C’est un article sur lequel j’avais vraiment hâte de travailler. Au début de l’été, je suis passé voir l’équipe française qui gère la communication de Nobis. Depuis maintenant 4 ans, nous travaillons ensemble, on a appris à se connaître et l’on s’entend bien. Faut dire que Pierre aime la balle orange. Je me disperse! Tout ça pour te dire que dans son mail d’invitation, il me dit « la collection FW23 a pris une direction qui devrait te parler ». L’hiver précédent avait déjà marqué un beau tournant qui sentait bon le street heritage, sauce techwear. Et bien cette collection a mis la barre encore plus haute. Au menu de cette présentation: parka, détails militaires, Primaloft, ripstop, laine mérinos,imperméable, membrane et… short! Sans oublier un bon paquet de tenues bien sûr.
NB: depuis plusieurs saisons, Nobis soutient financièrement notre média en sponsorisant une partie des éditos que nous lui consacrons. Merci!
Une collection mode en complément de la ligne classique urbaine de Nobis
Avant de rentrer dans le vif du sujet avec cette collection Automne Hiver 2023, j’aimerais éviter de faire peur aux plus classiques d’entre-nous.
En effet, Nobis a fait sa réputation grâce à ses parkas d’une technicité remarquable, associée à un style urbain singulier, certes, mais qui convient très bien à des styles plus « corporate« . C’est d’ailleurs ce qui nous avait amené à travailler ensemble la première fois, avec la parka Pierre.
Véritable must-have de la marque canadienne, elle est idéale pour nos hivers continentaux. Elle réunie tout ce qu’il faut de technique et son tissu extérieur, à chevron, a ce petit charme de nos chemises militaires en HBT.
Ces parkas plus classiques sont aussi très prisées par ceux et celles qui se déplacent en scooter.
Tu l’auras compris, pour Nobis, pas question de remettre en cause cette partie de son ADN. En revanche, elle n’a jamais caché son goût pour le design et année après année, la ligne saisonnière muscle son jeu. Que ce soit au travers de collaborations, comme avec le basketteur Serge ou Ibaka ou tout simplement via son directeur artistique Michael Kerr…
Pour nous, passionnés de style, c’est une véritable aubaine de voir des marques prendre cette direction. Quand on parle de techwear mode, on a souvent en tête, quelques marques japonaises de haut-vol. Et bien Nobis n’a rien plus rien à leur envier. La crédibilité technique n’est pas à prouver, et elle apporte un style complémentaire à l’offre mode techwear.
Garder sa patte en étant plus sexy pour les fanas de vêtements, on va voir ça ensemble maintenant!
Nobis FW23: inspiration militaire et pièces techniques
Si Pierre savait que ça me plairait, c’est tout simplement que Nobis continue sur sa lancée en allant piocher dans le vestiaire militaire. Et là où c’est intéressant, c’est que ce n’est pas du « copier/coller » avec un surcouche techwear. Non pas que ça me déplairait mais ça existe déjà. La marque amène une touche qui fait qu’une pièce Nobis, tu la reconnais.
Trêve de bavardage, j’ai 3 pièces à te présenter et 4 looks!
Layton tactical hybrid sweater: pull militaire technique
On commence avec une pièce parfaite pour le layering, après tout, nous sommes en automne. Elle n’est pas sans rappeler les pulls militaires avec un col camionneur zippé. Et bien là, il y a une fusion avec un gilet tactique.
Ça nous donne une sorte de cardigan hybride dont l’envers est aussi intéressant que l’endroit. En effet, il est un habile mélange de matières techniques naturelles et technologiques.
Allez j’arrête les formules alambiquées. En gros, cette pièce a été pensée pour pallier à un soucis que rencontrent beaucoup de cyclistes quand il pleut: finir gainé si on a eu le malheur d’ouvrir sa parka car on avait besoin de ventiler.
Ce modèle Layton associe tout un dos, l’arrière des bras et le col, dans une laine mérinos 100% à un devant résistant à l’eau. En effet, toute la partie avant est dans un tissu ripstop avec une doublure Primaloft Gold Insulation Active+.
Toute légère pour rester au chaud avec la douceur du mérinos sur les parties en contact avec la peau.
Voilà pourquoi c’est une pièce technique hyper pratique pour le layering, même si tu es piéton. Un truc que je fais souvent, mes looks ici en témoignent, j’aime avoir juste la partie haute du col de fermée. Quand il ne fait pas trop froid, ça te protège le cou et le reste respire.
Et bien là, tu as une pièce qui te gardera au chaud et au sec, même s’il pleut et que tu es dans l’effort.
Autre détail, qui n’en est pas un, le double zip. Il permet de réguler la chaleur et franchement, quand on a connu ça sur un vêtement, c’est dur de revenir en arrière
Bonus: il a ce qu’il faut comme poches, sur la poitrine, aimantées, et sur les flancs.
Si tu veux en apprendre plus, retrouve la fiche technique de cette Layton sweater ici.
Wylder performance rain jacket: une parka d’inspiration militaire 100% imperméable ( et non seulement déperlante)
Oui je sais le titre est long mais c’est important d’insister tant les marques aiment brouiller les pistes sur leurs produits.
Et si je travaille avec Nobis depuis autant d’années, c’est parce que je sais, et vos retours le confirment aussi, que la marque ne se moque pas de ses clients dans ses fiches techniques.
Alors avant de parler du design, oui c’est une parka 100% imperméable ET respirante car grâce à sa membrane Sympatex + ses coutures soudées. Tu ne prendra pas l’eau si tu marches sous une averse. Ni ne suffoqueras en pédalant ou si tu cours derrière un bus.
Je n’ai pu la tester que sous une pluie fine pour le moment, RAS bien sûr. Et le jour du shoot, il faisait froid, mais avec un soleil plus ou moins présent. Aucune suée d’inconfort à signaler.
On passe au design? Parce que là, on papote sec!
(jeu de mot non voulu)
En fait, il y a 2 choses à mettre en avant avec le design de la Wylder: sa forme et sa couleur.
La première est évidente sur ce blog puisque l’inspiration militaire est visible au premier coup d’oeil. Sa longueur, l’esprit général, les détails comme les poches munitions sur la poitrine ou celle sur l’épaule droite.
Sans oublié une partie en micro ripstop. Pourtant, elle ne fait pas bidasse, tu n’as pas l’impression d’avoir une pièce vintage reproduite avec des matériaux modernes. On en est loin et elle a, au final, presque une approche tailoring.
Les manches raglan sont coupées au scalpel, le fit est précis. Ainsi que les poches en biais qui rappellent un pardessus en laine. Non il n’y a pas à dire, l’hybride est réussi.
Quand au second point qui saisit, c’est bien sûr la couleur. Ce vert olive ne fait pas heritage, il est résolument moderne. Pourtant cette teinte si singulière va se marier à merveille avec un vestiaire street heritage / chic comme on les aime. On le voit juste après!
Enfin, concernant les petits détails techniques ici et là, il y en une pelleté.
Les manches télescopiques qui isolent bien le bras dès le poignet, avec deux point de serrage à l’ouverture. Ou encore les poches latérales comme poitrines à fermeture magnétique, super fonctionnelles. L’élastique à l’intérieur pour ajuster la parka au besoin…
J’allais même oublié qu’ils ont pensé aux cyclistes jusque dans les bandes réfléchissantes de la capuche, invisible sans lumière.
NB: si tu veux approfondir, je te laisse avec la fiche technique du modèle Wylder.
Kit Quilted shorts: un short doublure Primaloft qui surprend
Alors je vais faire court pour cette pièce. Déjà que j’ai tout le mal du monde à convaincre les hommes de porter un short en été, bataille compliquée depuis 10 ans maintenant. Je pense que me lancer dans une plaidoirie pour l’automne sera aussi productif que les dernières saisons d’Udonis Haslem.
En revanche, l’essayer c’est l’adopter. Je l’ai d’ailleurs sur mes petites fesses au moment où je t’écris ces lignes.
Quand je me suis déplacé au flagship de Nobis à Paris pour essayer les doudounes et parkas, je ne pensais pas repartir avec un short. Or ce jour-là, nous étions en plein été indien, il faisait 27 degrés et j’étais avec mon bermuda en velours Obey. Bien ample donc. Et alors que j’essaie la parka Wylder, Pierre, en semi-troll, me tend le short et me dit « tiens on a même le short technique si tu veux ».
Reste que la pièce est canon et je le prends au mot… La claque!
J’ai comme l’impression de rentrer dans une couette magique. Il fait chaud mais je n’ai pas chaud, c’est simplement agréable. Et visuellement ça envoie du bois.
Une fois essayé en conditions réelles pour ce shooting, fin de journée, je l’ai gardé sur moi. J’ai passé la soirée dehors à marcher et porter des trucs. Bon j’ai fait les courses et aidé une copine à les transporter chez elle, gros lifestyle, je sais!
Et bien un bonheur, un plaisir à porter. Je me suis rappeler que David, le responsable de la com’ monde de Nobis, croisé à la boutique, m’avait dit que les canadiens bougeaient beaucoup en short et les gardaient une fois à l’intérieur.
La doublure Primaloft Gold Insulatation Activate +, c’est costaud. Si tu fais du vélo ou marches de longues heures, c’est une pièce géniale à avoir.
Enfin, j’allais oublier, en cherchant la page produit pour écrire cet article, j’ai réalisé que le modèle Kit était celui pour femme. Ceux des hommes sont plus courts.
Quand je te dis que les pièces féminines peuvent être plus réussies que les nôtres!
NB: je te laisse jeter un oeil à la fiche technique de ce modèle Kit ici.
3 looks avec une parka techniques de mi-saison
Parce que même si les températures se sont écroulées ici, reste que nous ne sommes qu’en automne et que le froid ne dure pas toute la journée. Et c’est bien là, que ces pièces Nobis sont une plus value à tous les niveaux. Ton style comme ton confort.
Look street heritage et techwear, une formule connue
On commence en douceur cette partie style avec un petit look pénalty. Quand tu ne sais pas quoi porter avec une parka militaire, garde ce qui va suivre en tête.
Un sweat en molleton gris, un jean délavé bien clair et des sneakers N&B, c’est l’assurance de réussir sa tenue. En revanche, nous allons voir que des petits détails peuvent propulser ce combo ailleurs.
Déjà tu peux faire un choix dans ce que ton jean va raconter. Clairement ici, en portant un Borali avec un bleach bien clair, et sa taille haute au volume généreux, ça change une silhouette.
Comme très souvent, je fais le choix de le porter un poil bas, plus cool et décontracté. Silhouette street heritage signature. Et comme sa teinte ne se retrouve pas sur un vintage, on a un truc bien singulier. De plus, qui fonctionne très bien avec le vert Nobis!
Concernant les sneakers, une paire de Converse CT70 et c’était gagné.
Pourtant ce n’est pas un modèle que je raffole porter et je lui préfère largement les Jack Purcell. Purement une question de goût. Disons qu’ici, le cuir de cette version est plus cohérent avec le port d’une parka de pluie.
L’autre choix qui teinte la tenue, c’est que ce n’est pas un sweat en jersey mais un pull en cachemire. Ce dernier reprend le design du premier et le résultat est super.
On a la vibe d’un truc vintage avec le préciosité d’une sape de bourgeois. Le style street heritage, c’est aussi ça, mixer les marqueurs sociaux.
(c’est une vanne, au cas où)
L’ensemble est chouette et j’ai pris plaisir à ajouter cette parka Nobis à ce combo que je fais depuis des années. D’ordinaire avec une pièce bien plus militaire dans l’esprit. Je trouve que niveau couleur, c’est vraiment superbe. Ce vert se révèle plus encore avec du bleach et du gris clair.
Un cheat code si tu te décides à acheter une pièce Nobis dans ce vert. Les détails noirs peuvent au début dérouter un peu si on n’est pas à l’aise avec les associations de couleurs. En réalité, si tu portes un couvre-chef noir ou des pompes de mêmes couleur, tu pourras faire ce que tu veux sur le reste. Tant que les tons se répondent.
Pour conclure et enchainer sur les autres looks, je te laisse avec une série de photos de la parka fermée et des détails. La suite sera plus concentrée sur les tenues.
Rester élégant avec des pièce techwear
La philosophie qui rythme mon style reste le mélange des genres (stylistiques). Pourquoi se cantonner à des looks reproduits par tous quand on peut mixer un peu de tout.
Et pourquoi le techwear, le streetwear et le style sartorial ne feraient pas un bonne équipe?
Avec cette tenue, je m’y essaie et surtout, ceux qui ont besoin de répondre à des codes plus classiques pour le travail pourront plus facilement se projeter.
Certes, la casquette sera à ranger dans la serviette avant de passer le tourniquet du hall d’entrée. Néanmoins, le reste coche le cahier des charges d’univers professionnels plus stricts que celui du graphiste en agence de pub.
Même si la flemme l’emporte le plus souvent, j’aime porter la cravate. D’autant plus que j’ai une collection de vintage qui a pas mal grandi ces dernières années. Alors pour porter ce gilet Layton, je me suis imaginé avoir un poste où on l’impose.
Chemise blanche comme cravate ont été chinées pour quelques euros en friperie sur Paris. La seule que j’avais à motif avec du gris anthracite / noir, qui s’accordait avec le gilet.
Pour le bas, un petit plaisir de style puisque ce pantalon à double pinces A Kind Of Guise est tout sauf « classique ». Pourtant de loin, il est discret et passera crème sous le radar des juges du mauvais goût d’entreprise.
Grosse flemme de sortir des brogues alors j’ai enfilé mes mocassins habituels. La couleur bordeaux du cuir se retrouve dans le motif de la cravate, tu l’avais remarqué?
Ce mélange de gris foncé et de noir fonctionne très bien ensemble. On s’extirpe de la torpeur d’une tenue fadasse grâce aux motifs de la cravates, des mocassins et du jeu de texture.
Entre le pantalon, la casquette et les matières du gilet, on a quelque chose d’intéressant. Enfin, pour qui aime geeker les vêtements!
Et pour bien péter cette harmonie dans les couleurs sombres, quoi de mieux qu’une parka bien voyante?
Le vert de la Wylder évoqué plus haut, fonctionne très bien avec le noir et le gris foncé alors faisons-nous plaisir.
Tu seras le plus stylé en arrivant au bureau, sans que l’on te dise rien puisque tu la poseras avec malice sur le porte-manteau. Laissant la tenue que l’on vient de décortiquer, sobre, fermer les bouches des conservateurs.
N’oublie pas d’enlever la casquette hein!
Une dose d’oversize avec du techwear
Pour conclure cette série de looks avec la parka Wylder de Nobis, un peu de légèreté… et de couleurs claires.
Si tu as scrollé trop vite l’article sans le lire, tu viens peut-être de perdre quelques points de vue en passant sur ce look!
On va dire que je suis taquin. Entre le choc des couleurs et celui des associations prohibées jadis par certains blogs de mode, ça peut surprendre.
En effet, si les chaussures noires ont longtemps eu mauvaise presse, ce n’est rien en comparaison de l’idée de les associer à un pantalon clair. Qui plus est blanc. pourtant, c’est là que des chaussures en cuir noir sont les plus à même de booster une tenue.
Un véritable exhausteur de style!
D’ailleurs, flemme de changer, j’ai gardé les mêmes chaussettes noires sur les 3 tenues. Ici avec ce pantalon blanc, des blanches auraient était tout aussi cool.
Pour le pull, j’avais envie d’un grosse maille bien, bien imposant. Avec une couleur qui pète en prime. Hasard de la vie ou simplement un vestiaire bien trop fournis, j’avais ce pull oversize jaune en stock.
Le jaune et le olive fonctionnent toujours très bien ensemble. Ces tons là particulièrement bien en plus.
La parka, bien que prise seulement en M, avale ce pull épais sans soucis. Je peux bouger sans contrainte. C’est ce point là qui plaira, je pense, à beaucoup: avoir du volume sans devoir avoir les manches trop longues.
La parka garde une certaine stature, c’est chouette.
D’ailleurs, j’en parlais dans la présentation de la Wylder, c’est comme ça que j’ai tendance à souvent porter mes parkas militaires:
Seul le col est fermé pour me protéger du froid et le reste est plus confortable pour bouger. Comme sur un vélo, d’où l’idée de Nobis de faire des couches intermédiaires avec le plastron résistant à l’eau.
Bon voilà, j’ai tout fait pour ne pas aborder mon bonnet poilu, je sais que tu en penses. Sans rancune!
Des pièces d’automne qui peuvent faire l’hiver
Pour conclure cette présentation sur une partie de la collection FW23 de Nobis, on va parler polyvalence.
Nous venons de voir que les styles pouvaient être variés mais quid de la saisonnalité. L’évolution du climat ces dernières années nous a quand même rappelé que les saisons n’étaient pas (plus) un truc bien réglées.
Et honnêtement, si l’on a droit à un hiver comme le dernier, tu peux largement combiner cette parka avec des couches chaudes et passer une grosse partie de la saison froide avec. Surtout si tu vis en ville.
En tout cas, les pièces de mi-saison techniques sont celles que je porte le plus au final. Faute de froid, vraiment froid.
Je te remets les pièces présentées avec le lien vers le e-shop de Nobis et je file.
On lance officiellement la saison de l’automne sur Borasification.
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