Tous les lundis la rédaction te propose dans le format Revue de mode un condensé d’inspirations pour bien démarrer la semaine : des marques, des artistes, artisans, actualités ou événements… En bref, des gens et des choses que nous aimons et que nous partageons ici car nous pensons qu’elles méritent d’être découvertes.
Retour à une semaine assez « classique » pour la Revue de Mode, de la marque japonaise et du stylisme bien senti. Traduction : encore de très belles choses à découvrir ensemble.
Vêtements d’un autre-temps par Old Joe
On commence justement la revue de la semaine avec un label japonais à la fois très classique et vraiment unique. Old Joe est une marque que je regarde de loin depuis plusieurs années maintenant, et qui se rappelle toujours à moi quand il m’arrive de l’oublier. Du tailoring ou du workwear ? Un peu les deux à la fois, un mélange subtil de fringues d’archive, de belles matières, de préciosité et d’esthétique brute.
Les lookbooks de la marque donnent vraiment l’impression de se trouver face à des portraits d’un autre-temps. C’est un peu comme retrouver des vieilles photos d’époque dans une malle au grenier, quelque chose dans ce cadrage et ces lumières qui tient de la nostalgie.
Old Joe est dans la lignée d’un Kaptain Sunshine, une marque qui parvient, grâce à de belles coupes et matières, à sortir le vêtement de travail ou militaire de son registre sans perdre son coté décontracté. Je pense évidemment aussi à Margaret Howell. Mais on est ici encore bien un cran au-dessus.
Si ces quelques clichés ont suscité ton intérêt, je t’encourage vivement à regarder les collections de la marque. Sans même parler d’envisager un achat, c’est une vraie réserve d’inspirations. Old Joe reste une marque confidentielle qui n’est pas distribuée en Europe, ça restera donc du lèche-vitrine pour beaucoup d’entre nous. (tu peux quand même en trouver chez le shop australien Blue Works, si jamais…)
Ryusuke Imazeki et son stylisme inspiré
Après Ryo Takashima, Ryusuke Imazeki est le deuxième styliste que l’on découvre ensemble dans la revue de la semaine. Si le premier à une préférence pour les styles heritage et techwear, le travail de Ryusuke devrait bien plus te parler si tu es un amateur d’assemblages un peu barrés et « mode ». Tu trouveras ici beaucoup de blazers oversize, de pantalons larges et très fluides ou encore de l’imprimé léopard, de la cravate, du fatigue pants, ou je ne sais quoi d’autre qu’il trouve dans ses armoires…
Bref, ce n’est pas un styliste qui te plaira si tu aimes les choses très classiques ou les tenues où tout est parfaitement à sa place. Les exemples subjectivement choisis ici, assez sages, sont ceux qui me parlent. Globalement, Il y a du très réussi et des choses plutôt discutables. Mais Ryusuke Imazeki poste et expérimente tous les jours ! tu devrais forcément trouver quelque chose pour toi dans tout ça, et surtout ne jamais t’ennuyer en ouvrant ton feed insta.
L’homme n’est pas seulement styliste, tu l’imagines bien. En plus de son travail quotidien sur les réseaux, il est également acheteur pour Kuon et designer pour sa propre marque, Soerte. On ne va pas en parler ici en détail, mais il s’agit, surprise, d’un label qui met à l’honneur sa vision du streetwear par le vestiaire formel détourné à base de coupes free size. Du costume de rue en très très oversize.
Tu peux aller suivre son travail de stylisme quotidien sur son compte Instagram. Si tu veux en savoir plus sur sa marque, uniquement vendue sur la marketplace japonaise ZOZOTOWN, c’est par ici.
Le magazine eye_C et son sixième numéro pour le printemps-été 2022
Eye_c vient d’annoncer la sortie de son sixième numéro, c’est donc l’occasion parfaite pour moi de te présenter en quelques lignes ce magazine d’une époque où les magazines n’existent plus. Bi-annuel (un numéro par saison) depuis son lancement en 2019, Eye_c « Inventory Control » est à la fois une sélection et un travail d’édito pour des labels très pointus.
Environ 200 pages en grand format et sur du beau papier, très peu de texte et donc essentiellement de la (très) belle photo, chaque numéro d’eye_c est pour moi synonyme de découvertes ultra visuelles. Le boulot est assez fou, et il y a souvent un gouffre entre les photos in-house des marques et l’interprétation des photographes du magazine.
Si tu cherches des infos précises sur des marques ou un vrai travail journalistique, ce n’est pas le format pour ça. Il faut plutôt voir les numéros comme des sélections de lookbooks survitaminés. Bien sûr, tu peux toujours aller sur leur site ou leur compte insta et faire défiler les éditos qui sont aussi disponibles en ligne. Mais il y a un certain charme au support physique qui suppose une intention particulière du lecteur. Prendre le temps de se poser, de feuilleter et de regarder dans le détail, sans swipper comme un assoiffé.
Pour commander le nouveau numéro (ou les anciens), ça ne se passera malheureusement pas chez ton marchand de journaux préféré. De fringues, par contre, c’est bien possible. Eye_c est distribué en France chez Summer (Lyon et Arles) et le Le Rayon Frais (Bordeaux).
S’essayer aux volumes avec Olive Clothing
Du japonisant accessible ! Tu peux enfin oublier les pâtes à l’eau et mettre de coté le paiement PayPal en quatre fois, on fait une pause avec les fringues trop chères le temps de s’intéresser à Olive Clothing.
Marque britannique qui vient chasser sur les terres de Studio Nicholson et consorts, elle propose un vestiaire tout en volume de pièces oversize. Du très large au très tapered, l’offre en pantalons est à mon avis la plus intéressante et permet de jouer avec sa silhouette. Les prix restent contenus et assez accessible.
Revers de la médaille, beaucoup de plastiques en tous genres dans les collections. Il faut souvent faire le tri ou accepter des compositions pas folles. Quant à la confection, elle est majoritairement made in Korea d’après les dires de la marque. C’est typiquement le genre de label que je te conseillerais de chopper en soldes ou seconde-main.
Pour te faire une idée par toi-même, tu peux aller faire un tour sur leur instagram ou directement sur la boutique en ligne. Olive Clothing reste selon moi un très bon moyen de s’essayer à plus d’ampleur avant de vraiment investir ! (ou pas)
Yoke, minimalisme et créativité
En parlant d’investir, on termine les découvertes de la semaine avec un truc un peu différent, du label très créatif. Yoke, c’est un peu le Our Legacy à la sauce japonaise, de la silhouette scandinave minimaliste réinventée avec tout un tas de détails qui poussent très loin des pièces très simples.
Une poche poitrine qui se détache et qui devient une pochette sur une veste en denim, une fente qui s’ouvre sur les cotés d’un blazer oversize à la Coltesse, des manteaux en 100% papier… Yoke surprend toujours, une vraie marque qui fait de la « mode » au sens pur. Ce n’est pas un label pour ceux qui affectionnent la simplicité et le passe-partout.
Je ne peux pas malheureusement pas t’en montrer plus pour le bien de ce format court, mais tu peux retrouver toute la créativité de Yoke sur son compte instagram ! Je te conseille aussi d’aller voir le défilé de la dernière collection, un condensé d’inspirations que tu peux retrouver ici.
Si jamais le créatif made in Japan te tente, la marque est disponible en Europe sur Cultizm. Et ça, c’est toujours une bonne nouvelle quand tu sais qu’ils organisent des soldes pour la fête des mères ou le nouvel an chinois.
C’EST TOUT POUR AUJOURD’HUI…
Voila qui conclut cette salve d’inspirations de la semaine. Si tu apprécies le format et qu’il t’a donné envie d’en savoir plus, alors je te dis à lundi prochain !