Designer singulier (ou plutôt artisan), Evan Kinori a fondé sa marque éponyme chez lui, dans le quartier d’Hayes Valley à San Francisco en Californie. Installé dans son garage reconverti en atelier depuis 2013, il développe depuis lors son vestiaire minimaliste teinté d’influences skatewear et workwear. Une opération solitaire : tout le design est pensé in-house, Evan Kinori montant lui-même les samples avant de confier la production à des ateliers américains locaux. Reconnu pour son travail sur les teintures naturelles, le choix d’une palette de couleurs « terre », ses belles matières et ses coupes loose, le designer a très rapidement inscrit sa marque dans le meilleur du menswear actuel.
Proposés en ligne ainsi que chez certaines boutiques internationales triées sur le volet, les vêtements Evan Kinori sont aussi chers que convoités. Il n’est ainsi pas rare qu’un drop soit sold out en quelques jours, malgré des prix qui impliquent une adhésion totale à un propos clivant. La raison est simple : tout ce qui sort à un moment donné représente l’entièreté de la production. Numérotées, les pièces ne sont disponibles qu’en quantités extrêmement limitées et jamais ne sont reproduites. La récente collaboration avec l’excellente marque Lady White Co. sur une ligne de tees et de sweatshirts permet néanmoins de chopper quelques basiques dans l’esprit EK à un tarif raisonnable.
Date de création: 2013
Fondateur: Evan Kinori
Pays d’origine: États-Unis
Style: Créateur
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Ce qu’on aime chez Evan Kinori
Il faut l’admettre, il est rare de tomber sur une marque aussi cohérente que celle d’Evan Kinori. De la direction artistique au produit fini, tout est maitrisé à la perfection. Le secret d’un processus créatif qui ne repose que sur une seule tête pensante, exemplaire d’une conception lente de la mode. L’excellent travail très artsy du photographe attitré, Allen Danze, permet enfin de garantir une parfaite continuité entre les collections.
On adhère évidemment à cette vision très japonaise dans l’esprit, d’autant plus quant style et qualité sont au rendez-vous. Comme il est assez difficile d’être objectif, contentons-nous de citer deux pièces emblématiques du style poussé ici. La « Big Shirt », chemise workwear oversize, et le pantalon tapered « Two pleat », une sorte de chino à la Ralph Lauren revisité, forment un ensemble qui rappelle évidemment l’inspiration première du designer. Comment ne pas faire confiance à quelqu’un qui fait du skate avec des fringues à 500 dollars pièce ?
