Allé on repart sur un article « Look » où je vais revenir sur une tenue que tu as surement vue sur Instagram. Il faut dire que ça fait un an que je veux shooter ce gilet réversible en fausse fourrure léopard. En effet, j’aime les imprimés, en particulier ceux d’animaux. Je ne sais pas si tu te souviens mais j’avais déjà taquiné la police du bon goût avec cette paire de penny loafers Yuketen. Dans cette tenue, plus workwear, je pousse le curseur du street heritage à fond. Au menu : jean large, de la veste militaire, de la Paraboot Michael et même un porte-flingue. Enfin, l’automne est une saison où l’on peut s’amuser niveau layering donc jouons avec les couches.
(article non sponsorisé par Pampers)
Des idées pour maitriser le layering dans des tenues automnales
Rappel de points clés pour réussir une tenue avec du layering
Bon, je sais, je tarde à écrire mes guides de style, faute de temps. Mais cela va arriver, j’ai envie de secouer un peu les positions classiques et de proposer une approche différente du conseil en mode masculine. Il y a des brouillons de commencés un peu partout en tout cas.
En attendant, je te renvoie sur cet article qui traitait déjà un peu plus en profondeur de layering en hiver. Tu pourras déjà y trouver quelques pistes si tu débutes et manques de repères sur cet « art ».
(oui les guillemets sont de circonstances, on ne parle que d’empiler des vêtements les uns sur les autres haha)
En résumer, et de manière non exhaustive, voici quelques conseils et pistes pour maîtriser le layering dans tes tenues :
- jouer avec les longueurs : il faut essayer d’avoir des couches de vêtements différentes et d’étager sa silhouette.
- jouer avec les volumes : il faut retenir que le volume permet d’être plus confort et de créer une silhouette plus harmonieuse.
- garder à l’esprit que la silhouette s’apprécie en 3D : dans la continuité du volume, la vie n’est pas une photographie et souvent le layering apportent des éléments visuels de 3/4 ou de dos. Y penser lorsqu’on choisit telle ou telle pièce.
- jouer avec les couleurs : le layering est l’occasion de créer de beaux camaïeux ou au contraire des tenues tout en contraste. Idéalement partir du plus clair (couche intérieure) au plus foncé (couche supérieure). Mais rien n’est figé et il y a toujours de bons contre-exemples.
- jouer avec les motifs : tu rajoutes un bel imprimé, ça en jette dans une tenue. Souvent, il vaut mieux que ça soit une petit touche en mid-layer. La subtilité est un plus quand on part sur des compositions plus sophistiquées. Cependant, rien ne t’empêche de sortir le gros manteau en pieds de poule !
- jouer avec les textures : on entre dans le détail. Si tout le reste est maîtrisé, savoir nuancer les matières dans sa tenue, ça peut être super.
- ajouter des accessoires : le bonus de style les accessoires. Cela peut être une écharpe comme un collier ou une pochette. Ou encore un foulard, mais ne t’étrangle pas avec stp.
- être pratique : logique et pourtant pas si évident, le layering doit être pratique. Ok, c’est un gimmick de style mais qui répond à un ou des besoins : chaleurs, gagner de poches … Les pièces doivent aussi être bien agencées, notamment dans l’ordre des couches.
- être confortable : le but n’est pas de finir tout boudiné dans tes couches. Cela fait échos au volumes mais je préfère le rappeler. On voit trop souvent des « moodboard » d’inspiration avec des mecs complètement engoncés dans leurs vêtements. Le confort avant tout.
Voilà les grandes lignes survolées qui permettent de faire du layering et surtout de s’amuser. Essaie de les avoir à l’esprit quand tu regardes des tenues qui te plaisent. En théorie, tu devrais retrouver certains de ces axes.
Allé, passons à la tenue, qui justement s’y prête.
Un exemple de layering autour d’une veste d’inspiration militaire
La théorie, c’est bien joli mais les JPEG restent les plus parlants. Et puis ici sur Borasification, on tient à montrer que l’on porte ce que l’on te raconte.
Ce n’est pas une tenue que j’ai créée pour illustrer cet article. Je partais rejoindre ma nana au Bon Marché pour voir un truc pour ses bijoux en résine et fleurs séchées (Les fleurs de Woo, on planche sur une petite idée de mix d’univers d’ailleurs mais chut). Bref, il ne faisait pas spécialement froid mais il y avait un sale vent.
C’est là qu’un layering bien maitrisé faut la différence.
Et cette tenue, je l’ai composée sans vraiment me poser de question.
Je suis parti de mon jean size-up loose tapered brut, que je porte le plus souvent avec mes Michael noires. De la marche m’attendait, je suis bien dedans, parfait.
Ni une ni deux, j’avais déjà le bas.
On ne va pas se mentir, c’est le haut où l’on peut se poser le plus de question niveau association.
Déjà, je suis à 90% du temps en tee blanc / écru / ivoire et tout ce qui rapproche de ces tons là. Ici en l’occurrence, j’avais un tee 100% lin, comme souvent.
Bien long, ça fonctionne nickel avec le brut alors je ne me triture pas le cerveau, j’enfile un sweat bien épais pris une taille au-dessus, dans une teinte elle aussi écrue.
C’est maintenant que le dilemme arrive.
« Euh mais il fait froid ou vraiment froid froid ? »
Malgré un vent mesquin, je ne tiens pas à passer un drap de laine.
Déjà, je me munis de mon holster EG où je glisse mes tickets de métro, mon masque de protection et mon intercollar Borali.
Et comme je ne veux pas encore tendre les bras à l’hiver, j’enfile une veste militaire en coton, un HBT olive épais pas spécialement chaud. Je sais que je vais me les geler dès le soleil caché.
C’est là que faire du layering joint l’utile à l’agréable. J’ai ce gilet réversible doublé en fleece.
(ce que tes collègues ou ami(e)s appelleraient « moumoute » ou « peluche »)
Cette couche apporte de la chaleur et un vrai truc visuel.
Pour finir, je n’en dirai justement pas plus. Je t’invite simplement à checker les pistes que j’avançais pour réussir le layering d’une tenue, et me dire si celle-ci coche toute les cases en comm’.
Zoom sur 2 pièces Engineered garments atypiques
Retour sur deux pièces Engineered Garments dont je n’avais pas encore parlé sur le blog et qui sont de vrais « boosters » de style.
Engineered Garments over vest chino black / leopard fur
Pas vraiment un secret, Engineered Garments est surement la marque à faire les gilets les plus dingues. Et ce, en grand quantité.
Ce modèle, over vest, s’est bien installé dans les collections de la marque et il commence à y avoir un bon paquet d’itérations. Avec cette pièce, point de poche dans tous les sens, de capuche ou autre pièce amovible.
Design simple, deux poches plaquées courant sur le flanc et trois boutons.
Ce qui est en fait une pièce à forte plus valu pour ton style : elle est réversible.
De plus, forcément avec EG, on a droit à un coté sobre et un autre où les chevaux sont lâchés. Un recto neutre, un twill ou du HBT, avec les poches et le verso en fausse fourrure de couleur. Et parfois, comme ici, avec un print animalier.
Clairement, la face flashy est pensée pour être la « doublure », les poches sont bien du coté uni et ce n’est pas un hasard. Toutefois, occasionnellement, c’est un petit kiff que de sortir le gros imprimé léopard.
D’autant plus dans un optique de layering où il est utile pour la chaleur, en apportant un volume sympa avec un jeu de longueur. Bonus, la petite touche funky avec le motif.
(oui j’ai dit funky, c’est pas dingue en 2020)
Engineered Garments holster Shoulder Vest en corduroy
Alors là, on entre dans ce que j’appelle mes « lubies de style ».
Un holster, c’est le porte-flingue qu’avaient les flics dans les films américains des années 90.
(peut-être après aussi mais j’ai commencé à moins regarder la télé)
Un peu comme la chasse, la pêche ou la guerre, les armes à feu, ça n’est pas mon truc. Et pourtant, stylistiquement, ce sont des domaines où l’on peut piocher de chouettes choses. D’un point de vue design, c’est puissant et en plus, pensé pour être pratique.
Ce shoulder vest de Engineered Garments est un très bon exemple.
J’ai fait peu de photos car je souhaite y consacrer un article dédié après la petite hype lancée sur le forum.
Nouvelle collection de cet hiver, je porte aussi la version été d’une saison passée et Covid-19 oblige, je n’avais pu te la présenter au printemps.
Un mot rapide sur l’acquisition de cette version en velours chez Canoe Club. Je tiens vraiment à te recommander ce shop si tu as le budget pour ce type de marques. Engineered Garments est made in US donc beaucoup moins cher aux USA et Canada. Reste toujours les histoires de douanes mais la team Canoe, avec un petit message avant, peut sous-déclarer ton colis.
Pour l’anecdote, je l’ai commandé le matin de mon opération, stressé, je m’emmêle les pinceaux et loupe le code de bienvenu de 10%. Le colis est déjà envoyé quand je reprends mes esprits.
Tant pis.
24h plus tard, c’est le Labour Day et ils font une promo de 20%, je suis un peu dégouté (même s’il n’y sont pour rien). Je leur fais un petit mail pour expliquer le truc.
Dans l’heure, ils me répondent « of course » et j’avais les 20% de remboursé alors que je demandais les 10%.
Honnêtement, c’est assez rare donc bravo à Canoe Club.
Et en plus, leurs éditos sont franchement mortels à chaque fois. Le genre de compte à suivre sur Instagram pour de l’inspiration.
Pourquoi porter des jeans larges
Pour finir cet article, retour sur ce jean loose tapered que je porte vraiment deux bonnes tailles au-dessus de la mienne. Et pourtant, je trouve que c’est l’une des « marques de fabrique » de ma signature stylistique actuelle.
L’occasion, non pas d’expliquer comment, mais pourquoi j’aime autant porter des coupes aussi loose.
Parce que c’est confortable un jean size-up
Le confort.
Peut-être le facteur principal autour duquel j’ai développé mon style année après année et ce depuis le début.
Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours porté mes jeans size-up (ou au moins avec des coupes larges).
En mettant de côté mon époque découverte de Dior Homme où je n’arrivais jamais à tomber sur le bon sizing. J’avoue avoir parfois eu sur les fesses des jeans à ma taille et plutôt slim.
Enfin, pour revenir à la notion de confort et se sentir bien dans ses fringues, cela devrait être l’argument numéro 1 de tout achat.
Donc oui, porter un jean sur les hanches, size-up, c’est un bonheur.
Au point où ce jean, je le porte même en intérieur pour chill, à la manière d’un jogging en molleton.
Bien sûr, je suis très extrême avec cette paire en particulier mais je t’assure, choisir une coupe un peu ample, c’est ne plus pouvoir faire machine arrière après.
Parce que la silhouette est belle en mouvement
Tu as du le remarquer, depuis quelques articles, j’ai rajouté la notion de 3D dans le construction et l’appréciation d’une silhouette.
Ce n’est ni plus ni moins que l’expression d’une tenue en mouvement. Porter des coupes large avec des jeux de volume, c’est en se mouvant que la magie opère. Il est toujours difficile de le retranscrire en photo. Là où une silhouette slim bien faite va être puissante figée, moins une fois que le modèle marche.
Sans devenir un cintre comme beaucoup de défilé de mode, j’aime me dire que le vêtement s’exprime lui aussi et vit sur son porteur.
Très philosophique tout ça hein !
Quoiqu’il en soit, ce jean aura rarement un rendu avantageux en photo car il va gondoler ou prendre des formes étranges pour un œil non averti. Je défends donc mon bout de gras et t’assure que c’est une bombe haha. Rien qu’en photo « en mouvement », je pense que tu peux percevoir ce point de détail dont je te parle.
Et puis, il me permet de porter du volume en haut, il est coupé court donc on évite le coté « sac à patates ».
Parce que les Paraboot Michael sont maximisées avec du volume
T’as vu comment ça revient à la mode la Michael depuis deux ans, on en voit partout à Paris. Pourtant y a 4 ou 5 ans, ça taquinait sévère quand je les sortais.
Cette Paraboot est géniale car elle va (bien) avec beaucoup de styles différents.
Et de silhouettes.
Regarde cette tenue en slim, elles font le job et pas qu’un peu.
Néanmoins, je ne les trouve jamais aussi pertinentes que lorsqu’elles ponctuent une tenues avec du volume. La Michael a cette forme bien à elle, ronde mais pas pataude, qui répond à un jean large sans faire parpaing non plus.
C’est là leur vrai tour de force.
Alors comme j’adore porter mon modèle noir, de véritables chaussons, ce jean size-up est son compère attitré.
C’est peut-être la combinaison jean + chaussures la plus aboutie de mon vestiaire.
À voir si je suis objectif !
Cultive ton œil et amuse-toi avec le layering
Nous voilà à la fin de l’article, je pense que l’on a fait le tour de cette tenue.
Un style simple sur le papier avec une pièce vraiment forte, le gilet, et une silhouette singulière matérialisée par le jean size-up.
Le reste est bien choisi (enfin j’espère) mais reste à la portée de tous. Au fond, c’est une association basique pour du layering :
- sweat clair
- tee blanc
- une veste militaire façon surplus
- un jean un peu large
- des chaussure noires
C’est là qu’exercer ton œil, avec du temps, te permettra de porter ce type de combinaison avec plus de saveur. De sentir la pièce qui va booster l’ensemble et jouer avec les critères évoqués plus tôt.
Un lecteur m’a proposé un article qui va dans ce sens et je vais lui laisser une tribune. Si tu es débutant, ou encore à la recherche de bases, ça devrait t’être utile.
Et si tu es déjà en rythme de croisière dans ton style, c’est toujours sympa de lire le cheminement d’un passionné.
Bon layering !!
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