Un lundi sur deux, la rédaction te propose dans le format Revue de mode un condensé d’inspirations pour bien démarrer la semaine : des marques, des artistes, artisans, actualités ou événements… En bref, des gens et des choses que nous aimons et que nous partageons ici car nous pensons qu’elles méritent d’être découvertes.
Avec ce vingt-et-unième numéro, on dépasse officiellement les cent découvertes ! Si tu n’as pas encore tout lu, tu as donc de quoi faire. Habitué ou non, sache en tout cas que tu es toujours le bienvenu.
S’asseoir à la table de Reception Clothing
Comme chez Reception Clothing, d’ailleurs. Un très jeune label qui débute la revue de la semaine d’une manière un tantinet chauvine. Fondé à Lyon en 2019 par le designer Pierre Boiselle (ex-directeur de la branche européenne de la marque japonaise Edwin) et sa femme, Reception fait les choses bien à sa manière.
Malgré une durable passion pour la pratique du skate et la riche culture stylistique qui l’entoure, Pierre Boiselle ne se sentait pas vraiment légitime à l’idée de créer un Supreme lyonnais. Sans délaisser ses premières inspirations, il préfère finalement parler de ce qui l’anime véritablement : le voyage, les rencontres, et surtout la nourriture. Tout démarre ainsi avec une idée plutôt originale, celle de penser des fringues à partir de lieux de convivialité.
Restaurants, bars, aire de pique-nique, un vendeur de glace ambulant… Peu importe, ce sont ainsi les bons souvenirs des fondateurs qui dictent les choix. Et non pas des critères objectifs de qualité. S’associant avec des artistes, Reception commence son histoire avec des t-shirts graphiques qui rendent hommage à des moments passés. L’approche très streetwear fonctionne naturellement très bien et l’offre se développe, avec notamment une collection de pièces denim (jeans et vestes type II) aux coupes très inspirées.
Reception Clothing vient tout récemment d’ouvrir sa première boutique dans le deuxième arrondissement de Lyon, si jamais tu passes par là un jour. En plus des pièces de la collection automne-hiver 2022, elle y vend notamment un assortiment de marques « amies » telles que Druthers NYC et DANCER. Tu peux la suivre sur Instagram ici.
Un nouveau pack de chaussettes japonaises eye_C x Rototo
Courte interlude pour parler de deux choses qui s’achètent ensemble dans les shops pointus quand tu n’as pas les moyens de te payer quoi que ce soit d’autre : un magazine et une paire de chaussettes. Une expérience que je ne connais que trop bien et qui est ici cristallisée par la nouvelle collaboration entre eye_C et Rototo, l’excellente marque japonaise.
Tu te dis peut-être que ça ne valait pas forcément la peine d’en parler, mais personnellement je m’en veux encore d’avoir raté le triple pack aux nuances d’écru et de marron de l’année dernière. Alors je préfère te prévenir ! C’est le bleu marine qui est à l’honneur cette fois-ci, toujours avec une paire des fameuses double face à l’intérieur (un coté en coton, l’autre en laine mérinos). Si tu ne connais pas encore Rototo, tu peux aller réparer ta faute en urgence en consultant notre fiche marque dédiée.
Pour te couvrir les pieds avec style, c’est par ici. Si c’est plus le coté lecture qui t’intéresse, le numéro 7 du magazine eye_C est déjà disponible chez le bon magasin lyonnais Summer ! J’avais prévenu pour le chauvinisme.
Redéfinir le beau avec Cottle
Je pense honnêtement que j’ai voulu te parler de Cottle depuis le tout premier numéro de la revue. Mais c’est malheureusement le genre de marque que je n’arrive pas toujours à intégrer, faute d’informations à te donner. Une petite injustice, car elle est très certainement l’une des plus belles à passer dans ce format.
Quand on ne sait pas par quoi commencer, il vaut mieux se rabattre sur de la comparaison, même hasardeuse, et espérer évoquer quelques images parlantes. Et Cottle me fait justement penser à beaucoup de marques, et pas n’importe lesquelles. En effet, je vois ici du Blue Blue Japan dans le travail de l’indigo très poussé. Du Kuon pour le boro et le patchwork de tissus anciens. Ou encore du Visvim, avec cette inspiration americana, ces pièces en denim usées, et surtout cette recherche quasi-obsessionnelle d’un rendu visuel unique.
Tu l’as compris, on est ici en face de quelque chose de très spécial. Installée à l’épicentre japonais du jean, à Kurashiki, Cottle pense son « uniforme de vie » depuis 2016 sans jamais faire de compromis. Du sourcing des matières (pas un gramme de plastique), de la teinture (naturelle ) à la conception, tout est fait in house. Et peu importe s’il faut mettre quatre ans pour développer une texture singulière ! Des fringues aussi sublimes que chères qui te feront voir toutes les marques qui se veulent « à l’ancienne » autrement.
Je t’encourage vivement à aller suivre ça de ton coté. Tu peux trouver quelques pièces sur Mr Porter, mais je te conseille plutôt de regarder sur le site officiel. Si le shop en ligne à le mérite de rendre plus accessible le label, il a aussi tendance à lisser et à diluer la singularité des choses d’exception.
Quelques sneakers East Pacific Trade pour changer de Vans et de Converse
Je te propose maintenant la découverte d’un petit label coréen. East Pacific Trade nous vient tout droit d’un pays qui, comme on a pu le voir dans notre dossier consacré au sujet, est un vivier très dynamique où de nouveaux acteurs apparaissent chaque semaine. Une marque qui a fait le choix d’entrer dans le marché ultra compétitif de la sneakers.
Si je t’en parle aujourd’hui, c’est parce que ses modèles me semblent pouvoir être considérés comme de sérieuses alternatives aux nombreuses formes classiques ou hype du moment. Celles de Converse, et surtout de Vans avec la « Deck », ma préférée du lot, qui ressemble à une « New Era » sous stéroïdes avec sa semelle chunky. Mais je pense aussi à Autry et à sa « Medalist » rétro concurrencée ici par la « Court ». Enfin, les slip-ons d’EPT n’ont absolument rien à envier, au moins visuellement, à ce qui se fait chez Stepney Workers Club.
Marque coréenne oblige, il ne sera pas facile d’essayer une paire en boutique. Ni de juger de la qualité avant l’achat. C’est en tout cas une marque à suivre et dans l’idéal à tester, surtout si tu aimes les chaussures un peu plus imposantes et minimalistes que ce que l’on peut trouver habituellement !
Le « Still cardigan » par le label prometteur No Maintenance
Concluons brièvement par une marque que je n’ai pu inclure dans ma très chargée sélection de cardigans pour l’automne-hiver de la semaine dernière. Car j’ai comme toujours dû faire quelques choix douloureux, ne pouvant décemment pas mentionner tout ce qui existe de cool sur le marché. Voici donc la suite non-officielle du top 10 avec le cardigan grunge contemporain par No Maintenance.
Il y a certaines pièces qui ont ce pouvoir assez fou de complètement lancer une marque. Quand un design est tellement réussi et acclamé qu’il emmène avec lui tout le reste. C’est ce qui est arrivé pour No Maintenance, quand seulement trois minutes ont été suffisantes pour écouler tout leur stock de cardigans shaggy inspirés des œuvres du peintre américain Clyfford Still.
Le petit projet lancé par Sebastian Moraga et Roe Hodgson, deux amateurs d’archival fashion (pièces vintage de grands designers), est alors passé immédiatement à l’étape supérieure. Et il n’est pas difficile de comprendre pourquoi en voyant la pièce. Une vraie réussite qui fait tout de suite penser à ce que l’on voit passer chez des grands noms comme Our Legacy ou Needles.
Un coup d’éclat pour deux passionnés autodidactes qui avaient déjà connu quelques succès d’estime l’année dernière avec une chemise camp collar style bowling et surtout un modèle en dentelle à la Dashiel Brahmann. Des pièces bien senties qui témoignent d’un bon goût manifeste, et peut-être d’une vraie belle marque en devenir. À suivre ici !
C’EST TOUT POUR AUJOURD’HUI…
Voila qui conclut cette salve d’inspirations de la semaine. Si tu apprécies le format et qu’il t’a donné envie d’en savoir plus, alors je te dis à lundi prochain !
