Les voyages offrent parfois de belles rencontres, le genre qu’on n’imaginerait pas. Et bien les vêtements amènent eux aussi leur lot de surprises. Au détour d’une recherche Vinted mal classée, en accompagnant ta nana en journée shopping ou même en passant devant une borne relay. Rien ne prédestinait cette veste Barbour à finir sur mes épaules et pourtant ! Alors que l’on visitait un showroom pour voir un peu ce qui se trame chez Gant pour l’année prochaine, je tombe sur cette cet imprimé floral incroyable caché sous une toile cirée Barbour. Il ne m’a pas fallu longtemps pour comprendre qu’il s’agissait d’une veste femme mais le cœur battait déjà trop fort.
Alors je suis passé en cabine pour essayer cette seconde collaboration entre Barbour et House of Hackney.
House of Hackney: la déco d’intérieur de luxe riche en imprimés et en couleurs
Pour être très honnête avec toi, je ne connaissais pas la maison House of Hackney, spécialiste de la décoration d’intérieur de luxe. Fondée en 2011 par les époux Frieda Gormley et Javvy M Royle, on peut dire qu’elle a détonné dans le paysage anglais. Ce ne sont pas des novices, respectivement ancienne acheteuse pour topshop & designer, le couple avait du background.
Et il en faut, au moins pour le coup d’oeil, pour proposer une esthétique aussi poussée et colorée.
En gros, de ton tapis au papier peint, tu peux refaire tout ton appartement avec les imprimés les plus fous de la maison.
Enfin, si tu as le budget, le rouleau est à 175 / 220€… Je n’ai pas osé creuser plus loin. Quoiqu’il en soit, les motifs sont fous, tantôt sublimes, tantôt kitsch à l’anglaise. Souvent les 2 et c’est franchement chouette.
Camarade minimaliste, passe ton chemin en revanche!
Principalement fabriqué au Royaume-Uni, House of Hackney se veut engagée et le plus responsable possible.
Je te laisse creuser (ça vaut le coup) et juger de tout ça toi-même sur le site.
Mais il suffit d’un coup d’oeil pour sentir tout le potentiel d’une collab avec une marque aussi sobre et classique que Barbour.
Les détails « féminins » qui font de cette veste une pépite
Alors avant tout, je le précise, j’adore les vestes Barbour comme elles sont. Il serait bien malvenu de ma part de « critiquer » un classique qui mérite sa renommée.
En revanche, culture street oblige, j’ai gardé une sensibilité pour les collaborations et si je suis bien plus critique qu’avant, j’ai toujours plaisir à découvrir un nouveau projet.
Surtout que Barbour m’envoie fréquemment du rêve en travaillant avec quelques-uns de mes créateurs favoris (Engineered Garments, Noah,…).
Mais là, je dois dire que ce qui m’a vraiment plu dans cette veste, ce sont tous les détails qualifiés traditionnellement de féminin.
Moi qui suis plutôt amateur de style no gender ascendant mec (en gros, j’aime les nanas habillées comme « des mecs », je trouve que la féminité passe par d’autres critères qu’un décolleté plongeant ou des talons), j’ai tout de même un faible pour la délicatesse.
Qualité que l’on retrouve généralement, dans notre histoire proche, chez les vêtements pensés pour le gente féminine. Broderie, dentelles, boutons, motifs, … Des choses qui arrivent chez l’homme depuis peu oui, mais de façon encore sporadique.
Là, surtout pour une Barbour, le velours est moins brut, les boutons sont en corne, et bien sûr, il y a ce motif.
Matière comme dessin, c’est doux et agréable.
Bref, j’aimerais beaucoup une ligne homme dans le genre.
Quoi que mis à part le boutonnage et peut être une coupe plus cintrée, elle est portable pour nous les hommes.
La preuve dans un look tout de suite !
Peut-on porter une veste Barbour de femme quand on est un homme bien costaud ?
Pas de suspens, la réponse est oui.
D’ailleurs, je porte un S femme, faute d’avoir pu essayer d’autres tailles et sans aller sur mes vêtement les plus larges, je ne porte pas de coupe slim dans ce look.
Barbour ne fait pas (ou rarement) dans le vêtement très cintré et ça vaut pour les femmes aussi. Du moins dans notre cas.
Complètement fan de l’imprimé de cette collaboration avec House of Hackney, j’ai eu envie de faire dans le très simple. En effet, difficile de faire plus classique qu’un jean Levi’s 501 vintage et des Paraboot Michael.
Tiens, tu l’auras peut être remarqué mais je porte mon jean plutôt haut. En tout cas plus que d’habitude et je dois dire que je ne vois aucun plaisir à avoir la vaisselle de maison collée au denim. Le fait est que c’est une façon de porter son jean qui plait alors je me tais.
Là où j’ai eu envie de m’amuser, c’est sur la façon de porter ma chemise.
Bien ouverte sur un t-shirt blanc et rentrée dans mon jean. Tout de même nonchalamment sortie, on n’est pas vendeur chez Celio en 2013.
D’ailleurs, cette chemise en soie sauvage est d’un jaune proche de l’imprimé de cette Pembury jacket. Je ne sais pas si c’est malin ou trop attendu mais je trouve que ça fonctionne bien.
À noter: le col est un peu mis à l’arrache, il aurait du être baissé. En effet, je le porte relevé seulement la veste fermée sur le haut. Soleil plein museau, en weekend, j’ai fait un peu vite. À ne pas reproduire, enfin pas forcément.
Je veux cette Pembury jacket en M ou L
Tu l’auras compris, je tenais absolument à faire un édito autour de cette collaboration entre Barbour et House of Hackney. Deux maisons anglaises, l’une au classicisme historique, la seconde à la jeunesse extravagante, qui se réunissent le temps d’une collection, ça méritait son petit billet.
C’est aussi l’occasion de rappeler que l’on peut porter des vêtements destinés à la base aux nanas. Ce n’est bien sûr pas toujours évident en terme de morphologie ou de carrure mais si tu es charmé, essaie.
Et ici, il suffit de size-up, chose que je n’ai pas pu faire mais je peux t’assurer qu’avec 2 tailles au-dessus, je n’aurais rien de dit de l’article avant l’ultime paragraphe.
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