Tout le monde sait à quel point Clarks est appréciée par ici. La Wallabee est d’ailleurs l’une des quelques mascottes de ce site, et chaque nouvelle sortie est guettée avec fébrilité du côté de l’équipe. Alors quand on a appris la sortie de la Rossendale, nouvelle silhouette inspirée de la Walla en collaboration avec Ronnie Fieg, on s’est dit qu’il fallait y jeter un oeil. Comme on aurait pu facilement le prévoir, on s’est laissé déborder par notre enthousiasme une fois la paire aux pieds.
On te présente tout ça, et on revient sur cette quatrième itération de la collab Ronnie Fieg x Clarks.
8th St. collection – Ronnie Fieg pour Clarks, saison 4
Avant de rentrer dans le vif du sujet et de chausser la paire avec un enthousiasme non dissimulé, revenons quelques instants sur Ronnie Fieg et sa marque KITH pour celles et ceux qui auraient besoin d’une petite piqure de rappel.
Ronnie Fieg et sa marque KITH en quelques mots
En l’espace d’une quinzaine d’années, Ronnie Fieg est devenu une figure emblématique de la street culture new-yorkaise.
Comme un certain Teddy Santis (fondateur d’Aimé Leon Dore, dont on prend plaisir à parler dès que l’occasion se présente), il est né et a grandi dans le Queens, à New York. Et comme le premier, il clame et revendique haut et fort son amour pour sa ville, son quartier, sa culture et ses influences. Deux créateurs biberonnés à l’esthétique Lo Life et à la culture hip hop dont les créations reprennent allègrement les codes.
Et s’il a fait ses armes à partir de l’âge de 12 ans chez David Z, enseigne de vente de sneakers à NY, le « Roi de la Collab » a commencé à se faire connaitre et à faire parler de lui depuis maintenant une quinzaine d’années. Avec ses collabs justement.
En 2011, il créé sa marque, KITH, qui lui permet de développer sa vision du streetwear, dans la droite lignée de ce qu’on voit depuis les années 90 dans les rues de sa ville. Streetwear, oui, mais relativement haut de gamme, du moins dans le positionnement prix.
Mais KITH, ce sont aussi 12 concepts stores répartis à travers le monde. Des boutiques qui mélangent pièces de la marque, sélections de labels en vogue aux tarifs non maîtrisés, restaurants ou objets de déco. À Paris, l’expérience n’est pas sans rappeler Colette, avec plus d’ambition et de moyens.
C’est en exclusivité pour sa marque et ses boutiques que cette collaboration avec Clarks a été pensée et développée.
8th St., une collaboration déjà installée avec Clarks
8th St., c’est donc la rencontre entre ce bon vieux Ronnie, et Clarks, qu’on n’ose plus présenter ici.
Clarks n’en est pas à son coup d’essai avec le streetwear américain. On pourrait notamment penser aux multiples paires développées avec Supreme. Mais ici, le cadre n’est pas tout à fait le même.
La différence fondamentale, c’est qu’il s’agit ici d’une ligne dédiée chez Clarks. Avec des paires pensées spécifiquement pour cette collab. Ronnie Fieg s’occupe des designs, et Clarks de la confection. Le second met donc son savoir faire au service du premier, et c’est tout naturellement qu’on retrouve les codes que l’on connait, comme les inévitables semelles crêpes, ou les étiquettes sur les lacets.
Pour ce qui est déjà la quatrième saison de ce partenariat lancé en avril 2021, deux nouveaux modèles ont été présentés et mis en vente (en plus de deux nouveaux coloris pour un ancien modèle, la Breacon).
La Maycliffe, avec sa couture torsadée sur la toe box, déclinée en gris clair et en marron rouille. Et donc la Rossendale, l’objet de cet article, une sorte de Wallabee plus profilée que sa grande soeur.
On va donc voir ce que donne la bête, et pourquoi le modèle nous a tapé dans l’oeil, hype mise de côté.
La Clarks Rossendale vue par Ronnie Fieg
Une filiation évidente avec la Wallabee
Avant de s’attarder sur la paire en elle même, un petit mot sur l’enrobage. Je ne suis pas du genre à m’émouvoir pour un packaging, aussi réussi soit-il, mais le travail est malgré tout appréciable ici.
Mais c’est évidemment à l’intérieur que la fête commence. Et si je le précise, c’est qu’il y a un peu plus à se mettre sous la dent qu’avec les modèles classiques habituels.
Aux côtés de l’objet du désir, on retrouve plusieurs petits accessoires fort utiles qui peuvent en partie justifier la hausse de prix (relativement contenue, il faut compter 205€ pour la paire) par rapport à une Wallabee: une pochette de transport, des lacets, mais aussi et surtout, des embauchoirs en bois marqués du sceau de la collection.
Côté design, on identifie assez vite l’inspiration tirée de la Wallabee. Mais la Rossendale est plus racée et plus profilée et sa forme n’est pas sans rappeler la Natalie (découverte au détour d’une conversation avec Thibaud, fondateur d’Arashi Denim et encyclopédie sur pattes).
Avec sa semelle crêpe, sa tige en cuir suédé, et sa couleur maple, on reste ici dans notre zone de confort. Bref, avec la Rossendale, l’ombre de la Wallabee n’est jamais loin. Pour autant, elle a son identité propre et apportent de la fraicheur et de la modernité aux silhouettes classiques de la marque anglaise.
Une tenue streetwear pour la Clarks Rossendale
Je ne vais pas te raconter la messe, on porte les Rossendale comme on porte les Wallabees. Tu les vois d’ailleurs souvent, je ne vais donc pas m’appesantir sur le sujet.
Mais puisqu’on ne change pas une équipe qui gagne, je suis parti sur une tenue simple à l’esthétique plutôt streetwear, notamment dans les volumes.
Un pantalon large dans une matière gaufrée façon seersucker, avec une chemise en denim léger assez ample avec beaucoup de longueur pour équilibrer le tout. New York avait Polo, Paris a Façonnable.
Et quoi de mieux pour rendre hommage à la street culture de NY qu’une casquette à la gloire de Los Angeles? Si je pêche sur la géographie, je me rattrape comme je peux sur les couleurs. Le rose s’accorde plutôt bien avec la teinte de bleu de la chemise, et l’olive du pantalon.
Un combo classique qu’on va régulièrement voir par ici avec le retour des beaux jours, et le retour des P43 et autres classiques military.
Pour terminer, les Rossendale qui se fondent dans l’ensemble sans trop en faire.
La Rossendale, comme dans des chaussons
Même si je suis une nouvelle fois reconnu coupable d’être rentré sans la moindre hésitation dans le train de hype, il faut reconnaitre que la paire est franchement réussie.
Sans (trop) dévier de l’esthétique habituelle de Clarks, des modèles qu’on aime et dont on est familiers, elle est à la fois une vraie nouveauté et un nouvel hommage aux années 90, si chères à l’ami Ronnie et à l’équipe vieillissante derrière ce site.
Tu peux retrouver la paire ainsi que le reste de la collab sur le site de KITH et directement en boutique.