Kulture est sans limite. Il repose sur une attitude et un lifestyle avec quelques codes tout en restant libre et créatif.
Je te laisse creuser pour le reste, tu as de quoi y passer des heures et des heures!
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Retrouve l’ensemble de la collection Kytone sur leur site ici.