Disclamer : les avis et ressentis exprimés dans cet article concernent la noragi sortie en 2019. Les sorties actuelles diffèrent visuellement et l’article n’a pas de lien avec.
« Save the planet, wear vintage » … Je ne sais pas pour toi, mais j’ai l’impression de voir le vintage occuper une place de plus en plus grande avec des passionnés et acteurs de ce petit monde qui ont su le hisser au stade de tendance populaire. Sans être un grand passionné ou connaisseur, j’aime chiner (des fringues hein), héritage de ces dimanches en brocante et vide-grenier avec mon paternel. Je suis plus seconde main sur des labels de créateurs ou marques moyen de gamme, le vintage military / workwear / denim étant le plus souvent dans des select stores où les tarots ne me parlent pas. Il restent cependant une super source d’inspiration et si tu as flashé sur une pièce, il faut savoir lâcher un billet de temps en temps ! Et si tu es patient, en brocante ou sur les sites de secondes, je connais quelques potes qui se régalent en vintage à prix doux !
Un tendance voisine de l’écosystème est le rebuilt / reworked / upcycling.
En gros, il s’agit d’utiliser d’anciens vêtements pour en faire de nouveaux. Cela peut être partir sur une pièce totalement nouvelle dont la matière sera sourcée sur d’autres vêtements vintage ou bien modifier une pièce existante en lui insufflant quelque chose en plus ou une utilité différente.
Le terme upcycling va même plus loin puisque là où, rapiécer (le boro en japonais) était de prolonger la durée de vie du produit, lui, est de produire quelque chose de nouveau avec un valeur supérieure (en style, monétaire, qualité). C’est recycler vers le haut.
C’est ce que font par exemple Needles avec sa ligne Re-built ou plus proche de chez nous, Overlord avec ses collections à base de matières vintage military ou workwear. Je t’en avais déjà parlé en détails via une interview de Cédric son fondateur et quelques tenues autour de shorts en patchwork militaire.
Tu l’auras compris avec la photo d’illustration, cet article tournera autour d’une noragi upcyclée. J’ai construit la tenue autour du clin d’œil vintage et du new vintage.
On en parle maintenant.
Upcycling et indigo, la veste noragi d’Overlord se démarque
Les noragi et moi, c’est une histoire d’amour qui a maintenant plus de 5 ans et que j’essaie de te partager. Vêtement unisexe, j’aimerais que la plupart d’entre-vous réalise que la noragi est facile à porter et dans différents styles, masculin ou féminin. Ça sera mon boulot aussi dans un article de fond sur lequel je vais avancer cet été.
Bref tout ça pour dire que je suis toujours enthousiaste à l’idée de voir une nouvelle interprétation de cette pièce. Et quand mon pote d’Overlord m’a envoyé des photos des protos, j’avais hâte de l’essayer. Après un opening de lancement assez dingue chez Kiliwatch, j’ai pu récupérer la mienne. Super impression et gros kiff sur celle en patchwork militaire.
Emballé, c’est embarqué !
Plutôt que de faire un test produit façon blog de mode masculine, j’ai préféré récupérer des détails intrinsèques à cette noragi et sa création.
Overlord produit ses pièces en Thaïlande, là où son fondateur vit depuis une dizaine d’années et qui s’avère aussi être une plaque tournante du vintage. Si la bienpensance aime conspuer le made in Asie hors Japon, ici on comprend l’importance du made how et d’appréhender chaque projet différemment. Voilà ce que cette noragi raconte, au-delà du design :
- sourcing du patchwork militaire : la majorité des empiècements proviennent de laundry bags de l’armée US, pour la plupart de l’époque de la guerre du Vietnam. Ils sont 100% coton. On y trouve aussi des tentes, des combinaisons ou vestes de combat, en HBT (Herringbone Twill, à chevrons en français) le plus souvent. Toujours 100% coton.
- sourcing col / poignets / poches : ce sont des empiècements teintés à l’indigo naturel à la main, tout comme les points de couture façon boro.
- atelier : situé dans la province de Chiangmai, c’est une fabrique à taille humaine où 30% des employés sont des handicapés en réinsertion (sourds ou malentendants). On est loin des conditions de travail type énormes usines qui alimentent la fast-fashion. On parle d’un petit atelier et de travail à la main.
C’est aussi la raison pour laquelle la marque sorte essentiellement des petites séries où chaque pièce est quasi unique.
Je ne vais pas m’attarder sur comment la porter, tu trouveras quelques astuces dans le blog et au final, tu peux te dire que c’est une M65 niveau couleur et partir sur des combos dont tu as l’habitude.
De mon coté, la tenue se veut le carrefour du vintage, de l’upcycling ou encore de la repro. Je mis un tee bien épais teinté à l’indigo (surement moins naturel que la noragi) de chez GAP, dans un coton bien épais. Il répond bien à la noragi et je voulais garder peut de couleurs différentes dans cette composition. Une nuance d’indigo peu contrastée faisait mouche.
J’allais oublier ! J’ai pu récupérer un code promo, un bon moyen de t’essayer à l’upcycling. Et valable sur le site Overlord Brand, des fois que tu ne suives pas !
Le code : BORASXOVERLORD15
Et précision si besoin, je ne suis pas commissionné ni payé !
Un Levi’s 501 noir vintage fait en France
Pour le clin d’œil à la tendance vintage, quoi de mieux que de porter un jean Levi’s 501, le modèle emblématique de la marque américaine. Et tout un symbole, c’est un Made in France. Pièce « rare », la dernière usine française a fermé ses portes à La Bassée en 1999.
Oui il y a 20 ans, tu comptes bien. Une sorte d’hommage à feu notre savoir faire français.
Plus sérieusement, je l’ai déniché dans une ressourcerie en province pour 5e. Le noir patiné en denim est une couleur que j’apprécie beaucoup. Difficile à obtenir par soit-même (faut le porter un bon paquet de fois ton brut noir), les vintage sont la solution de facilité (et plus écologique en plus).
La couleur olive et l’indigo se marient sans soucis, le noir aussi. c’était le liant idéal pour cette tenue et aussi pour te partager quelque chose de moins courant.
trouver un levi’s 501 vintage est assez facile, suffit de trainer en friperie ou sur les sites d’occasion. Je t’invite à suivre le projet de friperie d’un ami qui a lancé une friperie select store : Excreament. Même si tu n’es pas amateur de vintage, passe y jeter un œil, un gars des plus talentueux que je connaisse en stylisme, ses mises en scène sont dingues (le compte insta est ici). Les prix pratiqués sont cools et ça ne fera que grandir niveau vêtements à disposition !
Vans x FDMTL part 2
Après l’upcycling et le vintage, on passe à la ré-interprétation avec cette nouvelle collaboration entre Vans et FDMTL, label japonais spécialisé dans les pièces d’inspiration patchwork traditionnel japonais (le boro et le point de sashiko). Le premier projet en commun avait donné naissance à une paire dont les patchs étaient vieillis et plus contrastés.
Je porte rarement de paires bleues ou teintées à l’indigo aux pieds et pourtant, elles se marient souvent plutôt bien avec un pantalon vert olive, beige ou encore noir (ça fonctionne plus pour l’indigo sur ce cas précis). Et elles fonctionneront sans soucis dans des tenues en short.
On a souvent tendance à oublier que l’été, ok il y a l’effet belle saison, mais c’est surtout qu’être en short casse un peu les freins de combinaisons de couleurs d’ordinaire hasardeuses.
Le style, « c’est comme une mobylette … »
« … Il faut du mélange pour qu’elle avance ». Oui c’est sur cette citation bancale de Jamel que je vais conclure cet article. Le mélange de gammes, d’univers, d’époques et j’en passe, c’est la base d’un style qui s’affirme.
Cette tenue se veut elle, un meltingpot de ce que l’on peut faire avec du vintage (au sens large) : les intégrer, les transformer ou s’en inspirer et créer. Il n’y a pas de hiérarchie de valeur, je pense qu’il faut un peu de tout de ça pour que l’on continue à s’amuser dans le vêtement et nos tenues !
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