Tout d’abord, MERCI pour les retours que j’ai eu sur mon premier article où je vous parlais de mon amour pour les vêtements chargés d’histoire.
Avant de vous présenter ce look, j’aimerais vous raconter une petite anecdote. Quand j’étais plus jeune, je faisais énormément de camaïeux: de bleu, de rose, de jaune… Je me souviens encore d’un de mes looks: un sweat zippé en polaire bleu ciel, un bas de jogging du même bleu et des air max avec le swoosh de même teinte lui aussi. Bref, un combo pas très subtil. Avec le temps, j’ai affiné l’assemblage des couleurs pour proposer des tenues plus harmonieuses et éviter de ressembler à un Schtroumpf.
Qu’est-ce que c’est un camaïeu?
Un camaïeu est un dégradé d’une même couleur mais nuancé dans la teinte ou dans l’intensité. Il existe des camaïeux pastels ou vifs, foncés ou clairs, chauds ou froids, les coloris ont beau différer, ils font toujours référence à la même couleur.
Comment réaliser un camaïeu?
Il suffit de sélectionner des pièces d’une même couleur et de varier les tonalités. Pour le look que je vous décrypte aujourd’hui, j’ai décidé de faire un camaïeu de marron. C’est une couleur très douce visuellement et très facile à associer. J’ai composé cette tenue minimaliste dans les teintes de marron, camel et écru qui est facile à reproduire.
L’incontournable manteau camel : base de mon camaïeu de marron
Encore une fois, c’est un manteau imposant que je vous présente : un long manteau camel. Il est la base de ce camaïeu puisque c’est la première pièce qui saute aux yeux. Je l’ai trouvé sur le site de seconde main Imparfaite.
C’est un camel chaud, tirant plutôt sur l’ocre et bien lumineux. Lorsque l’on évoque cette couleur, on parle d’une grande palette de teintes. Il existe des dizaines de nuances de camel: qui tire sur le gris, le rosé, le jaune… Chacun a sa propre vision d’une couleur qui ne sera pas forcément la même que son voisin. On a tous déjà eu ce conflit « c’est vert » « non, c’est bleu ».
Vous voyez de quoi je parle.
Grâce à sa longueur mi-mollet, il est à la fois très enveloppant et réconfortant lorsqu’il fait très froid. Je trouve que les pardessus longs ajoutent quelque chose de mystérieux à la tenue. On cache une partie avec ce grand drapé et on en découvre une autre au gré du vent lorsque celui-ci s’ouvre.
Ça bouge, ça vit, c’est beau.
Des détails qui font la différence
Ce que j’apprécie beaucoup sur cette pièce ce sont ses manches marteaux.
Elles sont légèrement différentes des manches raglans car leurs lignes d’emmanchure forment un angle tandis que les manches raglans couvrent l’épaule jusqu’à l’encolure en forme de courbe. Julien Scavini explique très bien la différence ici. Ce type de manches permet aussi d’être plus à l’aise et laisse plus de place pour un gros pull par exemple. On aperçoit des surpiqures ton sur ton, un beau détail qui lui ajoute du cachet.
Gros plus, ce manteau est en 100% cachemire. Laine reconnue par sa finesse et sa douceur mais également par ses propriétés isolantes qui nous protègent du froid. On dit d’ailleurs que cette étoffe est trois fois plus chaude et isolante que la laine de mouton. Lorsque l’on a une belle matière, celle-ci capte différemment la lumière.
Cette couleur qui introduit ce camaïeu de marron ne paraît alors que plus belle.
Pull sans manches mais pas vieillot
Pioché dans le vestiaire masculin et aux accents seventies, le pull sans manches, pièce culte du style preppy, a fleuri un peu partout sur Instagram et dans les défilés. Quand on parle de lui, on imagine tout de suite le vieux prof de maths ou de philo. J’ai toujours trouvé que ça pouvait être un bon allié pour les mi-saisons. C’est aussi parfait pour faire de beaux layering en le superposant à une chemise ou un col roulé comme ici.
Je vous disais dans mon premier article que j’avais tendance à piquer des vêtements dans les placards de mes parents.
Lors d’une visite annuelle dans leur dressing, je suis tombée sur ce pull sans manches appartenant à mon père. De couleur marron clair, presque noisette, il complète bien ce camaïeu et s’associe parfaitement avec mon col roulé écru. Vous remarquerez quelques « défauts » puisque les mites en ont fait leur festin.
J’ai du prendre mon mal en patience pour le raccommoder au mieux. Ce point de côte est un classique mais ajoute de la texture à la tenue et contraste avec le côté lisse du manteau.
Idée de look pour porter le pull sans manches
Le col en V et l’absence de manches permettent de mettre en valeur les cols des vêtements que l’on porte en dessous. On peut être original avec des chemisiers à motifs, des cols Claudine, des lavallières ou plus classique avec une chemise blanche avec des détails aux poignets. J’aime porter le pull sans manches avec un col roulé écru, un blazer surtaillé à carreaux, un jean ample et des baskets.
Petite anecdote : mon père me croise avec ce pull et me dit au calme « C’est quoi ce pull? Il est trop moche ! ». Ça ne m’a pas découragée de le porter, et en plus d’en faire un article. D’ailleurs, j’ai retrouvé une photo où il le portait…
Continuité de mon camaïeu avec un jean écru
Le jean blanc est un indispensable pour sa polyvalence et sa facilité à assortir. Il illumine en un claquement de doigts une tenue et s’associe aussi bien avec du gris, du vert, du rouge ou du rose… Bref toutes les couleurs de ta garde-robe!
J’ai favorisé le jean écru et non pas blanc pour sa douceur et le fait qu’il contraste moins.
Il permet de faire une belle transition entre les couleurs chaudes tels que le marron et le camel de la tenue… Il est dans la continuité du camaïeu que je te présente et fait le lien avec le sous-pull en coton écru lui aussi.
Ça donne une impression de longueur et on dirait même que je porte une combinaison !
Ce jean a été acheté chez Massimo Dutti. Je cherchais depuis un moment un jean écru à jambes larges pour être confortable et pour le combiner à des hauts un peu plus amples et structurés.
C’est un jean 4 poches, taille haute, la toile me semble correcte pour la gamme. Je porte une petite taille, pas si facile à trouver dans le commerce. Si vous avez des bonnes adresses, n’hésitez pas à me les envoyer.
Porter des chaussures de montagne en ville, pourquoi pas?
Ce modèle Avoriaz de Paraboot est inspiré des chaussures d’approche en montagne des années ’60 et ’80.
Aujourd’hui, ce modèle mythique de chaussure de montagne a été revisité pour un plus style urbain. Le cuir coloris « écorce » est un brun aux reflets acajou qui capte bien la lumière et qui a énormément de caractère. C’est mon coloris préféré chez Paraboot ! On me dit dans l’oreillette que la marque a sorti la Michael en cuir écorce!
Les passants et les crochets affichent une authenticité particulière et propre aux chaussures de montagne. Les lacets font l’originalité de la chaussure avec ce cordon bicolore noir ou marron foncé et écru.
Bref, c’est une chaussure rustique, qui en impose et qui réveille cette tenue. Elle reste aussi hyper cohérente avec les volumes et le camaïeu de marron que je souhaite faire.
Les accessoires qui ajoutent du caractère
Le sac Le Feuillet que vous avez déjà vu précédemment. Il se marie parfaitement avec les couleurs de la tenue. Celui-ci est le coloris « Fauve » qu’on retrouve également chez Paraboot puisque ce sont les mêmes cuirs qui sont utilisés! Je vous invite à lire mon premier article pour avoir plus de précisions sur le sac.
La ceinture est une Mulberry en cuir grainé marron qui apporte également sa touche. Petit détail peu courant, la boucle en cuir. Il est vrai que les nombreux ports ont tendance à la fragiliser et à beaucoup plus marquer.
Je ne voulais pas une ceinture qui tranche avec une grosse boucle en métal et garder ce look plus minimaliste.
Dites moi si vous avez déjà fait un camaïeu de marron et si vous êtes des adeptes du pull sans manches. N’hésitez pas à vous abonner sur Instagram pour suivre mes expériences stylistiques.
A très vite pour un look plus printanier!