Il est minuit passé, je suis dans un bouiboui au fin fond de la Crète et j’ai mon pote Anck qui dort à 50cm de moi. Avec une connexion Internet du Moyen-Âge en bonus. Le mac me chauffe les cuisses et la luminosité commence déjà à me bruler les yeux. Mais je dois malgré tout commencer cet article. Je sais qu’en rentrant sur Paris, il fera surement moins beau et le short commencera doucement à être hors-sujet. Frustrant ! Je m’apprête à te montrer une tenue d’été que j’adore, où l’on retrouve des favoris de mon vestiaire. Du bon gros style Street Heritage !
Blog au ralenti
Je fais volontairement ma Cosette parce que je sais que le blog est resté inactif un baille, je n’aime pas ça ! Il est parfois difficile de se l’avouer mais 33 bougies, ça commence à peser sur le corps. Enchainer les semaines de travail de 60h, tenir le blog, bosser sur Borali, essayer de bouger ses fesses au sport et garder un semblant de vie sociale, il y a un moment où l’on sature.
J’avais besoin de ce break « blog ». Je précise car beaucoup de choses ont continué à avancer et certaines portent leurs fruits.
Et enfin les 10k sur Instagram !! Ne te dis pas « Boras court après la e-fame comme un ado » par pitié, ce pallier, c’est avant tout l’accès au swip. Et cette feature, c’est la possibilité de partager nos articles plus facilement. Un vrai levier pour le blog et sa diffusion. N’hésite pas à partager des photos / storys auprès de proches, Borasification est une petite communauté qui ne peut croitre que via vous au final. Merci !
Et une ligne rapide sur Borali, on a travaillé dur. Julien s’est démené sur ce second drop. Je te l’explique bientôt mais je l’ai challengé sur une évolution et il y a répondu à merveille. J’ai vraiment hâte d’écrire l’article de présentation (enfin je vais déjà finir celui-ci). RDV jeudi prochain pour plus de news.
Allé, passons à cette (probable) dernière tenue d’été.
Ah et je suis rentré en France depuis le début de ces lignes, solidaire des journées pluvieuses. Cet article sera un petit rayon de soleil !
Veste noragi, manches courtes et volume
Le titre est faux, comme un mauvais marketing d’une marque de bitume. Je suis allé au plus simple et on tombe vite dans l’imprécision. Le cancer de notre époque dans le textile (private joke, si tu a saisi, tu me suis depuis longtemps sur IG).
On ne parlera ici ni de noragi ni de manches courtes.
Un cowboy 2.0 perdu au Japon
La veste que je porte est une pièce Nonnative de la saison SS 2016. Une pièce dont je suis tombé totalement amoureux à la vue du lookbook. Malgré cela, j’ai attendu les soldes tant le prix retail faisait froid dans le dos. Je déteste avoir à attendre les périodes de démarques comme cela, en priant que la pièce ne plaise pas. Pari réussi ! Faut dire qu’il n’y avait pas grand monde à l’époque pour parier sur une sorte d’hybride de poncho mexicain et d’une vague noragi en denim. Le tout avec des manches 3/4 et une coupe vraiment loose.
Pas grand monde et c’est tant mieux !
Typiquement ce que j’aime porter quand il fait chaud : un denim vraiment léger (6oz), un coupe vraiment ample mais boxy et des manches 3/4 (à prononcer « trois quarts »). On a du volume et cela bouge, visuellement ce n’est pas lourd ou pataud. J’y ai reviendrai, les manche qui ne recouvrent pas le poignet, c’est ce que je préfère.
La laine mérinos pour l’été
Dessous, j’ai surement mon favoris pour l’été, un tee shirt H&M Studio en 100% laine mérinos. On n’est pas sur une laine Reda Active comme les tees Benî, mais c’est justement le coté laine plus cheap qui va lui donner l’aspérité et la texture qui match mes tenues Street Heritage. La laine mérinos est thermo-régulante de base, alors avec une coupe aussi loose, c’est comme ne rien porter !
La couleur entre sable et beige très clair est idéale pour aller avec des pièces de denim délavées. C’est souvent un truc qui peut pêcher dans une tenue : porter une couleur éclatante avec des pièces patinées ou destroyed. Cela peut fonctionner mais comme toujours, il y a des combinaisons plus faciles que d’autres à faire.
Des accessoires, encore et toujours
Aussi loin que je me rappelle, j’ai toujours eu au moins un truc autour du poignet. Les accessoires font partie intégrante de mon style aujourd’hui et c’est quelque chose d’assez naturelle. Il y a des titulaires indiscutables, d’autres que je vais porter au gré de l’humeur et de la tenue du jour. Le choix n’est jamais vraiment cornélien et ne prend pas plus de 30 secondes.
Sur mon poignet droit, trois bracelets qui ne me quittent jamais. Un souvenir de Mémé, pas ma grand mère mais ma guide à Sapa au Vietnam. Une petit bout de femme qui m’aura marqué à vie. Le bout de caoutchouc noir, un deuil pour ne pas oublier. Enfin, le jonc tout défoncé et tordu, un vieux A.P.C qui souffre depuis 4 ou 5 ans. A droite, un bracelet Sophnet, acheté un peu trop petit mais il va super bien avec ma montre (que je ne porte pas ici, mais tu l’auras remarqué). Et un élastique. Parce que oui, quand tu as les cheveux longs qui ondulent, t’as plus grande phobie, c’est de perdre ou casser celui qui les tient. Avoir du change, toujours !
Quand on a apprivoisé le port du collier, ça devient difficile de ne pas en placer un dans sa tenue. Pas de surprise, j’ai forcément un Borali autour du cou. C’est celui qui s’est arraché le plus vite sur le premier drop. Un mix de tissus japonais … Et on s’en est inspiré pour le second qui arrive dans 10 jours ! Tu as vu, ce sens du teasing ou pas ?!
L’autre collier, c’est un cadeau de Michel, rédacteur chez Bonne Gueule, qui me l’avait passé lors d’un shoot en mars dernier. Merci mec !
Pas de bague ou boucle d’oreille, deux caps jamais franchis encore. On a tous nos limites !
Porter un short avec des boots
Déjà évoqué plus tôt cet été, porter un short avec des boots n’a rien d’un « fashion faux-pas ». Tu le liras peut être sur des blogs de conseils pour style masculin plus génériques, moi je suis là pour t’aider à t’émanciper de tous ces dictats !
C’est tout simplement un gros classique de la culture street avec les shorts larges en denim et Timberland boots dans le Hip Hop US des 90’s par exemple. Tu peux aussi le retrouver dans l’univers de l’outdoor où trekker en hi boots + short est monnaie courante. Et il y en a bien d’autres, ça fera l’objet d’un article sur le port du short et le style Street Heritage.
Un short en denim large, la clé l’été
Ici, je porte mon short favori, un Levi’s Vintage Clothing, tiré d’un 501 1966. On retrouve le cahier des charges du « denim addict » : toile selvedge Cone Mills (l’usine américaine qui a fermé depuis), les détails de rivets et boutons, le Big E et un fit bien large avec le twist de la couture ! Et tout destroyed !
Si j’en suis amoureux, c’est qu’il apporte à lui seul une vibe street et malgré une toile épaisse, la coupe ample le rend agréable à porter même par des températures dépassant les 30 degrés. Il fait partie des fringues que je sauverais en cas d’incendie.
Et comme il n’est plus disponible, tu peux toujours trouver un vieux Levis 501 en friperie / brocante et te le faire. Tu as le guide ici.
Le cuir suédé , ton ami l’été
Il l’est aussi en hiver, simplement plus fragile. Le cuir suédé est souvent plus fin te donc un peu plus estival. Je porte mon modèle favori de Visvim, les Virgil boots dont les peaux utilisées sont à mes yeux les plus belles dans ce style là. C’est aussi les plus chers il est vrai.
Ce que j’aime ici, c’est la couleur, le coloris « sand » ou sable. C’est une nuance qui va vraiment avec beaucoup de chose, j’ai honnêtement du mal à trouver avec quoi il n’irait pas dans un vestiaire Workwear / Street Heritage. Peut être un beige trop clair et des couleurs comme le orange. Rare donc !
La grosse semelle Vibram apporte aussi un truc visuel et un confort exceptionnel. Ton pied est dans un chausson (et ce modèle de semelle ne se retrouve pas que chez Visvim, pense à regarder quand tu te balades sur des shops de boots / chaussures).
Dans un style un peu différent, plus proche de Yuketen, tu as des G.H Bass ou des Grenson qui peuvent remplir le même rôle. Tu as bien sûre aussi les gros classiques comme Red Wing ou même un Sebago. Un sujet à creuser aussi tient !
Fin de l’été et des articles en brouillon
L’été est fini et encore plusieurs sujets que je n’ai pas pu traiter, avec une demie douzaine de shoots de faits sans pouvoir écrire les articles qui vont avec. C’est frustrant parfois, de voir qu’avec du temps, Borasification pourrait devenir plus qu’un petit blog à consulter de temps en temps. Je cherche encore un moyen de devenir autonome financièrement pour y consacrer plus de temps. La recette n’est pas évidente quand on ne veut pas tomber dans le conseil attendu et suivre le courant.
Et ça pique encore plus quand l’on voit que des sujets dont on parle depuis des années, sont repris par d’autres et nous mangent petit à petit en référencement. D’ailleurs, si tu es un as du SEO et que tu kifferais filer un coup de main à des passionnés, n’hésite pas à m’écrire.
Avec l’équipe, on se laisse un an pour booster à fond le contenu, en quantité et en diversification. Il y a beaucoup de chose dans les tuyaux, on veut tout sortir ! N’hésite pas à me dire en commentaire ou sur Insta si il y a des choses que tu aimerais voir être traitées, ou des évolutions. Tes idées et envies sont les bienvenues 🙂
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