Aujourd’hui, je vais te parler d’un beau coup de cœur et allez, je me mouille, de la pièce workwear qui m’a le plus scotché depuis un moment. Reçue en juin, mes yeux ont brillé à l’ouverture du colis. Pourtant, les chaleurs estivales historiques n’aidant pas, je l’ai mise de coté et un peu « oubliée ». Paradoxalement, j’ai souvent ce travers avec les pièces qui me plaisent le plus, j’attends « le bon moment ». Alors je ne sais pas si c’est notre récente sélection sur les meilleures vestes de travail, voire le prochain Dégaine sur ce sujet mais elle s’est rappelée à moi. C’est donc le bon moment pour découvrir la French blue 40s coverall jacket, signée Orslow pour nos amis du très bon shop Canoe Club.
Canoe Club, des pièces exclusives toujours bien senties
Il y a une multitudes de e-shop en France et dans le monde, aux sélections toutes plus cool les unes que les autres. Pourtant, certains vont plus te marquer, tu vas t’y attacher et ils deviennent tes favoris.
Et ce, au-delà des marques vendues.
C’est une direction artistique dans la photo ou les lookbooks, une façon d’animer une communauté Instagram, le goût du gérant dans le choix des pièces, le lieu, le contact… La liste est longue.
Canoe Club appartient à cette poignée de boutiques dont je prends plaisir à suivre l’actualité. Les mecs sont sympas, doués et toujours là pour répondre à tes questions.
Je parlais plus haut de goût et on est en plein dedans.
Personne n’est vraiment un Christophe Colomb de la mode quand il tient une boutique. Internet et les réseaux sociaux permettent à toutes et tous de découvrir la moindre petite marque au même moment. Le travail de l’acheteur a évolué et, plus que de chercher la surprise, il va s’agir de sentir ce qui fait vibrer les foules. Ainsi, là où chaque shop peut jouer sa carte perso, c’est sur sa sélection.
En effet, une marque X a une collection étendue et aucun magasin ne peut en distribuer ensemble. Toute la différence se fait à ce moment: l’achat. Le shop qui me parle est celui qui sait défendre son goût et t’amener avec lui.
L’autre levier? Développer des pièces exclusives avec des marques partenaires. Une autre façon de faire ressortir le coup d’œil et les idées d’un shop.
Canoe Club est de cela.
Entre leurs sweats et hoodies en nom propre, les collaborations Lady White co ou encore bien sûr Orslow, ça y va. Et bien!
Orslow livre une veste de travail des années 40 avec une patine French blue
La renommée d’Orslow n’est plus à faire lorsque l’on parle de vêtements d’inspiration workwear et militaire. Son fondateur est un collectionneur de vintage dans la pure tradition cataloguing et Japanese Americana.
Alors quand il s’agit de proposer une veste de travail plus poussée que les modèles classiques, il suffit de plonger dans les archives.
Quand en plus, la team Canoe Club bosse sur le sujet, on peut s’attendre à un truc sympa niveau coloris.
Hasard qui flattera les plus chauvins, les compères se sont inspirés de vêtements de travail français. La veste puise son design dans une coverall jacket des années 40 ainsi que dans les uniformes des cheminots du 19ème siècle.
Le tissu, un coton tissé HBT, navigue entre héritage militaire et vêtement de labeur. La confection est elle aussi soignée puisque la pièce, comme les Arashi Denim, est montée sur des machines à coudre d’époque, comme les Union Special.
Enfin, et ce qui fait la particularité cette coverall jacket Orslow, même de loin, c’est sa couleur French Blue. Si tu potasses un peu des bouquins sur le sujet, ce bleu est proche des vestes de travail vintage françaises.
Obtenu à l’origine avec des teinture à la poudre de lapis-lazuli et son bleu profond si singulier. Une belle alternative à l’indigo par ailleurs.
La capsule comporte aussi un pantalon type fatigue pants de l’armée avec poches baker. Je te laisse quelques photos du shooting avec l’ensemble porté aussi bien par une femme qu’un homme.
Retrouve plus de photos et de détails sur la collection Orslow x Canoe Club French blue sur l’édito du shop.
Sortir la veste du travail du style workwear avec un look street
Bien que le vêtement de travail soit au cœur de l’esthétique de Borasification, peut-on dire que nous sommes des représentants du style workwear?
Pas facile comme réponse, même si la philosophie street heritage sert de joker.
Col roulé en laine mérinos et pantalon en velours bien ample
Parce que oui, il est indéniable que j’aime le workwear. La veste de travail est même la premier vêtement dont j’ai parlé en ouvrant ce site. Il n’empêche que j’aime mélanger les styles et cette tenue en est un exemple.
Nous voici face à un melting-pot de styles où chaque pièce provient d’un univers différent.
On peut commencer par le pull à col roulé. S’il est souvent ramené à l’imaginaire marin et ses grosses mailles, celui-ci en est loin. En laine mérinos et tricoté comme un jersey, il est idéal pour un style casual chic.
Je le porte une taille au-dessus de ma taille habituelle. Pour le confort avant-tout et pour équilibrer avec le pantalon.
La clé pour porter des vêtements plus larges se trouve toujours dans la cohérence entre haut et bas. Ce velours est tout sauf slim, et pourtant il ne parait pas si large que ça lorsque l’on regarde la tenue dans son ensemble. C’est signe d’une silhouette équilibrée, le point le plus important lorsque l’on construit un look. À garder à l’esprit si jamais tu commences ton cheminement dans le vêtement.
Le beige léger de ce pantalon en velours est un plaisir à associer en automne. Le ciel est déjà gris, je n’ai pas envie de lui ressembler. Et puis, avec le pull écru, ça fonctionne tout seul.
La touche streetwear avec les sneakers
Je te parlais plus haut d’un mix de style mais là, tu peux me dire « Boras, un col roulé et du velours, c’est quand même workwear au final ». Et tu n’aurais pas tord, bien que les volumes nous éloignent du côté cosplay de la chose.
Alors pour lever tout doute, une paire de running et le tour est joué. Des New Balances 990V4 made in USA. Grises, le coloris original s’associe avec tout et apporte la touche streetwear.
Nuances de bleu et d’indigo délavés
Au final, la sobriété des couleurs de l’ensemble met en lumière la veste de travail Orslow. Sa patine French blue sublime la tenue à elle seule. Une version brute, plus lisse, aurait aussi pu fonctionner. Mais bon, soyons honnêtes, les nuances de son bleu sont vraiment folles. On m’a plusieurs fois demandé de quelle année elle était, laissant penser à une vintage.
Cependant, je trouve qu’il manquait un petit quelque chose pour terminer cette tenue. J’aime avoir des rappels plus ou moins discrets dans mes looks.
La coverall jacket faisait quand même un peu seule au milieu de ces couleurs claires alors j’y suis allé de ma casquette en denim. Elle aussi délavée, elle fait écho à ce bleu de travail revisité.
Et puis, la forme baseball amplifie la dimension streetwear.
Enfin, parce que j’y balade mes affaires du quotidien, un tote bag en canevas indestructible avec un motif camo Mitchell. Moins connu, le motif cloud est l’envers de ce tissu que l’on retrouve sur les casques des soldats américains lors du conflit vietnamien.
Garder un oeil sur Orslow et Canoe Shop
Quand je me suis lancé dans l’écriture de cet édito, je n’avais pas vu que la veste était soldout, tout comme le pantalon qui l’accompagnait.
Alors je terminerai cet article en insistant sur le fait de suivre Canoe Club sur Instagram. Le compte est animé, plein de petites idées à picorer et bien sûr de pièces folles à s’offrir.
Pour ça, et ne pas manquer leurs collaborations qui s’écoulent parfois vite, n’hésite pas à passer de temps en temps sur le e-shop de Canoe!
+++