La mode avec un grand M a toujours imposé son rythme, tout en se conjuguant aux exigences de son époque. Après la crise sanitaire de 2020 et ce marasme écologique en toile de fond, il n’a peut-être jamais était autant question de bien être physique et psychologique. Des chaînes YouTube en tout genre sur le sport aux coach en développement personnel, chacun cherche à trouver trouver son point d’équilibre. En ce sens, le vêtement a évolué. Déjà la technologie textile avec des progrès techniques toujours plus novateurs pour limiter l’impact de la mode sur le vivant mais aussi le vêtement lui-même. Un exemple simple: les vêtements n’ont pas été aussi larges depuis des décennies. Pour notre plus grand plaisir, nous n’avons pas attendu le COVID pour vanter le bonheur de porter un pantalon confortable!
Les mordus de technologie imaginent d’ailleurs un lendemain avec un vêtement plus « technique » que les Gore-tex et autre laine mérinos. Ils seront surement plus connectés, et capables, soyons fous, d’adapter la chaleur ou la fraicheur de notre tenue pour nous booster quand notre forme est en chute libre!
Le luxe s’y intéresse déjà afin de proposer un jour des vêtement qui « font du bien » à leurs porteurs. Avec cet article, essayons d’en savoir plus sur ce phénomène naissant où la mode rejoint les notions de santé et de bien-être.
Être à la mode oui, mais pas sans confort!
On l’évoquait plus haut, la période du confinement a débridé beaucoup de gens sur leur style. Ce qui était du laisser-aller pendant le télétravail et simplement cet hibernation forcée, est devenu un lifestyle. Le jogging tantôt vu comme le costume du fainéant, est aujourd’hui une pièce de mode qui va jusqu’à être porté en mocassins. Les gens portent des coupes amples sans sentir le regard accablant d’un collègue bloqué en 2010.
On peut aussi coupler ce constat chez les plus de 30 ans, les « vieux » quand on parle de mode à la montée de la Génération Z. Plus souvent appelée la Gen Z, les 15 – 25 ans autrement dit du lycéen aux jeunes adultes. Complètement décomplexés face à une mode castratrice, ils laissent leur créativité parler, non sans un humour débordant. C’est coloré, très large, souvent complètement débridé pour qui n’est pas de ce « monde ». Le confort est par définition au centre de cet esthétique que le marketeux essaient désespérément de cadrer avec des étiquettes.
On voit à quel point l’évolution prend les formes d’une fracture générationnelle. Quand sortir en jogging faire ses courses s’apparentait à être un « beauf », cette Gen Z se balade en cours avec des baggy qui tombent sur leur dernières sneakers compensées au design improbable. Des Balenciaga pour les plus riches d’entre-eux. Et au final, effet COVID aussi, les générations se rejoignent dans la quête de confort.
Ceux qui ont vécu la tyrannie de la mode slim s’en libèrent un peu plus chaque jour, les plus jeunes ne veulent pas de ce « costume étriqué » de la génération qui a hypothéqué leur avenir. Au moins chacun finira avec des fringues plus confortables!
Bien dans sa peau avec les microcapteurs?
Maintenant faisons ensemble un bon dans le futur. Les férus de romans dystopiques auront peut-être un air de déjà-vu lorsque l’on évoque la garde-robe du futur. Et de ce que pourra apporter des technologies comme les microparticules dans des fibres de haute technologie. Il sera alors possible de réguler sa transpiration, se rafraichir ou même prendre soin de sa peau grâce à ce que l’on porte.
Fou non?
Il existe déjà des cas concrets de ce que pourra être le vêtement du futur comme par exemple l’entreprise japonaise Teijin qui a développé un jean traité à l’arginine dont les vertus seraient de rendre la peau plus douce. La hype a fait vendre près de 2 millions de ce jean avec la puissance d’un réseau comme Tik Tok.
Et enfin, l’avènement des vêtements connectés
Il y a avait déjà les montres, il y a eu des puces dans les runnings par certains équipementiers sportifs, le vêtement sera logiquement le prochain. Des technologies qui nous arrivent de l’armée ou l’aérospatial, comme nombre d’avancées dans l’histoire de l’Humanité.
Et si la mode doit rester un jeu, la neuroscience se voit solliciter dans les actes d’achats en magasin. C’est le cas d’une expérience faite par le géant japonais Uniqlo en Australie avec une technologie capable de déceler le bon t-shirt à acheter selon son humeur. La borne Umood d’Uniqlo va être déployé dans d’autres pays d’Asie, fort de son premier succès. Dans un autre style, Eram propose des sandales dont la couleur change selon l’humeur…
Mais où le style et la personnalité auront leur place dans tout ça, l’avenir nous le dira!
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