Les tenues estivales devraient bientôt fleurir dehors, sur Instagram et ici sur le blog. Je profite de la météo changeante pour poster une de mes tenues favorites de ces derniers mois et qui illustrent peut être le plus ce que j’aime appeler le « Street Heritage ». Avec en prime la touche japonaise et un mix de gammes, deux choses qui me tiennent à cœur (HS : je ne sais pas si tu as fait gaffe, sur IG notamment, mais j’essaie d’alterner, de rappeler que faire une bonne tenue n’est pas qu’une question de porte-feuille ). Passons à la silhouette!
Une Sanjuro kimono façon kendo et du layering
Histoire de ne pas te donner trop chaud, je passe à la tenue sans l’outwear, avec un layering comme je les aime : une noragi, des couches de tees et un gilet ou autre » entre-couche visuelle ». Enfin, je dis noragi mais ce n’est pas le bon terme ici puisque, comme le nom l’indique (Visvim Sanjuro Kimono nldr), Hiroki Nakamura a dessiné cette pièce en partant du kimono vintage de kendo, pour la plus part teintés à l’indigo d’ailleurs. Les manches et la partie haute du buste sont en sashiko, type de tissage ultra résistant qui était donc utilisé sur les costumes d’arts martiaux mais également sur des pièces plus workwear comme les uniformes de pompiers japonais jadis par exemple . Hiroki l’a déconstruit, slimé et mixé avec un canevas. Il s’agit de la première version, depuis, la pièce a été retravaillée et on retrouve les motifs en losange comme sur les originaux. Les manches deux tiers dynamisent la silhouette en plus d’être agréable à porter.
C’est une pièce lourde (au sens propre comme figuré) que j’aime associer avec des couches plus fines. Si je le porte le plus souvent avec un tee blanc tout con,le jour où j’ai sorti ce combo pour la première fois, il y avait un sale vent. En plus du tee en lin GAP (que je recommande vraiment pour des fits loose), j’ai ajouté ce sweater manches longues couleur ivoire (egret ou offwhite en anglais). En soldes, ils ne coutent plus grand chose et ce sont des pièces qui matchent bien avec des pièces militaires / workwear ou japonisantes, qui plus est avec des coloris « fadded ». (comme ce sweat)
Et comme sur cette tenue, j’ai ajouté cette pièce Engineered Garments, le hooded Interliner, à mon kimono / noragi. Acheté sur un coup de tête car je trouvais le motif intéressant, je n’avais même pas vu que la couleur viendrait se marier à la perfection (enfin selon moi ^^) avec cette Sanjuro.
Tu te dis surement que c’est une pièce « inutile » ou « pas facile à gérer » mais crois moi, dans des tissus / couleurs plus classiques, c’est une formalité. Ça apporte du confort, un peu de chaleur (beaucoup si en laine) et un vrai truc en plus visuellement. Ta tenue peut passer de basique à singulière juste avec ça. J’ai déjà imaginé une version à la Boras et Julien … 😉
(H.S : en attendant le prochain seconde lecture, si tu veux un équivalent de cette Sanjuro kimono avec son tissage sashiko, Levi’s a sorti une pièce que je sens pleine de potentielle : modèle Kimono ici. Oui c’est chez les femmes mais j’avais déjà conseillé un modèle de Monoprix rayon féminin, ce type de pièce est purement unisex, suffit de size-up. Visvim avant (et même toujours d’ailleurs) sa gamme femme WMV, avait une clientèle féminine sur ce type de pièce.)
Délavage d’usine et patchwork maison
Le jeans Soulive te rappelle peut être quelque chose ! je l’ai posté une première fois l’année dernière (ici au cas où), un jeans washed d’origine (délavé artificiellement donc) où il y avait deux gros trous aux genoux. Il avait un peu divisé d’ailleurs. Je l’aurais bien gardé tel quel, ça faisait du bien quand il faisait chaud. L’envie de tester un patchwork maison a été plus forte et je me suis lancé. Je détaillerai plus tard dans un article la méthode (rien de miraculeux). Pense à guetter les soldes sur END, du soulive à moitié pris, c’est vraiment cool.
J’ai pris deux tissus différents : un chute de mon pantalon canevas Bonne Gueule et une chute d’une noragi vintage que j’avais raccourcie. J’ai privilégié des patchs discrets mais au potentiel d’évolution intéressant.
Aux pieds une paire d’Onistuka Tiger blanche cassée que j’avais achetée pour le mariage de mon poto Amine (et ne viens pas me dire que je ne suis pas « classe », c’était le thème et surement le plus beau mariage que j’ai vu #lacampagnebordelaisesaintemiliontoutça). C’est une super paire que j’ai découverte sur instagram, au hasard, déjà sold out partout à l’époque, sauf sur Zalando, comme quoi haha.
Surement la seule fois où j’ai été influencé par un influenceur lol
Et quand il pleut la Nomad
Je ne m’étale pas plus que ça sur cette pièce mythique de Visvim. On entend le mot techwear partout depuis quelques années, même jusqu’à séduire Benoît le fondateur de Bonne Gueule. Les japonais, eux, en sont fan depuis toujours et sont les meilleurs quand il s’agit de mélanger le techwear et le style. A des années lumières même. Hiroki Nakamura a débuté sa carrière de designer chez Burton, la marque de Snow, où il a passé 8 ans. On peut sentir l’impact de cette expérience de ses premières pièces à aujourd’hui chez Visvim où le goretex et autres matières techniques ont toujours eu leur place.
Du vrai « street heritage » quoi :p
La petite pause annuelle
Je profite de la conclusion pour te dire que le site risque d’être en maintenance pendant une dizaine de jours, j’ai merdé à la création et je dois le passer en HTTPS. Obligé de passer par une méthode à la con donc site KO à venir. Le vide-dressing reste actif et je suis disponible sur insta comme toujours.
Julien, Romi, moi-même et d’autres nouveautés seront au RDV 😉