Aujourd’hui, je vais te parler de quelque chose sur lequel on travaille depuis plusieurs mois déjà et qui ne t’avait peut-être pas échappé. En effet, une Diver Sixty-Five d’Oris orne mon poignet sur pas mal de looks partagés ici et sur Instagram. Et si tu n’avais pas encore lu de sujet précis sur cette montre, ce n’est pas parce que Borasificaiton n’est pas un média d’horlogerie. Je vais te raconter l’histoire d’une rencontre, de plusieurs même, et comment la maison horlogère Oris est devenu sponsor de Borasification. Définitivement une collaboration différentes des autres.
Oris x Borasification, des montres et des hommes
Derrière ce titre digne d’une comédie française, se trouve une belle histoire comme j’aime les vivre.
Et les raconter.
Si je ne suis pas un féru d’horlogerie, l’objet m’a toujours attiré. Je me souviens encore de mon ami d’enfance à qui le papa avait offert une jolie montre lors de l’obtention de son BAC. La symbolique m’avait marqué, et déjà, j’étais sensible au sens et à l’histoire que l’on pouvait donner à une montre.
C’est de là qu’est né mon attrait réel pour les montres (après la rime mythique de Nas « from Seiko to Rolex » dans Nas is like).
Et quelques années plus tard, j’allais m’offrir une montre automatique à chaque diplôme. Fun fact, j’ai longuement hésité avec une Oris, mais à la petite vingtaine, budget oblige, je suis parti sur son concurrent de l’époque. Moins cher et produit en plus grand nombre donc facile à trouver en seconde main.
L’exact opposé de ce que je ferais aujourd’hui d’ailleurs.
On fait un bond de 15 ans en avant. 2021, Oris France a rejoint l’agence presse d’un ami, Jacques (et grand frère spirituel de style, on en reparlera). Vincent, le directeur France, veut autre chose pour la maison suisse. Il a le sentiment que leurs montres peuvent avoir une vie en dehors de la sphère horlogère classique.
Jacques pense à moi tout de suite, il connait mon amour du produit et surtout quand ça a du sens. D’autant plus que quelques mois avant, j’avais vu la collaboration avec Momotaro au poignet d’Arnaud de VGL (merci aussi mon pote), et je lui avais dit « non mais cette montre est folle, j’aurais tellement voulu faire un édito dessus ».
Avec Jordan, on rencontre Vincent, vrai feeling. On est à des années lumières ce que j’imaginais d’un country manager en horlogerie. Simple, de l’humour et qui aime le ballon, que demander de plus?
Il nous parle de l’histoire de la marque, nous montre ce que fait Oris. Gros crush, comme disent les plus jeunes.
Avec Jordan, on est touchés par l’homme et ce que la marque représente, mais surtout ce pourquoi il est venu nous voir: notre personnalité.
Comprendre notre approche du style et la manière dont on roule notre bosse.
Go Your Own Way
C’est la devise d’Oris, pas si loin du « jamais dans la tendance mais toujours dans la bonne direction« , notre leitmotiv emprunté à la Scred Connexion.
Maintenant je vais te parler de l’histoire et des valeurs d’Oris pour que tu comprennes pourquoi nous avons proposé à Oris, plus qu’un partenariat classique, devenir un sponsor du média.
Oris, une histoire et des valeurs qui nous parlent
Décider de lier son image à une marque est une démarche particulière. En effet, il ne s’agit pas de placer une montre dans une tenue comme on peut le faire avec un vêtement sympa.
Il faut que ça « matche », et à la différence de Tinder, ça ne tient pas à quelques jolies photos.
(même si ça compte hein, on ne va pas se mentir, les montres sont magnifiques!)
Plus d’un siècle d’histoire où le savoir-faire rayonne jusqu’au Japon
Déjà, Oris est une maison horlogère que l’on pourrait appeler « heritage » si l’on parlait de fringues. Née en 1904 à Hölstein, une petite ville en Suisse, avec le rachat de l’usine de montres Lohner & co par Paul Catin et George Christian, c’est 118 ans d’histoire ininterrompue.
Et ça n’est pas rien tant cette industrie a évolué sur ce siècle, voyant disparaitre des pelletées de marques horlogères. L’aventure ne sera bien sûr pas de tout repos, Oris frôle la disparition avec la crise horlogère fin 70 et l’arrivée du quartz.
C’est la période où elle va intégrer l’ASUAG (futur SWATCH Group), pas le move idéal à ce moment. Oris passe de près de 1 000 âmes à une petite dizaine d’employés.
Et qu’est-ce qui va sauver la maison? Un retour à l’indépendance orchestré par le Dr Portmann (directeur général) et Ulrich W.Herzog (directeur marketing) avec son rachat en 1982.
Leur première décision sera d’arrêter manu militari le quartz pour ne produire que des garde-temps mécaniques. Ils sentent également que le Japon peut maintenir un niveau de ventes suffisant pour que l’entreprise tienne. En effet, le marché nippon est friand de montres mécaniques et les 2 gérants vont tout miser sur le savoir-faire de la maison.
L’histoire leur donnera raison.
Ce n’est pas sans rappeler l’histoire de Paraboot, autre marque chérie par la rédaction.
Une entreprise en avance sur son temps sur le plan des valeurs
Sans prendre de position politique, c’est clairement un point qui a fait basculer l’affect chez Jordan et moi. À l’heure où notre société n’a jamais semblé aussi divisée, ça a résonné. D’autant plus que je viens d’un milieu ouvrier où j’ai pu voir que bien traiter ses employés n’était pas indispensable pour faire tourner un business.
En effet, Oris a toujours eu une volonté sociale forte, c’est inscrit dans son ADN. Elle s’implante dans une zone franche dont elle va accompagner le développement. La région n’est pas horlogère à l’origine, mais la société va aider à créer villages, réseaux de transports et tout ce qui peut faciliter la vie de ses employés.
Google avant l’heure!
Elle met en place des programmes de formation, ouverts aux hommes comme aux femmes. Toutefois, le plus marquant, dès 1938, Oris met en place l’égalité salariale homme/femme. Pour bien saisir la précocité des fondateurs, dis-toi que le droit de vote s’ouvre aux femmes suisses en 1971.
Encore aujourd’hui, la maison horlogère est imprégnée de ces valeurs originelles, qu’elle a défendues à travers son histoire et certains de ses modèles, créés en hommage à des organisations ou personnalités fortes et engagées.
L’écologie au cœur des valeurs d’Oris
Alors bien sûr, le paradoxe est toujours fort quand je me dis sensible à l’écologie alors que je parle de vêtements toute la journée. Et la méfiance est également souvent de mise lorsque les marques abordent le sujet.
Green washing, tout ça.
Pourtant là encore, Oris fait figure de précurseur dans ses engagements. C’est au travers de la plongée, l’un de ses univers de prédilection, que l’entreprise va engager de multiples actions au cours de la dernière décennie.
Dès 2010, l’entreprise signe un partenariat avec l’Australian Marine Conservation Society (AMCS) et soutient la lute pour la préservation de la Grande Barrière de Corail.
Influence de Ulrich Herzog, dont le récent mariage change la vision du monde.
Oris s’engage depuis dans différentes opérations de soutien auprès d’associations et de fondations. Un exemple avec Project Rescue Ocean en France et l’organisation de Clean UP du littoral, des rivières et autres cours d’eau.
(d’ailleurs, il y a fort à parier que l’on t’embarque dans ces missions, on en reparlera)
De plus, Oris est devenue la première maison horlogère carbon neutral. Des panneaux solaires au packaging « travel bag », l’entreprise met en place diverses actions (tu peux retrouver les détails ici) pour avoir un bilan carbon nul. L’un des objectif est de coller au programme de développement durable des Nations Unies.
À l’heure où encore beaucoup de nos politiques font de l’écologie la cinquième roue de la remorque du carrosse, c’est fort.
Là encore, ça colle avec ce que l’on veut véhiculer avec Borasification.
Les mouvements maison Oris et la découverte des « complications »
À présent parlons technique.
Et je te rassure, ça va aller vite. Même si je t’avoue que plus j’en lis, plus je comprends qu’on devienne geek du sujet.
Enfin, comme expliqué en introduction, nous sommes pas amenés à devenir des experts en horlogerie. En plus, ce n’est peut-être pas ce que tu recherches non plus.
Toutefois, savoir qu’Oris a un savoir-faire bien à elle, ça compte.
Avec Rolex (1905), Oris est la première maison à introduire le fordisme dans l’horlogerie en industrialisant les processus de fabrication. Mais le savoir-faire reste et ce n’est pas moins de 200 brevets qui sont déposés avant la Seconde Guerre Mondiale.
C’est au travers d’une formation accélérée dans les bureaux de la boutique parisienne, que Vincent nous a appris quelques trucs.
Jusqu’ici je ne voyais que la différenciation quartz versus mécanique pour classer une montre. Il nous a expliqué la différence entre les mouvements maison et les mouvements génériques (ETA et SELLITA).
Oui, je suis un noob, j’assume.
Alors sache qu’Oris utilise les 2 familles.
Ses mouvements maison sont reconnaissables à l’absence du rotor couleur rouge qui est utilisé pour les mouvements SELLITA. Le virage s’amorce en 2014 pour les 110 ans et le calibre 110.
Oris ne va cesser d’ajouter des complications à ses mouvements.
À la différence d’une grossesse, en horlogerie, le mot « complication » est source d’excitation pour les amateurs d’engrenages. En gros, ce sont tous les petits modules supplémentaires qui vont permettre des fonctionnalités autres que donner les heures / minutes / secondes.
Et là, les ingénieurs d’Oris s’en donnent à cœur joie avec plusieurs innovations et premières mondiales. Je pense notamment à la Aquis Depth Gauge et son profondimètre.
Alors bien que néophyte, je trouve génial de porter une montre dont la maison rayonne techniquement.
Si je devais faire un parallèle, ce serait avec les maisons de coutures qui défilent. Les complications sont à l’horlogerie ce qu’est un défilé aux vêtements.
Un terrain d’expression des savoir-faire et de la vision d’une maison.
Et ça on kiffe.
(si tu veux approfondir, je te renvoie au site Oris où ses prouesses techniques sont bien expliquées)
Place aux montres et aux collections Oris
Maintenant, passons à ce qui va être le coeur de notre partenariat, styliser des montres. Oris a envie de voir ses montres vivre différement et on te présente rapidement les différentes collections de la marque. Ensuite on verra ce que l’on a choisi en fonction de nos univers stylistiques.
Devineras-tu où l’on va se positionner?
Oris, pilotes d’avion et la Big Crown
Montre emblématique de la maison Oris, la Big Crown a vu le jour en 1938 et n’a jamais cessé d’être produite depuis. Elle est un peu ce qu’est le 501 à Levi’s.
Cette montre fut pensée pour les pilotes, alors équipés de gros gants en cuir. En effet, sa couronne surdimensionnée permettait une manipulation facilitée, en autres.
Elle a bien sûr évolué avec le temps, comme le 501 précité plus haut.
Depuis, toujours inspiré de l’aviation, deux autres lignes ont vu le jour : les Propilot et Propilot X.
Aquis et Divers sixty-five, les inévitables plongeuses
Incontournable quand on parle d’horlogerie suisse, les montres dites plongeuses jouissent d’un capital sans pareil chez les passionnés de garde-temps.
Chez Oris, 2 lignes sont à noter : les Aquis et les Divers.
Ces dernières appelées « sixty-five » sont un peu la collection « heritage » des plongeuses Oris puisque leur design se veut vintage et proche de la première plongeuse de la maison sortie en 1965.
Si tu es observateur, tu auras reconnu que la Oris que je porte souvent est une Divers sixty-five.
Les Aquis sont elles plus proches en terme d’esthétique de l’idée que l’on a des montres du genre.
Artelier, les plus raffinées
Derrière cette description de néophyte, se trouve la gamme d’Oris la plus « distinguée ». J’entends par-là que les montres Artelier me semblent plus raffinées.
Dans le sens où je les imagine bien mieux dans une tenue blazer en laine, chemise popeline et carré de soie qu’avec mes jeans trop grands et mes veste militaires patinées… Quoi que!
Bon, je grossis le trait mais les visuels devraient te parler.
Et j’y pense, Oris a depuis longtemps un lien très particulier avec le milieu du jazz. On image aisément ce type de montre au poignet d’un trompettiste en costume sur scène.
D’ailleurs, je classe également dans ce même « esprit » la nouvelle collection Rectangular et ses bracelets colorés. Un renvoi au style et à la tradition horlogère de la maison.
Comment va se matérialiser notre partenariat avec Oris
Et bien, c’est très simple, on ne va te parler que de montres Oris tous les 2 articles.
Je plaisante bien sûr.
En gros, Vincent nous laisse complètement libres dans le contenu que l’on peut proposer. Ce qu’il souhaitait, c’est voir ses montres aux poignets de passionnés de belles choses, autres que de toquantes.
Et ça, on a kiffé.
Il sait les forces techniques et esthétiques des montres Oris, il n’a pas besoin que l’on singe la presse spécialisée. Quand on parlait de l’élitisme parfois pesant de l’horlogerie pour un non initié, il en est loin.
Il voit les montres comme un achat plaisir, qui doit vivre avec son possesseur.
Tu te souviens la devise « Go Your Own Way »?
Et bien il incombera à ton serviteur de s’approprier les créations Oris, comme je le fais avec les vêtements que je te présente. Moi j’ai toujours vu la montre comme un accessoire à part entière. C’est un bijou en plus, au même titre qu’une plume japonaise en argent ou un collier en tissu tressé.
Dans les faits, ce partenariat ressemblera à une relation entre un sportif et une marque.
Les muscles et les exploits en moins certes.
On continue à faire ce que l’on aime faire: être créatif dans le style. Les montres Oris en plus dans nos looks.
On accompagnera tout cela de quelques articles avec des focus sur ces montres que l’on porte et quelques nouveautés / collaborations qui nos parlent. Parce que oui, Oris se bouge.
Alors petit teaser, le premier ne sera autre que la Divers Sixty-Five en collaboration Momotaro. Le bracelet est en denim de la marque japonaise et on s’est dit que ça serait chouette de faire une review façon denim head. Histoire de voir l’évolution du délavage et coller à notre coté geek de l’indigo!
Enfin, on va organiser des évènements avec Oris. Nous allons pouvoir nous rencontrer autour de thématiques où l’on va mélanger mode et horlogerie. La boutique de Saint Germain se prête bien à ça.
Sans oublier les clean-up, ça nous tient à cœur, on en parle bientôt.
Le mot de la fin
Je finirai par dire que je suis fier de ce partenariat et qu’il symbolise beaucoup pour moi. C’est une belle reconnaissance pour tout le travail abattu depuis bientôt 10 ans et une validation du style défendu sur ce site. Voir une maison horlogère historique comme Oris être touchée par notre travail, jusqu’à souhaiter associer son image à la nôtre, ça n’est pas rien.
#OrisFamily
Maintenant, on va faire ce que l’on a toujours fait: s’amuser et poncer ces montres… Enfin avec modération quand même!
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