Aujourd’hui, on va parler d’un sujet qui me tient à coeur : le style minimaliste (ou minimal). C’est quelque chose qui manquait sur le média, alors même que nombre des marques que nous aimons et que nous partageons avec toi peuvent être qualifiées de « minimalistes ». J’ai donc commencé à doucement préparer le terrain en interne grâce au format Revue de Mode (surtout le numéro 9, à grignoter ici), avant de pouvoir te proposer un dossier plus complet.
Comme je vais te présenter une esthétique parfois un peu stricte sur les bords, on va structurer tout ça dans les règles de l’art. Trois parties. Le point histoire et définitions, les grandes clés pour comprendre le style et enfin les sous-genres du minimalisme. Évidemment, tu trouveras dans cette dernière partie une petite sélection de marques accessibles et pointues, ou les deux à la fois.
Comprendre le minimalisme en quelques lignes
Le mot minimalisme semble s’être vidé de son sens au cours de ces dernières années. Entre le développement personnel élevé au rang de quasi-religion, les fringues basiques et capsule wardrobes, les injonctions du type « Buy less, Buy better » et l’omniprésence de Marie Kondo dans ton salon, on finit par tout confondre.
Courte définition (par votre serviteur, je ne garantis rien) pour commencer :
Le minimalisme dans l’approche du processus créatif se traduit par l’application d’un principe d’économie de moyens. Une recherche de l’épure dans tous les aspects, conceptuels comme formels, d’un vêtement, d’une oeuvre, d’un bâtiment.
Les origines du minimalisme
Je sais que ce n’est pas tout à fait satisfaisant, alors on va creuser un peu ! Si je serais bien incapable de te faire un cours d’histoire de l’art, je veux tout de même te faire comprendre d’où vient cette tendance de fond. Avant d’être vendue en masse par COS, l’esthétique minimaliste actuelle est le sous produit du courant artistique du même nom qui touche les arts visuels, la musique, ou encore l’architecture à partir des années 60 aux États-Unis.
Prolongement du mouvement Bauhaus, inspiré notamment des peintures de l’artiste suprématiste russe Malevich et de Mondrian, le minimalisme ou « art minimal » se fonde sur le dépouillement et l’abstraction géométrique. Il vise la neutralisation des formes, des couleurs et jusqu’a l’émotion même. Sympa non ?
En résumé : un bon équilibre de sophistication, d’austérité, d’essentiel et de « rien ». L’éloge de la simplicité par une tentative de recréer le lien entre forme et fonction. Mieux encore, c’est affirmer que le design doit suivre la fonction. Ce sont des gros raccourcis, mais le principal est de retenir l’intention derrière tout ça : revenir aux formes les plus simples et se débarrasser de tout ce qui est « en trop ».
Style minimaliste ne veut pas dire mode de vie minimaliste
Le mouvement américain a particulièrement inspiré les scandinaves et les japonais, entrant en résonance avec des fondations philosophiques singulières et propres à ces cultures. Et au-delà de l’architecture et de la mode, on parle aujourd’hui bien plus de minimalisme comme lifestyle que style vestimentaire. Dans ce sens, cela signifie grosso-modo « vivre uniquement avec les choses les plus essentielles ».
Et ce n’est pas toujours compatible avec le canon esthétique qui porte le même nom… Si je te dis que je veux m’acheter un manteau en laine et cachemire Lownn à 800 balles, tu risques d’oublier le concept du minimalisme. Et s’habiller d’une manière « minimal » n’exclut vraiment pas une armoire pleine à craquer de vêtements.
J’irais même jusqu’à dire qu’il est très difficile de concilier une vraie esthétique minimaliste et un mode de vie minimaliste, assez paradoxalement. Le style minimaliste est pour moi un style de « modeux » qui implique une démarche créative. Logiquement incompatible avec le rejet de la possession matérielle.
Du style basique au style minimaliste
Et comme je le sous-entendais tout à l’heure, porter n’importe quelle tenue basique ne relève pas à mon sens du style minimaliste. Libre à toi de me suivre, mais regarde la tendance normcore par exemple. Pense à Steve Jobs, à son jean, son pull et ses 992. C’est, selon moi, juste un style casual qui s’oublie pour mieux faire passer un message. Comme un humoriste qui s’habille tout en noir et qui fait passer l’apparence au second-plan.
Alors oui, c’est minimaliste car « simple » et pas loin de l’uniforme. Mais dans ce cas, on pourrait également argumenter que ma grand-mère fait du layering expérimental parce qu’elle empile trois gilets et deux couvertures. Dans le style minimaliste, c’est avant tout l’intention qui compte. Ce qui traduit concrètement la démarche du créateur. La différence avec un style casual basique se joue sur le soin apporté au design de chaque pièce, aux proportions, à la structure, à la silhouette globale.
Un style minimaliste n’est jamais radicalement un style sans prise de tête basé sur n’importe quelle fringue simple. Il a seulement l’avantage de donner cette impression effortless sans (trop) trahir le travail de réflexion derrière. Le style basique se fait oublier par la simplicité (c’est à dire la norme), alors que le style minimaliste utilise la simplicité pour mettre en évidence une singularité.
Minimalisme vs. maximalisme
Comme une réaction salvatrice face à un monde saturé par l’information et la surconsommation, la grosse tendance minimaliste des années 2010 s’opposait au maximalisme des années 2000. Un retour à la sobriété après les années fastes et le choc de la crise des subprimes de 2008.
Mais comme un cycle en chasse toujours un autre, la tendance maximaliste revient en force à une époque où la jeune génération favorise la fripe, l’upcyling et le DIY. Alors que les années 2010 ont mis l’accent sur l’achat de neuf, mais « raisonné » (plus cher, mais de meilleure qualité), les années 2020 sont sous le signe de la consommation éthique qui passe en partie par le rejet du neuf. Mais la démocratisation de l’ultra fast fashion a fait bouger les lignes. On pourrait argumenter que les modes n’existent plus, en tout cas en tant que phénomènes durables.
Aujourd’hui une vidéo Tiktok d’une chambre en bordel (ou cluttercore pour les puristes) lance une mode qui va durer une semaine. Tous les styles cohabitent en même temps. Et les riches sous-cultures ont laissé place aux « esthétiques » consommables. Contrairement au maximalisme, le minimalisme n’est pas un genre qui peut se réinventer en permanence, presque antinomique d’une époque où tout va très vite. Et son coté rassurant est peut être le secret de sa longévité.
Les grands principes du style minimaliste. Comment s’habiller « minimal » ?
Du coup, c’est quoi une tenue minimaliste ? On sait déjà que ce n’est pas juste mettre n’importe quel chino beige avec une chemise bleu ciel, mais bien d’avoir l’intention de faire plus (à travers la coupe, les matières…) avec moins (le chino beige et la chemise bleue). À partir de là, on va voir ensemble les grands principes qui fondent le style.
Toujours faire plus « simple »
C’est le mot d’ordre, la simplicité comme pierre angulaire. Visualise un vêtement, comme un t-shirt blanc ou un sweat. Maintenant, simplifie-le au maximum, enlève les détails jusqu’aux coutures. Oublie aussi les gros logos un peu partout et les motifs bien visibles. Il ne te reste plus que les grandes lignes, une ébauche géométrique
Juste assez pour pouvoir encore parler de t-shirt ou de sweat. Évidemment, je pousse un peu le concept. Les vêtements minimalistes, même les plus simples, ont toujours des détails intéressants qui vont apporter une saveur subtile à la pièce. Pour généraliser : Plus tu complexifies une fringue « minimal », plus elle fera « modeux » (par exemple ajouter une fente sur le coté d’un blazer déstructuré comme chez Yoke, ou un motif ciel en patchwork sur une chemise de chez Coltesse).
Si tu vises au contraire l’épure, tu te rapproches d’une forme d’élégance (pas dans le sens classique du terme, évidemment). Il va sans dire que s’habiller minimaliste c’est aussi privilégier la polyvalence, et que la recherche de la simplicité permet de porter le même vêtement dans un grand nombre de tenues différentes
Jouer avec les couleurs
Quand on se débarrasse du superflu, il ne reste finalement que des grands « blocs » en trois dimensions qui vont constituer la silhouette. C’est ici que la couleur rentre en jeu. Bonne nouvelle, le style minimaliste n’impose pas sa dictature à ce niveau-là (on va un peu parler uniforme quand même, je te rassure). Tu peux t’amuser facilement avec les couleurs en respectant certains principes de base.
Le plus simple est évidemment le monochrome. Tu peux également compter sur des associations de nuances les plus classiques et neutres : blanc, gris, noir, bleu marine… Ou alors partir sur quelque chose de complètement différent, par exemple une teinte plus forte. La seule chose à faire est alors d’éviter les contrastes violents, d’opter pour une couleur comme socle et s’y tenir. Il ne te reste alors qu’a construire autour en camaïeux (dégradés à partir d’une palette commune).
Si ton truc c’est quand même les contrastes, pas de panique. Le colorblocking (associer des couleurs qui s’opposent, typiquement un « bloc » noir et un « bloc » blanc, ou une tenue entièrement noir et une veste bleu électrique… etc.) est très utilisé dans le minimalisme : un bon moyen de casser le coté uniforme et apporter un peu de vivant et d’inattendu !
Penser aux matières
Si tu choisis tes vêtements trop « lisses », tu risques de te retrouver avec une tenue un peu chiante. Si tu abuses sur les grosses textures et les motifs, tu finis par perdre la simplicité originelle. Comme pour le reste, ce n’est qu’une question d’équilibre. Le mieux est à mon sens d’opter pour la subtilité, ce qui ne se remarque réellement que de près. Le style minimaliste n’est pas l’endroit qui accueillera le mieux ton gros denim neppy ultra délavé, pas de problème pour un chevron discret par contre.
Plus globalement, il est très important de faire attention à la qualité des différentes matières. Si tu peux techniquement t’habiller minimal chez Uniqlo par exemple, il n’est pas certain qu’un tee shirt blanc en plastique fasse le même effet qu’un beau coton égyptien. Une bonne tenue minimaliste repose généralement entièrement sur la qualité des matières, et évidemment des coupes.
Miser sur les coupes, les volumes, les drapés
Le plus important pour la (presque) fin ! C’est là où tout va se jouer, où le minimalisme puise tout son interêt. En se débarrassant de qui est « en trop », on arrive à retrouver l’essence même du vêtement : sa relation avec le corps du porteur. Le travail sur la géométrie fait la différence et l’expérimentation est entièrement basée sur la silhouette.
Il est d’ailleurs beaucoup plus simple de s’habiller large quand les vêtements que tu portes ne sont pas surchargés de détails ou rose vif (quoi que…). Il ne te reste alors qu’à travailler ta silhouette, par exemple en créant visuellement des « étages » grâce à des pièces de longueurs différentes… Une autre astuce classique dans le minimalisme est d’équilibrer l’ampleur des coupes avec une palette de couleurs neutres. Tu arrives alors à ce parfait mélange entre sobriété et expérimentation.
Il est également possible de faire du minimal slim, mais c’est à mon sens dommage de ne pas profiter de l’avantage que le style te donne pour essayer quelque chose de moins conventionnel. Si tu veux t’habiller plus ajusté, il faudra jouer avec les autres paramètres comme les couleurs et les textures pour éviter l’effet « basique casual » (Le combo typique, quand il est mal fait, du pantalon bleu slim + sneakers minimaliste blanches + pull gris)
Ne pas oublier les accessoires
Je sais que c’est contre-intuitif, car j’ai commencé à t’expliquer le style minimaliste en te disant justement qu’il s’agissait de se débarrasser de tout le superflu. Mais je pense que c’est la bonne démarche à suivre ! Commencer par enlever ce qui est « en trop » pour mieux partir sur une base saine, construire sur ces fondations avec parcimonie.
Le monde du bijoux minimaliste est très riche. Favoriser un design très peu chargé (mais intéressant) est la voie à suivre. Si je voulais être un peu réducteur et te proposer un starter pack du style, je te dirais d’opter pour un tote bag sobre (beige, noir, blanc…), un bonnet court (dans les mêmes nuances que la tenue ou en color block), un collier en argent simple et d’ajouter deux trois bagues épurées.
Les possibilités ne s’arrêtent évidemment pas là (boucles d’oreille, lunettes…) et les accessoires sont vraiment une affaire personnelle et un moyen d’individualiser sa tenue. Surtout pas de recette toute préparée donc !
Mais quel minimalisme ? Les marques à connaître
Si tu as été attentif, tu as peut être remarqué que la plupart des photos d’illustration utilisées pour ce dossier viennent de labels différents. Ce n’est évidemment pas un hasard, je t’ai déjà montré un grand nombre de choses avant même d’arriver à l’inévitable sélection de marques. Je vais donc faire bref (enfin, à ma manière), et je ne peux que te conseiller de t’intéresser par toi-même aux marques qui sont citées ici. Elles ont toutes quelque chose à dire. Le minimalisme est un terrain des possibles assez dingue.
Comment construire un style minimaliste accessible ?
Avant de commencer notre petit tour d’horizon, il faut (malheureusement) faire le point sur la question du budget. On l’a vu ensemble, mais le style minimaliste s’appuie sur de belles coupes, de belles matières et de belles couleurs… Et ça, ça peut couter très cher. Revenir à l’essence, c’est ne pas pouvoir cacher une mauvaise qualité derrière des artifices.
Alors si tu souhaites t’essayer à des pièces qui peuvent faire illusion sans te ruiner, je te conseille déjà d’aller faire un tour chez Uniqlo (faire le tri dans la ligne U pensée par Lemaire), COS, Arket ou encore Olive Clothing dans un premier temps !
Les marques minimalistes nordiques
Le mot « scandinave » n’est jamais très loin quand on aborde la question du minimalisme. Je ne vais pas te remettre une photo de l’intérieur d’un chalet dans la forêt ou d’un showroom Ikea, je pense que tu as bien compris le principe. Mais la mode minimaliste nordique ne se résume pas à ça, bien au contraire. Son interêt réside dans la très grande diversité d’approches qu’elle connait au sein de ce cadre esthétique.
On trouve à la fois des marques qui proposent du basique pur et bien fait avec A Day’s March ou Norse Projects et des choses bien plus poussées et « mode » comme chez Acne Studios ou encore Our Legacy qui ne sont clairement plus à présenter. Les deux mondes cohabitent sans problème et font mentir l’idée reçue que le style minimaliste est toujours un peu chiant ou froid.
Ma marque « minimaliste » scandinave préférée reste toujours Mfpen dont j’ai pu te parler plus en détail dans un numéro récent de la Revue de Mode, un savoureux mélange entre austérité, déprime et excentricité.
Les marques minimalistes asiatiques (japonaises et coréennes)
J’ai déjà cité Uniqlo un peu plus haut, mais l’on pourrait résumer le minimalisme à la japonaise en trois mots : simplicité, fonctionnalité, confort. Sumari, Still by hand et Comoli sont trois marques qui répondent bien aux critères. Pour un peu plus d’expérimentations et d’influences (workwear, military, streetwear…), tu peux aller voir du coté de chez Markaware ou bien Graphpaper.
Si tu veux du minimalisme « doux » (comprendre : des matières luxueuses et des couleurs naturelles), j’aime beaucoup ce que fait Niuhans et Phlannel. Pour du plus créatif, ma marque préférée est de loin Stein (suivie de près par Yoke) ! J’arrête le listing, mais je voulais bien te faire comprendre que l’offre est pléthorique.
Du coté coréen, on retrouve globalement la même approche que pour les marques japonaises avec un coté un peu plus expérimental et « mode » pour certaines. Tu peux déjà aller consulter les deux articles que j’ai écrit sur le sujet où je parle un peu de minimalisme : l’histoire de la mode coréenne et les marques à connaître.
Dans un délire un peu soft-tailoring (en version froide, pas à l’italienne), Brownyard fait de très belles choses. Document n’est pas un label qui verse uniquement dans le minimalisme, mais il y a cette notion d’uniforme et de détails différenciants que l’on retrouve sur de nombreuses tenues et pièces.
Le minimalisme par les créateurs
On passe forcément par l’étape créateurs, même si je ne vais pas m’appesantir plus que nécessaire sur la question. Je t’ai déjà parlé de Yohji Yamamoto un peu plus haut et je pense que je pourrais facilement m’arrêter là. C’est peut être le premier créateur à regarder si tu veux en apprendre plus sur le minimalisme bien fait. Ses défilés sont toujours un régal. Attention, tu risques d’intégrer des pièces noires à ton vestiaire sans t’en rendre compte.
Il faut évidemment citer les « six d’Anvers » (ou les Avengers belges) dont font partie Dries Van Noten, et Ann Demeulemeester, de grandes figures très importantes dans le courant de la mode minimaliste. Et la Belgique, c’est évidemment Margiela ou encore Jan Jan Van Essche et son esthétique épurée qui me fait un peu penser à ce que pourrait porter un buddhiste inspiré par le soft-tailoring. Je t’en ai également parlé il y a quelques temps en te présentant la boutique montée par le créateur en personne, Atelier Solarshop, un endroit parfait si tu veux t’abreuver de « beau » au quotidien.
Deux marques françaises à connaitre pour terminer
Ultime catégorie, parce que je me suis rendu compte que mon plan ne me donnait pas l’occasion de parler de l’offre française (et surtout que les belges commençaient à prendre toute la place). Je vais réparer l’injustice pour deux d’entre elles : Coltesse et Lownn. Désolé Studio Nicholson, ça sera pour une prochaine fois !
Je ne vais pas monologuer longtemps à propos de Lownn, elle a eu le droit à un court passage dans la Revue de Mode pour sa collection printemps-été 2022. Je trouve son propos, à mi-chemin entre le minimalisme (monochromes, lignes épurées et belles matières) et le maximalisme (inspiration workwear qui se traduit souvent par un max de poches et du layering) vraiment très cool et unique en son genre.
Si Coltesse est une marque qui existe depuis 2014, c’est sa direction récente (précommandes et réduction du catalogue à l’essentiel) qui la rend aujourd’hui si passionnante à suivre. Point bonus pour son offre d’outerwear avec les manteaux « Fenté » et « Trench 115« , sans oublier le pantalon « One pleat ». Une marque française qui n’a vraiment rien à envier au meilleur des labels japonais et scandinaves !
Le (presque) mot de la fin : le style minimaliste en résumé
On arrive à la fin de ce gros morceau sur le style minimaliste. Déjà, je voulais en profiter pour te remercier d’avoir lu tout ça et j’espère que ce fut plaisant ! Et dans le meilleur des cas, intéressant et utile pour toi. Comme c’était assez long, je te propose un rapide résumé des points qui sont, selon moi, les plus importants.
- Le minimalisme dans la mode, c’est la concrétisation esthétique d’un principe fondateur : faire plus avec moins.
- Un style minimaliste ne se fond pas dans la masse, car c’est l’expression d’une démarche créative intentionnelle et singulière.
- Généralement, choisir des pièces plus travaillées donne une connotation un peu plus « mode » à une tenue minimaliste. Prendre le parti du dépouillement s’inscrit au contraire dans un registre plus « élégant ».
- Une bonne tenue minimal repose sur l’équilibre de cinq grands piliers : l’épure, l’harmonie des couleurs, la qualité et la sobriété des matières, les coupes et l’expression des volumes et enfin l’accessoirisation
- On ne va pas se mentir, les fringues minimalistes sont généralement chères. Le grand avantage, c’est que trois pièces suffisent (chaussures incluses) pour faire une tenue…
Si tu cherches quelques comptes à suivre sur insta en plus de tout ce qu’on a pu voir aujourd’hui, je t’en laisse deux ici pour commencer tranquillement. Juste pour te montrer que tu n’es pas forcément obliger d’acheter des pièces purement « minimal » pour atteindre une vibe minimaliste globale. Encore une fois, c’est une question de sensibilité esthétique et d’équilibre !
Trouver son propre style ?
(Un tout dernier point, et je te laisse enfin vaquer à d’autres occupations plus importantes).
La recette basique du minimalisme est malheureusement trop facilement reproductible et peut donner parfois l’impression de voir défiler des fringues sans âme, des tenues inintéressantes créées par algorithmes. Ce « guide » est avant tout pour moi une bonne manière de te faire découvrir ce qui se fait ailleurs. Te guider dans ton parcours stylistique, plutôt que poser un ensemble de règles à suivre bêtement. C’est pour cela que tu n’as pas trouvé de lien vers un seul e-shop ici, mais bien vers des lookbooks et des défilés. Ou d’autres articles qui te permettent d’approfondir, sans dépenser un centime.
N’oublie pas que le style ne s’achète pas ! Pour trouver ton propre truc, je ne peux que te conseiller de t’intéresser à plein de choses. Et même plus loin que les défilés des créateurs qui te parlent. De regarder ensuite du coté de l’art, de la peinture, du cinéma, de la photo ou même simplement de la nature. Comme ça, pas moyen de se faire avoir par une esthétique prémachée et prête-a-porter made in Tiktok ou Instagram.
Pour ne pas clore le sujet définitivement, je t’encourage a aller écouter cette interview de Florent Coltesse dans Dig it par GQ, l’homme derrière la marque minimaliste française éponyme. Quant à moi, je te dis à bientôt ! Je vais me reposer un peu dans ma chambre minimaliste, probablement inspirée par la vie étudiante de Mies Van Der Rohe.