Aaaah que ce fut long et pénible pour dégoter cette paire de Michael de la marque française Paraboot ! Ce modèle en cuir grainé de bison m’aura filé entre les doigts à maintes reprises.
Récit !
Un an et demi d’attente et un beau chassé-croisé !
Tu le vois ce beau Boras tout bronzé prenant la pose fièrement avec son pantalon cargo roulotté bien trop haut et de jolies Paraboot dans un cuir un peu différent ? Et bien, il ne savait pas encore qu’il était sur le point d’en faire une obsession.
De quoi ?
De trouver cette paire de Michael en bison !
Elle devient un grail.
La Michael bison prêtée à Bonne Gueule
Là, nous sommes en aout 2019 et je suis sur un shooting pour Bonne Gueule pour la refonte de leur e-shop (il y a peut être encore de jolies photos de mes jambes) et la paire traine dans le showroom.
C’est une découverte.
Je ne regarde que très peu les sorties, amateur de seconde main, ça m’évite pas mal de tentations.
(on ne va pas se mentir, je craque quand même souvent)
La marque a filé la paire pour quelques photos (@teamparaboot : j’attends toujours moi hein ToT).
Gros fan de Paraboot Michael depuis déjà quelques années, le feeling est immédiat : eye contact, tout ça !
Aux pieds, elles me chatouillent un peu, ça m’évite d’envisager le vol et de mettre une amitié en péril avec BG et Jordan.
Il s’avère que 2019, c’est l’année où j’enchaine avec un tournage au Japon en octobre pour la collaboration Borali x BonneGueule et me voilà embarqué avec les copains pour un vol à Tokyo.
Ce cochon de Jordan les arbore fièrement durant tout le séjour.
Je bisque !
Plaisir sadomasochiste, je me surprends même à les placer dans une silhouette pour un shoot. Elles me font mal aux pieds mais l’idée de les mettre dans ma valise dans la cohue du départ me traverse encore la tête.
Je ne peux pas faire ça à Jordan !
Back to Paris en Wallabee, c’est quand même plus confortable pour l’avion.
Ma tête explose, le monde s’arrête et les magasins d’usine se vident
Ayant déjà beaucoup trop de chaussures, j’essaie de limiter les achats neufs quand il s’agit d’un caprice alors je ne fonce pas sur la paire en magasin. En plus, je me suis ruiné chez First Arrow’s à Tokyo donc pas de folie avant l’année prochaine.
Arrive janvier 2020 avec dans ses bagages un AVC.
Je suis sur le carreau et acheter de nouvelles choses devient accessoire.
Comme quoi, les achats compulsifs quand on pense aller mal, c’est qu’on ne va pas si mal !
D’autant plus qu’en convalescence, je doit limiter les sorties et c’est plus de chaussettes douillettes dont j’ai besoin que de chaussures de marche.
Le temps passe, je renais de mes cendres timidement et alors que je suis prêt à reprendre du service : confinement.
Bim !
Nouveau coup du sort castrateur de pulsion consumériste, le mode fourmi est activé.
Les mois passent et j’oublie la paire. J’oublie tout court d’acheter de la sape d’ailleurs. S’il n’y avait pas les conséquences que l’on connait, je crierais bien un « Vive le Covid » tant la période m’a guéri d’un trop plein de dépenses.
Cependant la passion est un tapis de braises qui n’attend qu’une faible brise pour s’enflammer de nouveau.
Et ce coup de vent arrive de Lyon où quelques copains enchainent les aller-retours au magasin d’usine de Paraboot. Un à un, ils s’affichent sur Instagram avec la paire qui devient la Air Force 1 de la communauté.
« Oh mais je suis le seul co****d à ne pas les avoir en fait ?? »
D’ordinaire quand je vois un truc partout, mon intérêt diminue, mais pas cette fois-ci.
Entre l’Italie et le Canada, colis perdu et délivrance
Il s’est passé une saison depuis la release.
La paire est soldout dans quasiment tous les shops ou encore au prix retail. J’ai beau vraiment les vouloir, savoir qu’elles étaient à 150e en magasin d’usine, ça me fait suer de poser les 400e.
Ego à la con ou self-control.
Je retourne Vinted de temps en temps, quand j’y pense. Quelques 42 et 42,5 … moi il me faudrait un 43 plutôt. J’hésite à chaque fois et un mec passe avant, mektoub !
Peu avant le second confinement, nous sommes en octobre 2020, voilà qu’elle pop en 42,5 sur eBay.
240e en Italie, un peu portée, nickel. La pointure piquera un peu mais quand on veut, on peut !
Bouton Buy it now actionné, livraison chez mes parents.
Je ne sais quel type du gouvernement annonce le second confinement. Je suis à Paris, pas grave, je les aurais dans un mois, on n’est plus à ça près comme on dit.
Les semaines passent, concentré sur le taf, je zappe un peu les commandes qui arrivent chez mes parents.
Début décembre, un appel à mon père pour faire un check : pas de colis en provenance d’Italie.
Message au vendeur qui ne m’avait pas filé le suivi : damn la paire a été perdue.
Malédiction, j’abandonne, fou de rage.
J’ai deux grails en pompes et, coup sur coup, les deux se transforment en mauvais scénario de série B de geek de la sape. Alors quand la passion te prend plus la tête qu’elle ne t’apporte du plaisir, faut appuyer sur pause.
Un mois plus tard, nous sommes en 2021, alors que j’ai lâché l’affaire, un MP de mon pote Random me disant qu’il y a une paire en soldes sur un shop canadien, en pointure … 43 !
Purée les MIchael bison sortent à la River contre toute attente.
Un message à mon pote Laaazzzeee qui vit encore pour quelques semaines à Montréal et une heure après la paire était achetée et sécurisée.
Et comme le scénario avait besoin d’un dernier moment de suspens, elle n’allait pas arriver à temps et c’est un autre pote de forum Malvaut qui va gérer l’envoi.
Vendredi 19 février, j’ouvre le colis et la paire est là, à ma taille.
Je suis aux anges.
Merci les gars !
Les Paraboot Michael cuir grainé de bison en image
Comme tu as eu le courage de lire cette histoire qui ne parle que d’un achat d’un psychopathe de la sape, je te dois bien quelques photos de « mon précieux ».
« tout ça pour ça ? »
Oui je te vois venir hein !
Le truc, c’est que si je ne devais avoir qu’une paire de Michael, je garderais mes full black ou une paire marron / café.
Quand tu peux te permettre d’agrandir ton bac à chaussures, tu vas chercher des paires qui envoient du lourd.
Et là, cela peut être un coloris qui se voit à 500m (on en reparlera) soit des détails subtils.
Avec ce cuir de bison, on tape dans le second registre.
Allé, place au JPEG.
Le mot de la fin
L’acte d’achat d’un vêtement peut se vivre d’un tas de façons différentes. Tantôt mécanique « j’en ai besoin », tantôt aventureux « je me fais un kiff ». Cette rubrique est là pour raconter ces petites émotions. De la naissance du désir à ce moment où on le tient entre ses mains.
Passionné(e)s, nous l’avons vécu / le vivrons tous au moins une fois !
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